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Archives for février 2024

Skier l’Inimaginable: La Descente Audacieuse de Pierrel sur Les Drus

février 15, 2024 by endorfeen

Dans l’univers de l’aventure alpine, où l’air est rare et les pentes abruptes, Guillaume Pierrel a gravé son nom dans les annales de la légende du ski grâce à un exploit qui défie l’ordinaire. Le 7 février, à ski « La Niche » sur le redoutable Les Drus, un défi aussi séduisant que périlleux, l’audacieuse descente de Pierrel à travers le cœur des géants de Chamonix est un récit de ténacité, de talent et de courage pur.

Ce n’est pas seulement du ski ; c’est une leçon magistrale pour conquérir l’inconquérable, un voyage qui a nécessité une planification minutieuse, une détermination inébranlable et un courage suffisant pour danser au bord de l’impossible. Rejoignez-nous alors que nous dévoilons comment Pierrel a skier là où peu osent s’aventurer, établissant une nouvelle référence pour ce qui est réalisable dans les hautes montagnes.

L’Énigme de « La Niche » sur Les Drus : La Frontière du Skieur

Au cœur de la vallée de Chamonix, les Drus se dressent comme un phare pour les aventuriers, sa présence imposante est comparable à l’étoile du nord de la vallée. Guillaume Pierrel, avec l’enthousiasme d’un vrai alpiniste, pose son regard sur cette montagne emblématique, abritant « La Niche » — un défi aussi attractif qu’effrayant. « Les Drus, avec leurs homologues Petit et Grand, captent l’attention. C’est une figure emblématique, impossible à manquer », déclare Pierrel, résumant le charme de ce géant de granite.

La face ouest des Drus, jadis honorée par l’escalade légendaire de Walter Bonatti, raconte des histoires de triomphe et de perte – cette dernière marquée par l’effondrement dramatique de son célèbre pilier. Cependant, c’est le récit de « La Niche », une plaque de neige apparemment anodine, que Pierrel cherche à explorer. Nichée aux deux tiers de la montagne, cette alcôve naturelle recueille de la neige, offrant une toile unique pour les ambitions de ski de Pierrel. « C’est un endroit distinctif, perceptible depuis la vallée et pourtant jamais traversé par des skieurs », note-t-il, mettant en évidence le mélange de visibilité et d’exclusivité qui fait de « La Niche » un objectif intrigant.

La Niche sur Les Drus - © Mathurin Vauthier
La Niche sur Les Drus – © Mathurin Vauthier

Pierrel s’immerge dans la tapisserie historique des Drus, faisant référence à l’ascension révolutionnaire de Pierre Allain avec son partenaire Raymond Leininger en 1935, qui a préparé le terrain pour les grimpeurs futurs. Le passé légendaire de la montagne, enrichi par les exploits de célèbres alpinistes et la lumière guide de la Compagnie des Guides de Chamonix, sert de toile de fond à la quête de Pierrel. Avec des voies mettant au défi même les grimpeurs les plus aguerris, Les Drus est un témoignage du creuset d’altitude qui a façonné d’innombrables légendes.

Pourtout, c’est « La Niche » qui appelle à Pierrel, une caractéristique si proéminente et pourtant paradoxallement intacte. « Elle se distingue, une tache de neige au milieu du granit, presque invitante et pourtant rarement explorée », se dit-il. Le contraste entre son manteau hivernal glacé et le bleu ou le noir tranchants de la paroi rocheuse encapsule la beauté éphémère et le défi persistant des Drus.

Dans sa quête, Pierrel vise non seulement à skier là où peu ont osé, mais aussi à se connecter à l’essence de l’alpinisme – une entreprise qui va au-delà de l’ascension physique pour toucher l’âme de l’exploration. Alors qu’il se prépare à naviguer « La Niche », son histoire devient un chapitre dans la saga continue des Drus, un récit d’ambition humaine confrontée à la majestuosité immuable des Alpes.


