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Archives for juin 2023

IGNrando : La Cartographie 2.0 pour les Randonneurs

juin 29, 2023 by endorfeen

IGNrando : La cartographie numérique réinventée pour les amoureux de la randonnée et des activités de plein air

L’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN), responsable de la description de la surface du territoire national et de l’occupation de son sol, a franchi une étape significative il y a quelques années avec l’ouverture de ses bases de données. Ce mouvement a donné naissance à l’application IGNrando, une véritable mine d’or pour les randonneurs et les amateurs d’activités de plein air.

IGNrando a pour objectif de rendre les cartes IGN accessibles au plus grand nombre, en alliant ergonomie et fonctionnalités innovantes. L’application propose notamment l’enregistrement du fond de carte, une option très appréciée des fans de randonnées.

IGNrando
© IGNrando

La nouvelle version de l’application offre des fonctionnalités supplémentaires pour enrichir l’expérience des randonneurs : création et recherche de points d’intérêt, saisie guidée automatique, informations en temps réel, alerte de sortie de parcours et, crucial pour les zones à faible connexion, un accès hors ligne.

IGNrando, en complément du site ignrando.fr, le portail national et collaboratif des activités de plein air, offre un accès facile et mobile aux données et cartes IGN de référence. Elle propose un vaste catalogue de parcours et de points d’intérêts, labellisés et modérés par l’IGN, en France métropolitaine et en outre-mer. Préparation, guidage sur le terrain et partage d’expériences sont au cœur de l’expérience IGNrando.

La force d’IGNrando réside dans son réseau étendu de partenaires. Des Offices de tourisme aux fédérations sportives comme la FFRandonnée, la FFCT et la FFME, en passant par les Parcs nationaux et régionaux, tous contribuent à proposer des données de référence et un catalogue impressionnant de plus de 20 000 parcours et 50 000 points d’intérêt.

L’application IGNrando, développée par UBICARTA, est disponible gratuitement sur Android et iOS. Elle offre une consultation aisée des photographies aériennes de l’IGN et du Plan IGN, un fond cartographique épuré, idéal pour visualiser les parcours et les points d’intérêt. Les fonds cartographiques OpenStreetMap Outdoors pour la randonnée et OpenCycleMap pour les sorties à vélo sont également disponibles.

Enfin, l’abonnement Carte IGN Liberté ouvre un accès illimité à toute la cartographie IGN, incluant les fameuses cartes TOP 25. Il permet également le téléchargement illimité des cartes pour une utilisation déconnectée, permettant ainsi aux randonneurs de profiter de leurs sorties en toute sérénité.

Découverte de parcours et navigation avec IGNrando : simplicité et personnalisation au service des randonneurs

IGNrando a révolutionné le monde de la randonnée en offrant une alternative à l’ancienne application Iphigénie. La simplicité et la clarté sont désormais au rendez-vous, rendant la découverte d’une randonnée accessible à tous, indépendamment de leur niveau d’expertise. Un parcours peut être sélectionné soit par géolocalisation, soit par une simple recherche sur la carte. La recherche peut être affinée selon des critères classiques tels que l’activité, la longueur et la difficulté, mais aussi par des points d’intérêt, offrant une approche plus personnalisée de la randonnée.

IGNrando
© IGNrando

Une fois le parcours idéal trouvé, la navigation est facilitée par les nombreuses cartes IGN disponibles. IGNrando propose plus de 20 000 parcours et 50 000 points d’intérêt gérés par l’IGN, en France métropolitaine et en outre-mer. Pour les randonnées, l’accès à la carte OpenStreetMap Outdoors est également possible.

En mode payant, à 16,99 € par an, l’application offre un accès aux fameuses cartes TOP25 au 1/25 000e, aux cartes IGN de 1950 et à une carte de l’État Major utilisée entre 1820 et 1866. Ces cartes permettent de comparer l’évolution des espaces parcourus au fil du temps.

