Le Refuge des Ecrin est perché à 3 170 mètres d’altitude, sur un éperon rocheux surplombant la rive gauche du majestueux Glacier Blanc. Il offre un panorama époustouflant sur le sommet emblématique du massif, la Barre des Ecrins, qui culmine à 4 102 mètres.
Pour atteindre ce havre de paix, les aventuriers devront traverser le Glacier Blanc en s’équipant du matériel adapté pour progresser en toute sécurité sur les glaciers, tels que les crampons, le baudrier et la corde.
Niché au cœur du massif des Ecrins, ce refuge historique fut construit en 1969, succédant ainsi à l’ancien refuge Caron en bois érigé en 1921. Depuis lors, il constitue un point de départ privilégié pour les alpinistes souhaitant gravir les sommets mythiques tels que le Dôme des Ecrins, la Barre des Écrins, le Pic du Glacier d’Arsine, Roche Faurio ou encore Neige Cordier.
Au printemps, les skieurs de randonnée ne sont pas en reste, car ils peuvent profiter d’une multitude d’itinéraires au départ du refuge. En somme, le refuge des Écrins est un véritable camp de base incontournable pour les passionnés d’alpinisme et de ski de randonnée, quels que soient leur niveau et leurs aspirations.
Le Refuge des Ecrins – information générale
Le refuge des Écrins est un solide édifice en granit, s’étendant sur trois niveaux. Sa conception robuste et son emplacement stratégique en font un point de repère incontournable pour les explorateurs en quête d’aventure.
Une plate-forme spécialement aménagée peut également accueillir les hélicoptères de secours et de ravitaillement, assurant ainsi la sécurité et le bien-être de tous les occupants du refuge.
Gardiennage (mars à septembre)
- Nombre de couchages: 116
- Couettes et couvertures
- Salle hors-sac indépendante
- WC intérieurs
Hors gardiennage (Automne/Hiver)
- Nombre de couchages: 40
- Couvertures
Le Refuge des Ecrins dans l’Histoire
En 1903, un premier refuge voit le jour dans le massif des Écrins : l’abri Caron. Érigé au cœur du cirque du Glacier Blanc, entre les cols Émile Pic et Roche Faurio, ce refuge porte le nom d’Ernest Caron, ancien président du Club alpin français de Briançon et du CAF national, ainsi que président du Conseil municipal de Paris élu en novembre 1909. Cette modeste cabane en bois, offrant seulement quelques places, est malheureusement détruite par un incendie en 1921.
Dès 1922, un second refuge Caron, légèrement plus grand et toujours en bois, est inauguré. Toutefois, sa capacité d’accueil de 36 personnes devient rapidement insuffisante face à l’essor de l’alpinisme après-guerre.
Face à cette situation, la construction d’un nouveau refuge plus spacieux devient une nécessité. C’est ainsi qu’au printemps 1968, un ambitieux chantier débute. Malgré des conditions météorologiques parfois extrêmes, 170 tonnes de matériaux sont héliportées pour édifier ce nouveau refuge.
Le 14 septembre 1968, la dernière pierre, prélevée sur la Barre des Écrins, est solennellement scellée. Les travaux de finition intérieure sont achevés l’année suivante, et le refuge ouvre ses portes aux alpinistes le 22 juin 1969. Inauguré le 16 septembre 1969, ce refuge moderne remplace définitivement l’ancien refuge Caron, qui est alors démantelé.
A quoi s’attendre au Refuge des Ecrins ?
Le refuge des Ecrins offre un confort rustique, typique des refuges de montagne. Par mauvais temps, les températures intérieures peuvent rapidement chuter, mais le poêle à bois de la salle à manger est allumé au printemps et lors des journées pluvieuses pour réchauffer l’atmosphère.
Au cours des mois d’avril, mai et parfois juin, la neige fondue sur les poêles et le toit du refuge fournit une précieuse ressource en eau pour la cuisine et l’entretien des lieux. Vers la mi-juin, de l’eau de fonte est récupérée grâce à un captage situé en amont du refuge. La disponibilité de cette ressource dépend étroitement des conditions climatiques et des températures. Le refuge dispose de quatre toilettes et deux lavabos alimentés en eau froide, qui sont fermés lorsque les températures descendent en dessous de zéro. Pour l’eau potable, des bouteilles d’un litre et demi sont proposées aux visiteurs.