Bruno Gouvy : Le Marginal du Surf Extrême Alpin

L’héritage de Bruno Gouvy en tant que pionnier des sports extrêmes est indéniable. Connu pour son esprit audacieux et son penchant pour l’extraordinaire, Gouvy était un précurseur, mélangeant les mondes de l’alpinisme et du snowboard extrême avec un panache sans pareil. Ses aventures, marquées par un mélange d’athlétisme et d’expression artistique, ont été le point de départ de ce dont beaucoup de chercheurs d’aventures ont osé rêver. « Bruno était vraiment un snowboardeur extrême, un artiste qui avait un goût pour le dramatique, explorant l’inconnu avec tous les moyens à sa disposition », se souvient Guillaume Pierrel en évoquant la personnalité multidimensionnelle de Gouvy.

À la fin des années 1980, Gouvy a entrepris une expédition révolutionnaire qui allait cimenter son statut d’icône de l’aventure alpine. Sponsorisé par une marque de cigarettes, il a commencé par un saut en parachute vers le sommet des Drus, un exploit inouï à l’époque pour les alpinistes et les snowboarders extrêmes. Suite à sa descente aérienne, le voyage de Gouvy s’est poursuivi avec une série de rappels jusqu’à « La Niche », d’où il a continué à dévaler les pentes en snowboard, se frayant un chemin à travers une poudreuse immaculée en net contraste avec les conditions difficiles auxquelles Pierrel serait plus tard confronté.

Cet épisode a non seulement mis en évidence l’audace de Gouvy, mais aussi son approche innovante de l’alpinisme et du ski. « Il a été le premier à réaliser un tel exploit, atterrissant au sommet des Drus puis descendant ses pentes enneigées, véritable témoignage de son esprit pionnier », ajoute Pierrel. Cependant, le récit de Gouvy est teinté de la sombre réalité des risques qu’il a pris, poussé par la recherche de l’attention des médias et les pressions de parrainage. « Avec le recul, ceux qui le connaissaient disent que c’est cette quête même de la prochaine émotion qui a conduit à sa disparition prématurée », médite Pierrel, soulignant le double tranchant de repousser les limites.

Les ambitions de Pierrel, bien qu’inspirées par l’esprit indomptable de Gouvy, sont abordées avec un effort conscient d’équilibrer le risque et la responsabilité. Choissant de ne pas reproduire la descente en parapente de Gouvy, Pierrel souligne une approche plus mesurée de l’aventure, se concentrant sur l’essence de l’expérience plutôt que sur le spectacle. « Il s’agit de rendre hommage à l’esprit d’aventure tout en naviguant avec prudence et respect dans les risques inhérents », conclut-il, résumant l’éthos de l’alpinisme moderne et des sports extrêmes. Ainsi, l’héritage de Gouvy sert à la fois d’inspiration et de mise en garde pour la communauté des amateurs de plein air, nous rappelant la fine ligne entre l’audace et la prudence.

L’Étincelle Derrière le Ski: La Quête de « La Niche » par Pierrel

Le voyage de Guillaume Pierrel pour skier « La Niche » sur Les Drus n’est pas né d’un caprice, mais d’une passion profondément ancrée pour le ski sous toutes ses formes. « Je suis essentiellement un skieur dans l’âme, attiré par tous les aspects de la descente de montagnes », explique Pierrel, révélant son bonheur intrinsèque à explorer l’imprévisible et l’inconnu. Cette motivation l’a poussé à cibler « La Niche », un endroit reculé sur Les Drus, plus connu pour son charme insaisissable que pour ses visiteurs fréquents.

Guillaume Pierrel - © Mathurin Vauthier
Guillaume Pierrel – © Mathurin Vauthier

La motivation de Pierrel provenait d’une combinaison de défis personnels et de l’attrait unique de son objectif. Avec quelques jours de vacances pendant l’hiver, il a vu l’opportunité parfaite pour combiner son amour pour l’alpinisme avec sa passion pour le ski. « Cela semblait être le bon moment pour fusionner l’alpinisme avec le ski, pour profiter au maximum de mon temps libre », déclare-t-il. Sa curiosité à propos de « La Niche » a été encore plus stimulée par des discussions avec d’autres passionnés et le statut légendaire des Drus dans la communauté alpine.