Dans sa version payante, IGNrando offre un choix diversifié de fonds de carte. Ceux-ci incluent le fond TOP25 au 1/25 000e, une carte des pentes de plus de 30°, essentielle pour les skieurs de randonnée, et OpenCycleMap pour les cyclistes et vététistes. Des cartes IGN multi-échelle sont aussi disponibles, tout comme les cartes IGN de 1950 qui permettent d’observer les évolutions du territoire. Les cartes d’État Major (1820-1866) raviront les amateurs d’histoire. Les cartes aéronautiques OACI indiquent les espaces de vol et les couloirs aériens, tandis que les parcelles cadastrales fournissent des informations précieuses pour ceux qui s’apprêtent à acquérir une propriété ou à traverser un terrain particulier.

Navigation et orientation facilitées avec IGNrando : un allié précieux pour les randonneurs

L’un des avantages clés de l’application IGNrando est la possibilité d’enregistrer un fond de carte IGN avant la randonnée, permettant ainsi d’explorer sans se soucier des problèmes de connexion. La seule préoccupation serait de vérifier la charge de la batterie du portable avant le départ. Le GPS peut également être activé pour connaître sa position lors de la randonnée.

Une fois sur le parcours, plusieurs options facilitent la randonnée. La carte en plein écran offre une lecture idéale, tandis que la boussole aide à naviguer plus facilement. L’application permet de consulter des informations sur la vitesse, la durée de déplacement et la distance parcourue. Il est également possible de visualiser la progression en temps réel en fonction de l’altitude. Pour ne jamais dévier de la route, un son ou des vibrations peuvent être activés en cas de sortie de parcours.

La lecture sur la carte en plein écran est optimisée avec deux modes d’affichage : une lecture orientée avec le Nord en haut de l’écran, ou une lecture « live » où la carte tourne en fonction de l’orientation de l’utilisateur. Par exemple, si l’on se dirige vers le sud, la carte pivote pour afficher le sud dans le sens de la lecture.

IGNrando
© IGNrando

Le moteur de recherche de l’application présente les différents parcours pré-enregistrés disponibles sur le site ignrando.fr. Ceux-ci offrent un aperçu des itinéraires de randonnée, VTT ou équestres dans une zone donnée, classés par niveau de difficulté. Cette base de données repose sur les informations fournies par les offices de tourisme et peut être complétée au besoin par l’utilisateur.

L’un des rares inconvénients de cette application est l’absence d’orientation au format paysage. Ceux qui préfèrent accrocher leur téléphone au guidon de leur VTT, par exemple, devront tourner la carte manuellement.

En somme, IGNrando est un outil efficace alliant la qualité des cartes IGN à la simplicité d’une application bien conçue et fluide, très facile à utiliser. Pour un prix annuel comparable à celui des autres applications et avec un essai gratuit de 7 jours, IGNrando se positionne comme l’application de cartographie par excellence pour tous les randonneurs.

Enregistrement et partage de vos aventures sur IGNrando : une expérience intuitive et interactive

L’enregistrement du parcours pendant la randonnée sur IGNrando est simple et pratique grâce à un éditeur de carte. Après avoir sélectionné l’icône en forme de stylo située en bas à gauche, il suffit de se rendre dans l’onglet « Données » pour visualiser les tracés sélectionnés, les points d’intérêt retenus et les cartes enregistrées.

Pour ceux qui souhaitent créer leur propre parcours, il est possible de les enregistrer, les enrichir et les partager ultérieurement. Cette fonctionnalité est accessible via le même onglet en forme de stylo. L’importation et l’exportation de fichiers GPX facilitent la liaison de l’application avec d’autres sites internet ou applications de randonnée.

IGNrando
© IGNrando

En ce qui concerne l’aspect communautaire de l’application, elle permet de prendre des photos, de les publier et de laisser des commentaires.

Le chargement de points d’intérêt ou de parcours est très facile. L’importation d’un fichier GPX se fait en quelques clics, et la liste des fichiers précédemment téléchargés s’affiche clairement.

