Arnaud Cottet
Arnaud Cottet est un free-skieur et entrepreneur suisse. Depuis son plus jeune âge, il a fondé et consacré sa vie à la montagne et au ski.
Du ski alpin au freestyle, Arnaud est aujourd’hui photographe, vidéaste et fondateur de la marque de lunettes de soleil – Glacier Optics.
Il a participé à de nombreux projets ski et montagne en Europe et à l’étranger. « We ride in Iran » était l’un de ses grands projets, où il a contribué à développer la scène et la communauté freeride en Iran.
Si vous voulez comprendre comment allier vie professionnelle et passion, Arnaud peut être votre modèle.
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Arnaud Cottet, le skieur
Peux-tu nous faire une petite présentation ?
Je suis suisse et j’ai toujours vécu en Suisse. Je voyage depuis des années à travers le monde pour le ski. Principalement pour des expéditions à ski, mais aussi en tant que juge de ski freestyle.
J’ai surtout skié dans le Valais et dans les Alpes vaudoises. Plus jeune, j’ai fait pas mal de ski alpin, puis de skicross et enfin de freestyle. J’avais un bon niveau puisque j’ai participé à la coupe du monde de ski cross vers l’âge de 20 ans.
Après cela, j’ai arrêté le ski alpin et je suis passé au freestyle. Je me suis inscrit au Geneva Freestyle Club, qui était le seul club à l’époque (rires).
Le Club m’a permis de rencontrer des gens avec qui j’ai commencé à organiser des voyages – principalement des projets orientés freeride. Ce fut une excellente courbe d’apprentissage pour moi, car je traînais avec des personnes généralement plus âgées et inspirantes.
J’ai étudié l’entreprenariat à l’Ecole Supérieure de Commerce de Fribourg. En parallèle, j’avais de nombreux projets différents avec le ski, pour lesquels j’ai commencé à produire des vidéos.
Peux-tu nous en dire plus sur « We Ride in Iran » ?
En 2012, je suis allé pour la première fois en Iran avec mon ami Benoit Goncerut. Avec une radio suisse, nous voulions faire découvrir aux gens ce que c’était que de skier en Iran. Plus que cela, c’était aussi pour rencontrer les locaux et en savoir plus sur l’Iran et les Iraniens. C’est ainsi qu’est né le projet We ride in Iran.
Nous y avons passé deux mois. Quand nous sommes revenus, les gens ont halluciné quand nous leur avons dit que nous avions passé tellement de temps en Iran (ils pensaient que c’était un endroit dangereux) et ensuite quand ils ont vu les photos et les vidéos.
Après ce premier voyage, nous avions rencontré et sommes devenus amis avec quelques personnes là-bas. Nous sommes retournés plusieurs fois en Iran pour organiser un championnat de freestyle. Nous avons eu l’aide de la Fédération Suisse de Ski.
Était-ce difficile d’organiser tout cela là-bas ? À quel point le ski est-il développé en Iran ?
Tout prend beaucoup de temps. Toutes les infrastructures et les équipements sont assez anciens. Cela dit, pas mal de gens font du ski, généralement les plus riches de Téhéran ou les habitants de la montagne. L’hiver, lorsque vous quittez Téhéran pour aller à la montagne, vous avez un embouteillage pour vous rendre sur les pistes de ski !
On pense généralement à l’Iran comme étant un pays « chaud » et « désetique », donc on ne pense pas tout de suite aux montagnes ou à la neige, mais ce n’est pas la réalité ; les gens aiment la montagne et le ski.
Arnaud, l’entrepreneur
Que fais-tu pour gagner ta vie ?
Je fais plusieurs choses. Grâce à ma formation en ski freestyle, je suis juge. Je voyage pas mal à travers le monde pour différentes compétitions. C’est assez sérieux car j’ai été juge pour les derniers Jeux Olympiques.
Depuis 2012, je suis enseignant. J’enseigne généralement en septembre, octobre, novembre, mai et juin, ce qui me laisse beaucoup de temps pendant les mois d’hiver pour skier, juger, travailler sur d’autres projets.
Enfin, en 2018, j’ai lancé une marque de lunettes de soleil, Glacier Optics. Nous produisons, autant que possible, localement.
Comment devient-on juge ?
Le freestyle est un petit monde. J’ai commencé la compétition, et tu rencontres des gens. Très vite, j’ai fait connaissance avec la Fédération en Suisse. De fil en aiguille, on vous propose de juger, et c’est vraiment tout (sourire).
Comment t’es venue l’idée de lancer Glacier Optics ?
En 2018, j’étais en Alaska. Le temps était assez mauvais, donc nous n’avions pas tellement de faire beaucoup de sorties, alors nous avons commencé à réfléchir.
A mon retour, avec mon ami Benoit Goncerut, nous avons eu l’idée de lancer une marque de lunettes de soleil avec la vision de renouer avec les sources et les origines de l’alpinisme. Nous voulions ramener cet esprit des grandes premières ascensions.
Plus qu’un simple produit, nous avons lancé Glacier Optics pour raconter une histoire.