La décision d’entreprendre cette aventure n’a pas été prise à la légère. Pierrel reconnaît la complexité d’accès à « La Niche », un défi qui n’a fait que renforcer sa détermination. « La complexité d’atteindre cet endroit précis était en fait ce qui m’a motivé. Il s’agit du défi, de repousser les limites », partage-t-il. Ce sentiment, associé à une dévotion presque obsessionnelle pour ses projets, a poussé Pierrel en avant.

Pendant deux ans, l’idée de skier « La Niche » a mijoté dans l’esprit de Pierrel, attendant que les bonnes conditions se mettent en place. « C’est un projet que je voulais réaliser, et cela a finalement semblé être le bon moment », remarque-t-il, soulignant la patience et la persévérance nécessaires pour attendre des conditions météorologiques et de neige idéales. La dernière pièce du puzzle était de trouver un compagnon pour le voyage, une recherche qui était essentielle pour la sécurité et pour partager l’expérience.


S’associer pour l’Ascension : Choisir le Compagnon Idéal

Dans le ski alpin et l’alpinisme, choisir le bon partenaire est aussi crucial que de choisir le bon équipement. Guillaume Pierrel a été confronté à ce défi lors de la planification de son ascension pour skier « La Niche » sur Les Drus. « Trouver un compagnon pour une telle entreprise est vraiment complexe », admet Pierrel, soulignant l’importance de la compétence technique, de la vision partagée et de la confiance. Partir en solo n’était pas une option qu’il était prêt à envisager, mettant l’accent sur le besoin d’un partenariat basé sur la sécurité et le respect mutuel.

La recherche d’un partenaire par Pierrel a été vaste, sollicitant des alpinistes chevronnés au sein de son réseau. Parmi les premiers figurait Jean Yves Fredricksen, connu sous le nom de « Blutch », un grimpeur expérimenté dont les exploits avaient inspiré Pierrel. Malgré le potentiel de collaboration, les circonstances ont amené Pierrel à poursuivre sa recherche. Les discussions avec d’autres grimpeurs, dont Vivian Bruchez, ont souligné le défi de concilier ambitions et emplois du temps.

Guillaume Pierrel et Etienne Poteaux, Les Drus - © Mathurin Vauthier
Guillaume Pierrel et Etienne Poteaux, Les Drus – © Mathurin Vauthier

La quête a conduit Pierrel à Etienne Poteaux, un jeune alpiniste prometteur originaire d’Annecy. Malgré leur différence d’âge, Pierrel voyait en Poteaux non seulement un partenaire d’escalade, mais aussi un esprit apparenté doté d’un potentiel exceptionnel et de récents accomplissements qui démontraient ses capacités. « Il était au sommet de sa forme, venant juste de terminer une ascension significative et d’avoir remporté le Festival de Glace, » partage Pierrel, confiant en la préparation de Poteaux pour la tâche exigeante à venir.

Leur préparation était minutieuse, englobant l’entraînement physique et la planification stratégique pour chaque phase de l’ascension et de la descente. Cela incluait l’emballage du matériel essentiel, allant de vingt mètres de corde pour les rappels d’urgence à la navigation des défis techniques du terrain de la montagne. L’engagement du duo envers la sécurité était évident dans leur approche méticuleuse, garantissant qu’ils étaient équipés pour faire face à la nature imprévisible des environnements alpins.

Etienne Poteaux
Etienne Poteaux, Les Drus – © Guillaume Pierrel

Le partenariat entre Pierrel et Poteaux illustre le lien profond qui unit les grimpeurs, une fusion de confiance, de compétence et d’ambition partagée. Alors qu’ils installaient leur camp au pied des Drus, se préparant à affronter l’ascension, leur collaboration témoignait de l’esprit d’aventure alpine. Ensemble, ils se sont lancés dans un voyage pour relever un défi physique et forger une histoire mémorable de partenariat sur fond des majestueuses Alpes.