Pour noter des points ou enregistrer en direct un parcours, trois touchers suffisent. À noter que l’enregistrement d’un parcours peut se faire en mode avion, ce qui permet d’économiser la batterie. Cette fonctionnalité rend IGNrando idéale pour les randonneurs souhaitant planifier, suivre et partager leurs aventures en plein air.

Carte IGN Liberté : Abonnement premium pour une expérience outdoor optimisée

L’abonnement Carte IGN Liberté, proposé par IGNrando pour un montant annuel de 16,99 €, offre un accès privilégié à l’ensemble des cartes IGN, outils indispensables pour les activités de plein air. Le principal avantage de cet abonnement est le téléchargement illimité, qui permet une utilisation sans connexion réseau. Cet abonnement inclus les cartes IGN à différentes échelles, dont la célèbre Top 25, les cartes historiques comme les cartes IGN 1950 et les cartes de l’Etat-major de 1820 à 1866, la carte des pentes pour les activités hivernales, les parcelles cadastrales, le réseau des routes, chemins et sentiers, ainsi que les cartes OACI destinées à la navigation aérienne.

L’accès à IGNrando se fait à deux niveaux. Le premier niveau, gratuit, permet d’accéder à un ensemble de cartes de base, incluant les plans IGN, la cartographie mondiale et les images satellites. L’offre payante, en revanche, offre deux atouts majeurs. Elle permet d’accéder aux cartes TOP25, références pour les randonneurs, vététistes, grimpeurs, alpinistes et autres amateurs de trails. L’autre avantage majeur est l’accès hors connexion à ces cartes, via le préchargement en mémoire cache. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour les sorties en zones isolées, comme les Ecrins ou le val d’Ossau.

La force d’IGNrando réside dans la simplicité et la rapidité de son interface. Aucune connaissance approfondie en cartographie n’est requise. Il suffit de définir un rectangle sur mesure pour choisir la zone requise, et la carte se charge rapidement en 4G ou wifi pour afficher le parcours de la sortie à venir. L’abonnement Carte IGN Liberté, avec IGNrando, fait ainsi de la préparation des sorties une expérience simple et intuitive.

Simplicité et Intuitivité : La Prise en Main

La prise en main de l’application IGNrando se distingue par sa simplicité. Cette version nouvelle de l’application cartographique éditée par l’Institut Géographique National (IGN) laisse derrière elle les complexités souvent associées aux applications de cartographie, où l’utilisateur moyen peut se perdre dans des menus compliqués ou rester perplexe face à des options de projection techniques.

Dès l’ouverture de l’application, l’interface utilisateur est simplifiée au maximum. La carte apparaît immédiatement à l’écran et trois menus sont accessibles : Carte, pour accéder directement à la carte; Données, pour afficher des points, des parcours ou des cartes supplémentaires; et Profil, qui contient les informations personnelles de l’utilisateur.

Autour de ces menus principaux, quatre champs intuitifs sont également proposés. Il s’agit d’un champ de recherche pour localiser des lieux ou des parcours, d’un bouton représentant des couches empilées qui permet de choisir le type de fond de carte souhaité, d’un icône en forme de crayon pour éditer la carte (enregistrer un point d’intérêt ou un parcours manuellement ou en temps réel) et, enfin, une cible pour revenir à la localisation de l’utilisateur en temps réel.

Ce minimalisme rend la cartographie accessible à tous. La confirmation vient des tests effectués, qui témoignent de la grande facilité d’utilisation de cette application, faisant d’IGNrando un outil incontournable pour les passionnés d’activités en plein air.

