Enric Rabert est un freeskieur espagnol qui monte sur Rip’n Wud. Il a commencé à skier très jeune, en participant d’abord à des courses alpines.
Il participe désormais au Freeride World Qualifier. Enric s’est lancé dans le freeride pour renouer avec la nature et s’affranchir des règles qui accompagnent la course alpine.
Soutenu par Rip’n Wud, Peak Performance, Desperados, Skiz1700, Purenees Poles et Ozona Crossfit, c’est un athlète motivé. Le ski est une passion, pas un métier.
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Quel est ton parcours de skieur ?
Je viens d’une petite ville près de Barcelone, en Catalogne. J’ai commencé à skier très tôt, sur des skis courts en plastique.
Vers l’âge de huit ans, j’ai commencé à participer à des courses de ski alpin et j’ai terminé dans des compétitions FIS jusqu’à mes 20 ans.
Malheureusement, quand je suis allé à l’université, j’ai dû arrêter la compétition car je n’avais pas assez de temps pour m’entraîner, mais ne vous méprenez pas, je suis content d’avoir étudié (rires).
J’ai continué à skier beaucoup – tous les week-ends.
Qu’avez-vous fait lorsque vous avez arrêté la compétition ? Où as-tu skié ?
J’ai quitté le ski alpin et j’ai commencé le ski libre. J’aimais la course, mais elle comportait trop de règles. Pour moi, c’était un peu une déconnexion avec l’environnement, la montagne et la nature.
L’Espagne n’est pas le pays le plus enneigé d’Europe. Si vous pensez « montagnes » et « neige », vous ne pensez pas à l’Espagne. Bien sûr, j’ai skié en Espagne, mais j’ai beaucoup voyagé et je continue de le faire. Je vais en Suisse, en France, en Italie ou en Andorre, par exemple.
On t’a vu skier avec Rip’n Wud ; c’est une petite marque, basée en France, comment l’as-tu découvert ?
L’un des premiers skis que j’ai eu après les courses FIS s’est perdu après quelques virages au Mont Gelé (Verbier, Suisse).
Puis est arrivé un moment où j’ai dû approfondir mes tests, alors j’ai essayé toutes sortes de skis. Rien n’a fonctionné pour moi. Venant du ski alpin, je cherchais quelque chose de « plus rigide » que les skis légers que l’on voit aujourd’hui en Freeride, et je ne trouvais pas le bon fit où je pouvais me sentir à l’aise.
Après de nombreux essais, j’ai trouvé Rip’n Wud. J’ai contacté le propriétaire de la marque. Il a expliqué leur vision. J’ai tout de suite adhéré et j’ai acheté ma première paire sans même l’avoir essayée.
Les skis correspondaient exactement à ce que je cherchais. C’était un match parfait. Après 6 ans d’utilisation, j’ai eu la chance de signer un contrat pro avec eux.
Avez-vous d’autres sponsors ?
Oui, je le fais, Peak Performance, Purenees Poles et Skiz 1700 me sponsorisent. Ils me donnent du matériel, mais je ne pense pas que je passerais à l’étape suivante pour être payé pour courir. Je skie parce que j’aime ça. Je ne voudrais pas que le ski devienne mon métier, ça ne me conviendrait pas.
Ma situation actuelle est parfaite; Je reçois des équipements fantastiques mais je garde ma « liberté ». Je compte aussi sur le soutien de la bière Desperados qui m’a aidé à développer quelques projets que j’avais en tête depuis de nombreuses années !
Votre famille skie-t-elle aussi beaucoup ?
Oui, mes parents étaient skieurs, mais ma mère a arrêté il y a quelques années après que ma petite sœur a eu un accident et a failli finir en fauteuil roulant.
Mais mon père, mon oncle et mes cousins skient toujours beaucoup ! (quand le COVID n’était pas là).
Il semble que vous ayez vécu une expérience traumatisante, comment y faites-vous face ?
Eh bien, oui d’une certaine manière. Des amis à moi sont décédés en skiant. Et aussi j’ai vu trop d’accidents malheureusement.
Cela vous oblige à rester debout et à réfléchir à deux fois avant de faire quelque chose. Mais je suppose que cela me donne une motivation supplémentaire pour skier; c’est ma façon à moi de leur rendre hommage tout en faisant quelque chose que nous avons apprécié autant qu’ensemble.
Aussi, pour prévenir les blessures et minimiser les risques, je m’entraîne tous les jours. Je vais à la salle de gym dans un centre Crossfit où je planifie tout mon entraînement, combinant Crossfit avec des exercices de gym réguliers aux skieurs. Moi, évidemment, je skie autant que je peux. Tous les entraînements contribuent à renforcer la confiance et à s’améliorer chaque saison.