Naviguer la Montée : Un Voyage Étape par Étape vers « La Niche »

L’expédition de Guillaume Pierrel à « La Niche » sur Les Drus incarne la planification minutieuse et la précision requises pour une ascension hivernale réussie dans les terrains difficiles de Chamonix. Ce voyage n’a pas été entrepris à la légère; il a nécessité une préparation rigoureuse et un profond respect pour la nature redoutable de la montagne. « Entreprendre une ascension hivernale, surtout sur une face nord à Chamonix qui culmine près de quatre mille mètres, n’est pas une mince affaire. Cela nécessite une planification rigoureuse et une approche prudente », explique Pierrel.

Guillaume Pierrel montant La Niche - © Mathurin Vauthier
Guillaume Pierrel montant La Niche – © Mathurin Vauthier

La phase de préparation était cruciale, impliquant une recherche approfondie et une consultation avec des alpinistes expérimentés pour recueillir des informations sur les conditions actuelles et les défis potentiels. « Nous ne nous sommes pas simplement lancés tête baissée dans cette entreprise; il s’agissait de recueillir autant d’informations que possible, d’étudier les topos d’itinéraires et d’apprendre des expériences des autres », ajoute-t-il. Ce travail préliminaire était essentiel pour Pierrel et son partenaire, s’assurant qu’ils étaient bien informés et prêts pour ce qui les attendait.

La stratégie de Pierrel était détaillée et méthodique, depuis le choix du bon équipement jusqu’à l’anticipation des exigences techniques de leur parcours. Le duo a dû naviguer sur une variété de terrains, allant de sections plus faciles qui permettaient une progression rapide à des sections plus exigeantes nécessitant des compétences techniques en escalade. « Nous savions que nous devions installer de nouveaux relais pour la descente, une tâche qui ajoutait de la complexité à notre escalade. Il ne s’agissait pas seulement de monter ; il s’agissait de garantir que nous pourrions revenir en toute sécurité », réfléchit-il sur le double aspect de leurs plans d’ascension et de descente.

Leur approche de l’ascension était adaptative, utilisant un mélange de stratégies de pointe basées sur la difficulté du terrain et leurs points forts. Pierrel, avec ses chaussures de ski de montagne spécialisées et ses skis légers, a pris en charge les sections initiales plus faciles. Pendant ce temps, son partenaire menait les parties techniquement plus exigeantes, mettant en évidence l’importance du travail d’équipe et du soutien mutuel face à l’adversité.

Le moment de vérité est arrivé alors qu’ils approchaient de « La Niche », où les conditions étaient incertaines. « Atteindre ‘La Niche’ était un moment crucial, rempli d’anticipation. L’état de la neige était un facteur déterminant pour notre descente à ski », raconte Pierrel au sujet du point de décision critique de leur voyage. Malgré les défis, y compris une section délicate de neige de mauvaise qualité qui empêchait de skier depuis le sommet, l’adaptabilité de Pierrel et sa planification minutieuse lui ont permis de naviguer avec succès dans la descente, quoique avec des ajustements nécessaires pour la sécurité.

Guillaume Pierrel, La Niche Les Drus - © Guillaume Pierrel
Guillaume Pierrel, La Niche Les Drus – © Guillaume Pierrel

Le récit de Pierrel sur leur ascension est un témoignage de l’alliance nécessaire entre passion, préparation et persévérance pour relever de tels défis alpins ambitieux. Il met en évidence non seulement la préparation physique, mais aussi la préparation mentale et technique qui entrent dans la planification et l’exécution d’une ascension en hiver et d’une descente à ski sur l’une des faces les plus emblématiques de Chamonix. Ce périple étape par étape à travers la préparation, l’ascension et la descente encapsule l’essence de l’aventure en haute montagne, servant de plan d’action inspirant pour les amateurs de plein air attirés par l’appel du monde alpin.