L’électricité du refuge provient exclusivement de panneaux solaires, qui alimentent le minimum nécessaire pour le fonctionnement des installations (éclairage, bureautique, réfrigération et ustensiles de cuisine). Cependant, l’ensoleillement irrégulier ne permet pas de recharger les appareils photo et téléphones des visiteurs.
Côté hébergement, le refuge compte cinq dortoirs équipés de draps-housses, d’oreillers et de couvertures. Les lits sont disposés sur deux niveaux, et les visiteurs doivent apporter leur propre sac à viande. En hiver, lorsque le refuge n’est pas gardé, une section de 40 places reste accessible. Quelques couvertures sont disponibles, mais il est conseillé de prévoir un sac de couchage chaud, car il n’y a pas de chauffage. Les ustensiles de cuisine sont limités et il n’y a pas de gaz. Une contribution fixée par la FFCAM est demandée pour utiliser le refuge en hiver, et une urne est à disposition pour déposer l’argent.
Les visiteurs sont invités à redescendre leurs déchets, tandis que ceux produits par le refuge sont triés et évacués par hélicoptère. La gestion du refuge vise à limiter le nombre de rotations d’hélicoptère, d’où l’importance de la responsabilité individuelle concernant les déchets.
Il est impératif de réserver votre hébergement au refuge en avance, que ce soit en ligne ou par téléphone. Les places étant limitées, il est fortement recommandé de prévoir votre réservation bien à l’avance.
Accès au Refuge des Ecrins
Le Pré de Madame Carle, niché dans le majestueux décor de Vallouise-Pelvoux, constitue le point de départ idéal pour explorer les merveilles de la montagne environnante. Suivez le sentier menant au refuge du Glacier Blanc, où vous pourrez vous reposer et profiter de l’incroyable panorama qui s’offre à vous.
Au-delà du refuge du Glacier Blanc, le sentier disparaît pour laisser place à un itinéraire balisé sur des rochers puis sur une moraine. Il est crucial d’être attentif et de rester sur le bon chemin, car la nature sauvage des lieux exige prudence et respect.
L’itinéraire classique emprunte le glacier, présentant toutefois des dangers sérieux de chutes en crevasses. Il est impératif de prendre toutes les précautions nécessaires pour évoluer en sécurité sur le bord du glacier, notamment en traversant les ponts de neige qui enjambent les crevasses.
Une alternative hors glacier est balisée pour ceux qui souhaitent éviter les risques liés à la traversée du glacier. Toutefois, nombreux sont les randonneurs qui préfèrent suivre la trace sur le glacier, attirés par sa visibilité et son itinéraire plus direct.
Peu importe le chemin choisi, cette randonnée alpine offrira aux aventuriers émerveillement et défi, tout en rappelant l’importance du respect de la montagne et de la sécurité lors de la découverte de ces paysages grandioses.
Quelques ascensions possibles depuis le Refuge des Ecrins
Barre des Ecrins (4 102 m)
Perchée à 4 101 mètres d’altitude, la Barre des Écrins est un sommet emblématique des Alpes françaises. Dominant majestueusement le massif des Écrins, ce pic est également le point culminant du département des Hautes-Alpes et de la région du Dauphiné. La Barre des Écrins se distingue comme le plus méridional des « 4 000 alpins », ajoutant à son caractère exceptionnel.
Avant l’annexion de la Savoie en 1860, la Barre des Écrins était considérée comme le sommet le plus élevé de France. Aujourd’hui encore, elle demeure un site incontournable pour les amateurs de montagne et d’aventure, offrant des paysages à couper le souffle et des défis sportifs pour les grimpeurs chevronnés.
Découvrir la Barre des Écrins, c’est s’immerger dans un univers alpin où se mêlent histoire, beauté naturelle et sensations fortes. Une destination de choix pour les amoureux des sommets et des panoramas d’exception.
