Haut-dessus de la charmante ville de Zermatt, le majestueux glacier de Theodul s’étend et brille, un témoignage glacé de la grandeur de la nature. Situé dans le canton du Valais, ce glacier, connu sous divers noms tels que Theodule Glacier en anglais, Theodulgletscher en allemand, Glacier du Théodule en français et Ghiacciaio del Teodulo en italien, sert de symbole emblématique des Alpes.
Descendant de l’imposant Breithorn, qui culmine à 4 164 mètres, le glacier de Théodule se divise en deux branches distinctes. Le haut glacier de Théodule (Oberer Theodulgletscher) déborde sur un plateau près du Trockener Steg, partageant l’espace avec le glacier de Furgg. Le bas glacier de Théodule (Unterer Theodulgletscher), quant à lui, s’étend jusqu’à ce qu’il plane à environ 2 500 mètres au-dessus du glacier de Gorner. Il est à noter que l’immense bassin du glacier touche à la fois le territoire suisse et la région italienne de la Vallée d’Aoste. De plus, le col de Théodule, un important passage alpin, divise ce glacier, marquant la frontière entre la Suisse et l’Italie et forgeant une liaison entre Zermatt et Breuil-Cervinia. L’emblématique Cervin, avec sa forme pyramidale caractéristique, projette son ombre sur le côté ouest du glacier.
Pourtant, une décision controversée menace de ternir cette beauté immaculée. Les Suisses creusent le glacier, un geste perçu par beaucoup comme une anomalie écologique. La raison de cette entreprise significative ? Creuser une piste de ski pour les prochains championnats du monde de ski prévus pour mi-novembre. Certains considèrent cela comme le reflet de priorités mal placées, surtout dans le contexte des préoccupations pressantes concernant le changement climatique.
L’attrait financier de l’événement, qui devrait générer plus de cent millions de francs suisses uniquement grâce à la publicité, semble éclipser les implications écologiques d’une telle entreprise. De plus, des rapports suggèrent que les activités d’excavation ont empiété sur des zones protégées. Bien que les organisateurs prétendent posséder les permis nécessaires, ils se sont abstenus de rendre ces documents publics, ce qui entraîne des ambiguïtés concernant la légalité du projet.
Le silence de la municipalité de Zermatt alimente davantage ces incertitudes. Mais plus que les potentielles implications juridiques, ce sont les préoccupations environnementales qui prédominent. La réalité troublante est que les projections indiquent que la taille du glacier diminuera de moitié d’ici 2028.
De nombreuses voix se sont élevées pour protester contre cette initiative. Notamment celle d’Alexis Pinturault, triple champion du monde, qui a exprimé son désarroi, déclarant que l’événement est déconnecté de l’époque actuelle et a provoqué une stupéfaction générale. Il a souligné le caractère mal avisé de l’endommagement d’un glacier pour une simple compétition. Le point de vue de Pinturault reflète un sentiment plus large: la nécessité de s’adapter au changement climatique, peut-être en modifiant les calendriers de compétition plutôt que de s’accrocher impitoyablement à des dates fixes au détriment de la nature.
Avec des téléphériques luxueux, dotés de systèmes de chauffage, prêts à transporter les visiteurs au sommet des pistes nouvellement aménagées, on ne peut s’empêcher de réfléchir au coût d’un tel luxe – non pas en termes monétaires, mais dans le contexte de la nature et de la durabilité.