Maîtriser les Montagnes : Préparation de Guillaume Pierrel pour « La Niche »

La préparation de Guillaume Pierrel pour son ascension à ski de « La Niche » sur Les Drus ne concernait pas uniquement la préparation physique ; il s’agissait d’une approche holistique, incarnant sa profonde connexion avec le ski et les montagnes. « Le ski est une extension de moi-même », explique Pierrel, mettant en évidence comment son dévouement au ski tout au long de l’année constitue une partie essentielle de son identité et de sa capacité sur les pistes. Pour Pierrel, ce n’est pas un sport limité aux mois d’hiver ; c’est un voyage continu d’amélioration et d’adaptation.

Le régime de Pierrel ne suivait pas un programme d’entraînement spécifique conçu pour cette ascension. Au lieu de cela, sa préparation reposait sur une base de conditionnement physique régulier et une compréhension intime des environnements alpins. « Un bon grimpeur est toujours en contact avec la paroi, tout comme je le suis avec mes skis sur la neige », dit-il, établissant des parallèles entre l’escalade, le ski, et l’intégration sans faille de l’équipement et de la compétence dans la maîtrise des défis de la montagne.

Guillaume Pierrel
Guillaume Pierrel, La Niche Les Drus – © Mathurin Vauthier

Reconnaissant les aspects mentaux et techniques de la préparation, Pierrel se plonge également dans la planification tactique impliquée dans une entreprise aussi audacieuse. De l’étude des itinéraires et des conditions météorologiques à l’anticipation des difficultés techniques, chaque détail a été minutieusement considéré.

La descente a apporté ses leçons, notamment en ce qui concerne le rappel. Une tentative de simplifier leur parcours en combinant deux rappels en un a conduit à un moment critique lorsque leur corde s’est coincée. Cet incident a servi de rappel frappant que prendre des raccourcis dans les montagnes peut entraîner des complications imprévisibles. « La leçon ici est que les montagnes exigent le respect, et même le plus petit oubli peut se transformer en un défi significatif », réfléchit Pierrel sur l’expérience.

Leur voyage de retour a été tout aussi semé d’embûches, car les projets de parapente ont été abandonnés en raison de la réticence du partenaire, les obligeant à naviguer à nouveau à travers le redoutable couloir des Poubelles sous des conditions météorologiques qui se dégradaient. Cette épreuve, culminant avec leur retour en sécurité alors que la nuit tombait et qu’une tempête s’installait, a marqué la fin de leur expédition, un mélange de triomphe et d’humilité face à la puissance de la nature.

Le récit de Pierrel n’est pas seulement le récit d’une audacieuse descente à ski, mais un témoignage du délicat équilibre entre préparation, respect pour le domaine alpin et l’esprit d’aventure infatigable qui pousse les alpinistes à repousser les limites du connu pour s’aventurer au cœur des montagnes hautes, sauvages et merveilleuses.

La descente de « La Niche » sur Les Drus par Guillaume Pierrel est un témoignage monumental de l’audace humaine et de la poursuite inlassable de l’aventure au-delà des limites du concevable. Avec précision, courage et une volonté indomptable, Pierrel a tracé son chemin à travers l’éther alpin, transformant un défi vertical intimidant en un triomphe de l’esprit humain.

Cet exploit ne redéfinit pas seulement les limites du ski et de l’alpinisme, mais il sert aussi d’inspiration durable pour la communauté des passionnés de plein air, prouvant qu’avec le bon mélange de préparation, de compétence et d’audace, les montagnes révèleront leurs secrets les plus jalousement gardés. Le voyage de Pierrel est un appel irrésistible aux aventuriers de partout, les incitant à poursuivre leurs rêves impossibles avec un cœur débordant de passion et un esprit préparé pour l’extraordinaire.

