Victor De Haro est le directeur général de WhiteCristal Skis, mais c’est avant tout un free-skieur français dont l’amour pour le sport l’a guidé toute sa vie.
Baigné très jeune dans une culture free-ride, il fait également preuve d’un fort esprit entrepreneurial lorsqu’il prend en 2019 la direction de WhiteCristal Skis, l’une des marques de ski free-ride underground nichée dans les Alpes françaises.
Si vous vous demandez comment on se retrouve à diriger une marque de ski, lisez ce qui suit.
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Le parcours de Victor de Haro comme free-skieur
Peux-tu nous donner une introduction rapide ? Quel est ton parcours de skieur ?
Je suis né à Montélimar, France. J’ai commencé à skier très jeune. Heureusement, mon oncle, qui aimait le ski, m’a emmené avec lui et m’a tout montré quand j’avais environ 12 ans.
Ma deuxième passion est la photographie. Je suis particulièrement attiré par la technique et la photographie argentique.
Il y a quinze ans, ma famille a déménagé à St Etienne. C’est alors que j’ai réalisé que je n’avais pas un état d’esprit académique. Disons-le de cette façon – je n’étais pas le premier de la classe (rires).
A cette époque, j’ai rencontré Thomas, qui est devenu l’un de mes meilleurs amis. Il a skié et skie exceptionnellement bien. Ses parents avaient un camion, alors nous voyagions dans leur fourgonnette à travers les montagnes, skiant beaucoup !
Au lycée, je me suis intéressé à la vidéo. En parallèle du lycée, j’ai décidé d’aller étudier la réalisation vidéo dans une école à Lyon, FR. Cela signifiait aussi que je skiais tous les week-ends.
Vers 2012, nous avons formé « Crew-Ton ». C’est essentiellement une bande de potes, des free-riders, dont Thomas, Luc, Margerie (ancienne championne de Freeride). Nous étions tous très proches de cette marque WhiteCristal et voyions Pilou comme une sorte de mentor.
Comment avez-vous connu les skis WhiteCristal, qui est désormais la marque que vous dirigez ?
En 2013, j’ai rencontré Pilou. Il était le créateur original de WhiteCristal Skis. Il était beaucoup plus âgé que nous et une véritable légende du ski.
Je cherchais des sponsors, alors la première chose que j’ai faite a été de contacter Pilou. Ça ne s’est pas passé aussi bien que je l’avais prévu (rires). Après avoir un peu insisté, il a dit oui.
Comment sa relation avec WhiteCristal a évolué au fil du temps
Comment as-tu fini par diriger l’affaire ?
En 2019, Pilou m’a appelé et m’a dit qu’il voulait arrêter WhiteCristal et m’a demandé si je souhaitais prendre la relève.
J’ai dit oui !
Quel est l’esprit de la marque ?
Aujourd’hui, WhiteCristal est une marque de ski freeride gérée par des skieurs pour des skieurs. Nous ne proposons pas beaucoup de types de skis. Nous n’en avons que quatre et nous en fabriquons aussi sur mesure. C’est relativement « niche » d’une certaine manière ; nous ciblons les personnes qui savent ce qu’elles veulent.
Quelle est l’histoire derrière WhiteCristal ?
Tout a commencé lorsque Pilou skiait pour une autre marque de ski. Il est parti pour un projet au Canada et a eu l’idée de descendre au Chili. Quand il est arrivé en Argentine, il avait cassé tous les skis qu’il avait.
Là, il rencontre deux frères. Leur père avait un atelier où ils pouvaient réparer leurs skis. C’est à cette époque qu’il a eu l’idée d’en faire.
De retour en France, ils lancent WhiteCristal. Ils concevaient tout en France, et les skis étaient fabriqués en Argentine, à Bariloche.
À un moment donné, l’un des deux Argentins a voulu arrêter de fabriquer des skis. Saisissant l’opportunité, l’autre décide de venir en Europe et de continuer la production. Il crée un nouvel atelier dans la Sierra Nevada, en Espagne.