Dôme des Écrins (4 015 m)
Le dôme de neige des Écrins, culminant à 4 009 mètres d’altitude, est un sommet alpin niché au pied de la Barre des Écrins, à cheval entre les départements français de l’Isère et des Hautes-Alpes. Ce sommet représente une étape incontournable pour les passionnés de montagne souhaitant s’initier à la haute altitude.
Entouré par le splendide glacier Blanc, ce sommet offre un terrain d’aventure idéal pour s’acclimater à l’altitude et préparer des ascensions plus exigeantes. L’ascension du dôme de neige des Écrins s’effectue généralement depuis le refuge des Écrins (également connu sous le nom de refuge Caron), situé à 3 170 mètres d’altitude. Il faut compter trois à quatre heures de marche pour des alpinistes entraînés.
Si cette course glaciaire ne présente pas de difficulté technique majeure, elle requiert néanmoins une certaine vigilance lors du franchissement de la rimaye sommitale, passage aléatoire qui nécessite l’utilisation d’un pont de neige. Une expérience enrichissante pour les aventuriers en quête de défis et de panoramas à couper le souffle.
Pic de Neige Cordier (3 614 m)
Le Pic de Neige Cordier, avec ses 3 614 mètres d’altitude, est un sommet majestueux du massif des Écrins. Ce pic porte le nom d’Henri Cordier, un alpiniste émérite dont l’exploit et la passion pour la montagne ont marqué les esprits.
Ce sommet séduisant offre aux aventuriers une occasion unique de s’immerger dans l’univers alpin et de rendre hommage à un grand passionné de la montagne. Le Pic de Neige Cordier constitue une étape intéressante pour les randonneurs et les grimpeurs en quête de nouveaux défis, tout en profitant des paysages grandioses du massif des Écrins.
Pointe Louise (3 668 m)
L’ascension de la Pointe Louise par son arête sud-est offre un itinéraire authentique et pur, révélant toute la splendeur de la haute montagne. L’approche se réalise sur le majestueux Glacier Blanc, tandis que la descente nécessite des compétences solides en alpinisme sur neige.
Afin de garantir la sécurité des alpinistes, il est essentiel de respecter un horaire précis lors de cette escalade. La descente doit s’effectuer suffisamment tôt pour que la neige demeure stable, ajoutant une dimension supplémentaire au défi sportif de l’ascension.
L’arête sud-est de la Pointe Louise offre une expérience mémorable aux passionnés de montagne, qui pourront mettre leurs compétences à l’épreuve tout en profitant d’un cadre naturel grandiose.
Roche Faurio (3 730 m)
Culminant à 3 730 mètres d’altitude, la Roche Faurio est un sommet imposant et emblématique du massif des Écrins. Son histoire est marquée par la première ascension de sa voie normale, réalisée le 21 juin 1873 par T. Cox, F. Gardiner, R. et W.M. Pendlebury, C. Taylor, accompagnés des guides Hans et Peter Baumann, Peter Knubel et Josef Marie Lochmatter. Cette équipe pionnière a gravi la montagne par un couloir rocheux du versant Bérarde, menant à l’arête sud, avant de redescendre par la voie normale.
La Roche Faurio offre aux alpinistes une occasion unique de marcher sur les traces de ces précurseurs audacieux et de s’imprégner de l’histoire alpine. Avec ses panoramas spectaculaires et ses défis sportifs, cette ascension ravira les passionnés de montagne à la recherche d’aventures authentiques et de paysages époustouflants.
Barre Noire (3 751 m)
S’élevant à 3 751 mètres d’altitude, la Barre Noire est un sommet fascinant du massif des Écrins, situé dans le département des Hautes-Alpes. Cette montagne est séparée de la Barre des Écrins, sommet emblématique du massif, par la brèche des Écrins, un passage étroit et impressionnant.
La Barre Noire offre aux alpinistes et randonneurs une expérience de haute montagne enrichissante, avec des panoramas grandioses et un cadre naturel exceptionnel.
Cette ascension permet de découvrir les merveilles du massif des Écrins et de se confronter à des défis sportifs stimulants, tout en profitant de la beauté sauvage et préservée de ces montagnes majestueuses.