Rêves Audacieux : Fay Manners sur l’Aiguille du Moine

février 11, 2024 by endorfeen

Fay Manners, une skieuse qui a découvert sa passion pour le ski de pente raide après avoir déménagé à Chamonix il y a huit ans, a entrepris un projet ambitieux sur l’Aiguille du Moine. Le ski de pente raide a représenté un nouveau défi qu’elle a appris à chérir. En raison de conditions défavorables pour l’escalade sur glace cette saison, Manners a décidé de se tourner vers une entreprise personnelle de ski pour conquérir des pentes escarpées.

Son projet décrit un objectif audacieux de skier trois descentes abruptes emblématiques dans les Alpes. Cette entreprise ne concerne pas seulement le ski; elle implique également de débuter les ascensions depuis la vallée et de faire du vélo entre ces pentes monumentales. Prévue pour la fin de saison – d’avril à juin, selon les conditions météorologiques – cette initiative représente un mélange d’endurance, de compétence et d’adaptation environnementale.

« En l’absence d’opportunités d’escalade sur glace, j’ai vu une chance de me défier moi-même avec des objectifs de ski en pente raide », a expliqué Manners. Son enthousiasme pour le projet est palpable, reflétant une connexion profonde avec les montagnes et une poursuite incessante de la croissance personnelle au milieu de la grandeur alpine.

La Conception du Projet de Ski sur l’Aiguille du Moine

Le lancement du projet de Fay Manners sur l’Aiguille du Moine a commencé avec une collaboration qui allait établir un nouveau standard pour ses exploits en ski. En collaborant avec The North Face, Manners a été encouragée à améliorer ses compétences en ski de pente sous la tutelle des athlètes renommés Mathéo Jacquemoud, Tom Lafaille et Guillaume Pierrel. Jacquemoud, connu pour son expertise exceptionnelle en ski-alpinisme et son endurance; Lafaille, un skieur de pente aguerri avec une riche expérience sur les terrains difficiles de Chamonix; et Pierrel, qui, entre autres, a récemment skié le Cho Polu, ont offert à Manners une occasion inégalée d’améliorer sa condition physique et sa maîtrise technique.

L’ambition de Manners a été davantage alimentée par une vidéo captivante de la descente de Jean-Marc Bovin sur la face sud, qui, malgré son allure redoutable, a catalysé son engagement à affronter les parois abruptes et emblématiques des Alpes. « Ma réaction initiale était un mélange de crainte et d’intimidation, mais reconnaissant cela comme une opportunité idéale pour s’entraîner, cela correspondait parfaitement à mon objectif de la saison, » se souvient Manners.

Le projet a pris de l’ampleur lorsque Lafaille a identifié une fenêtre météorologique présentant des conditions idéales pour leur ascension. Cette période de neige printanière transformationnelle et l’importance de la ligne pour Lafaille, qui avait déjà guidé sur la montagne, ont souligné la nature significative de l’entreprise. Alors que le duo se préparait pour leur voyage, leurs efforts symbolisaient un défi personnel et une ambition partagée de conquérir l’une des descentes les plus vénérées des Alpes.

Anticipation et Stratégie : Préparation pour l’Aiguille du Moine

Dans les jours précédant leur descente ambitieuse de l’Aiguille du Moine, Fay Manners et son équipe ont démontré l’essence de la préparation et de la prévoyance. Avant ce défi, ils avaient achevé la première répétition d’une route – « Y’a pas foule » dans le bassin d’Argentière, initialement établie par Vivian Bruchez. Cette première tentative a servi d’échauffement et a solidifié leur partenariat, instaurant un ton confiant pour la tâche plus intimidante à venir.

Tom Lafaille et Fay Manners dans le bassin d'Argentière - © Fay Manners
Tom Lafaille et Fay Manners dans le bassin d’Argentière – © Fay Manners

Reconnaissant les difficultés potentielles posées par la chaleur du jour, qui pourrait compromettre les conditions de leur descente, l’équipe a opté pour une approche proactive. Ils ont gravi la montagne un jour plus tôt, passant la nuit dans un refuge de montagne pour commencer leur ascension dans les conditions optimales de la fermeté matinale. Cette stratégie leur a donné amplement le temps de repérer l’itinéraire, d’identifier les points nécessaires pour les rappels et de s’assurer que tout était en place pour une descente en toute sécurité.

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Tom Lafaille sur l’Aiguille du Moine – © Fay Manners

Manners a souligné l’importance de cette phase de préparation, affirmant, « Nous pensions qu’il serait assez difficile de gérer la descente entière dans de bonnes conditions en utilisant la permière remontée mécanique. Alors, rester dans le refuge et commencer tôt était notre meilleur pari pour une neige parfaite. » Cette approche calculée souligne la planification méticuleuse et l’adaptabilité requises dans le ski de haute montagne, où la nature imprévisible de la montagne exige le respect et une réflexion soignée. Grâce à leur préparation assidue, Manners et son équipe ont illustré le mélange de passion et de prudence qui caractérise la communauté des passionnés de plein air.

Naviguer Aiguille du Moine

Leur voyage a commencé par une nuit au Couvercle, un refuge douillet qui leur a offert un bref répit avant l’importante tâche à venir. Ce prélude à leur aventure a instauré une ambiance réconfortante et laissé présager de la difficulté du trajet, car même les alpinistes chevronnés présents dans la cabane ont puisé de l’inspiration de leur audacieuse entreprise.

Partant à l’aube, vers 5 heures du matin, l’équipe a été immédiatement confrontée à la dure réalité de leur défi. La phase initiale de leur ascension impliquait de naviguer sur une dalle rocheuse à peine recouverte de neige dans l’obscurité, une épreuve qui présageait la nature exigeante de l’itinéraire. L’utilisation de deux piolets et de crampons dès le début soulignait la pente abrupte et l’exposition auxquelles ils étaient sur le point de faire face.

Aiguille du Moine - © Fay Manners
© Fay Manners

Manners a décrit l’expérience troublante de traverser des dalles glacées et de placer des protections sur des sections précaires. Un moment particulièrement tendu est survenu lorsque Tom Lafaille, en tête de l’ascension, a dû concevoir un assurage improvisé à partir de ses piolets, mettant en évidence l’adaptabilité requise dans de telles conditions extrêmes. Leur montée a été ponctuée par l’établissement de deux points d’abseil critiques, un mouvement stratégique qui a assuré leur descente en toute sécurité au milieu des conditions changeantes de la montagne.

Au fur et à mesure qu’ils s’élevaient, la nature intimidante de leur tâche devenait de plus en plus évidente. La nécessité de créer un ancrage Abalakov pour le rappel illustrait les réalités sévères du ski de haute montagne, où la préparation et la sécurité sont primordiales. Ce travail préparatoire minutieux était crucial pour leur succès et leur sécurité dans l’incertitude de l’obscurité d’avant l’aube.

En atteignant le sommet, le duo a fait face à un défi imprévu : une couverture nuageuse persistante qui a retardé l’assouplissement de la neige, essentiel pour une descente en toute sécurité – la période d’attente, remplie d’anticipation et d’anxiété, a mis à l’épreuve leur patience et leur détermination. « J’espère que la neige va s’assouplir, » a réfléchi Manners lors de ce moment tendu, capturant le mélange d’espoir et d’appréhension qui caractérise de telles entreprises à haut risque.

Descente en Douceur : Maîtrise de l’Aiguille du Moine

Lorsque le moment est venu de descendre l’Aiguille du Moine, l’atmosphère était chargée d’anticipation. Tom Lafaille, un vétéran aguerri du ski de pente raide, a marqué une pause au sommet, contemplant la descente. Ce moment d’hésitation a souligné l’immense défi qui les attendait. Fay Manners, observant la réflexion de Lafaille, ressentait de l’admiration et de la crainte, réalisant l’ampleur de ce qu’ils s’apprêtaient à entreprendre.

Douce mais abrupte - © Fay Manners
Douce mais abrupte – © Fay Manners

Cependant, alors qu’ils amorçaient leur descente, la peur s’est rapidement dissipée, remplacée par une montée d’adrénaline et de confiance. Manners a décrit la transformation de manière vivante, « Après quelques virages sautés, la neige semblait incroyablement douce et lisse sous nos skis, signalant que nous étions sur la bonne voie. » Bien que bref d’environ 400 mètres, cette partie initiale du voyage a constitué un test significatif de leurs compétences et de leur détermination.

La descente s’est révélée étonnamment rapide, grâce à deux descentes en rappel stratégiquement placées qui ont facilité leur progression. Manners a noté : « La descente a filé à toute vitesse. Il s’agissait de descendre à ski, de gérer les cordes rapidement et de continuer notre voyage. » La préparation minutieuse et les conditions de neige fermes qui avaient facilité leur ascension ont maintenant contribué à une descente douce et exaltante.

En réfléchissant à cette expérience, Manners a ressenti un profond sentiment d’accomplissement et de soulagement, « C’était vraiment spécial ».

L’approche de Fay Manners au ski de pente raide

Pour Fay Manners, se préparer à une descente abrupte est un exercice de préparation mentale et physique, mélangeant ses expériences variées en ski, escalade sur glace et escalade mixte. Malgré avoir consacré trois à quatre ans au ski de pente raide, Manners reconnaît son défi unique, surtout lorsqu’il n’est pas pratiqué exclusivement. « Pour quelqu’un comme moi, qui équilibre le ski de pente raide avec l’escalade sur glace et mixte, la préparation mentale prend une importance plus grande, » note Manners, mettant en évidence l’approche nuancée requise pour de telles entreprises.

Aiguille de Pierre Joseph - © Fay Manners
Aiguille de Pierre Joseph – © Tom Lafaille

En prévision de la descente de l’Aiguille du Moine, Manners et Tom Lafaille ont entrepris une sortie de ski préparatoire la veille, visant le Couloir Ouest sur la Pierre Joseph. Ce choix stratégique a servi d’amorçage pour leurs conditions et défis. « Skier une ligne rarement parcourue, comme celle de Pierre Joseph, aide à renforcer la confiance nécessaire pour des objectifs plus intimidants, » explique-t-elle. Cette accumulation méthodique d’expérience souligne l’importance de la familiarité avec les conditions et les nuances de la montagne, permettant à Manners d’aborder son objectif principal avec une confiance accrue.

Descente en ski de l'Aiguille de Pierre Joseph - © Fay Manners
Tom en train de descendre l’Aiguille de Pierre Joseph en ski – © Fay Manners

Cette phase préparatoire ne concerne pas uniquement l’acclimatation physique, mais aussi la force mentale. Pour Manners, le contraste entre les vastes pistes ouvertes de Pierre Joseph et les terrains exigeants de l’Aiguille du Moine offrait un précieux changement de perspective, lui permettant de s’adapter à divers degrés de pente et d’exposition.

Dans le sillage de l’audacieuse descente de l’Aiguille du Moine par Fay Manners et Tom Lafaille, leur périple a non seulement marqué une étape personnelle importante mais a également établi un nouveau record dans la communauté du ski de pente raide. Inspirés par leur exploit, trois autres skieurs (Aurélien Lardy, Jules Socié et Damien Arnaud) ont depuis déjà suivi leurs traces, naviguant sur la même ligne difficile et contribuant à l’héritage de cette descente remarquable. Cet effet d’entraînement souligne l’impact de la réalisation de Manners et Lafaille, inspirant d’autres à explorer les limites de leurs propres capacités.

Le partenariat entre Manners et Lafaille, né d’une rencontre fortuite dans une cabane de montagne lors de leurs aventures respectives, a fleuri en une collaboration dynamique. Leur passion commune pour la conquête des descentes les plus redoutables des Alpes a conduit à la planification de futurs projets, chacun visant à repousser les limites dans le domaine du ski de pente raide. Ce partenariat en constante évolution reflète non seulement un respect mutuel pour les compétences de chacun, mais aussi une vision partagée pour explorer les territoires inexplorés du ski alpin.

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