Le Mont Kenya : Majesté et Mystère de la Montagne Africaine

juin 28, 2023 by endorfeen

Dominant fièrement le paysage kényan, le Mont Kenya, point culminant du pays et deuxième plus haut sommet d’Afrique, fait l’admiration des peuples qui l’entourent. S’élevant majestueusement au sud de l’équateur, ce volcan rouge ancien se situe à approximativement 150 kilomètres au nord-nord-est de Nairobi, la capitale. Ses cimes les plus élevées, Batian, Nelion et Lenana, atteignent respectivement 5 199 mètres, 5 188 mètres et 4 985 mètres, offrant un spectacle grandiose à quiconque a le privilège de les observer.

Le Mont Kenya, dont l’appellation signifie « montagne de l’autruche » dans la langue des Wakamba, peuple qui vit à son pied, a vu le jour il y a environ trois millions d’années suite à l’ouverture du rift est-africain. Longtemps recouvert d’une vaste calotte glaciaire, le temps et les éléments ont progressivement érodé ses pentes, lui conférant son relief singulier et ses multiples vallées descendant du sommet. Une douzaine de petits glaciers en phase de retrait rapide attestent encore aujourd’hui de ce passé glaciaire, persistant malgré des températures souvent négatives et un climat extrêmement changeant.

Mont Kenya
© Alcock Muller, Unsplash

Dévoilé aux yeux de la communauté européenne en 1849 par Johann Ludwig Krapf, l’existence du Mont Kenya et de sa neige équatoriale a longtemps été source de scepticisme. Il fallut attendre 1883 pour que sa présence soit officiellement reconnue, et 1899 pour que le sommet soit vaincu par l’équipe d’Halford John Mackinder. Aujourd’hui, le Mont Kenya est une destination prisée des amateurs d’escalade grâce aux nombreux itinéraires et refuges disponibles pour l’ascension de ses principaux pics.

Outre sa splendeur topographique, le Mont Kenya est également réputé pour sa richesse biologique. Huit étages de végétation distincts tapissent ses pentes, formant un écosystème complexe où de nombreuses espèces, comme les lobelias, les séneçons ou les damans du Cap, ont élu domicile. Pour protéger cette biodiversité, une zone de 715 km2 autour du sommet a été déclarée parc national du mont Kenya, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO qui attire plus de 15 000 visiteurs chaque année.

Quick links
  • Mont Kenya : Voyage à travers la Toponymie et l’Étymologie
  • Exploration de la Géographie Majestueuse du Mont Kenya
  • Géologie
  • Climat
  • La Fascinante Flore et faunes du Mont Kenya
  • Au cœur de l’Histoire : Les Récits et les Légendes du Mont Kenya
  • Populations et traditions
  • Embrasser l’Aventure : Activités et Expériences au Mont Kenya
  • Mont Kenya, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO

Mont Kenya : Voyage à travers la Toponymie et l’Étymologie

Enrichi d’une longue histoire et de traditions variées, le Mont Kenya porte en lui des empreintes des tribus locales qui ont interagi avec lui à travers les âges. Ces dernières, attribuant au mont divers noms, ont insufflé une signification profonde et ont joué un rôle déterminant dans la formation de l’appellation actuelle du pays.

En effet, chaque tribu a sa propre désignation pour le Mont Kenya. Les Kikuyu l’appellent Kirinyaga, soit la « montagne blanche » ou « montagne brillante », tandis que les Embu optent pour Kirenia, qui signifie « montagne de la blancheur ». Les Maasaï le nomment Ol Donyo Eibor ou Ol Donyo Egere, soit respectivement « la montagne blanche » et « la montagne tachetée ». Cependant, les Kamba la nomment Kiinyaa, qui signifie « montagne de l’autruche », une référence à la couleur des pics enneigés juxtaposée aux rochers noirs, évoquant le plumage du mâle.

Mont Kenya de l'espace
Mont Kenya depuis l’espace – © Sémhur, Wiki Commons

La déformation de Kiinyaa en Kegnia, telle que notée par Johann Ludwig Krapf lors de son observation du mont en 1849, a été le point de départ de l’évolution de l’orthographe du nom du mont. À cette époque, l’appellation ne nécessitait pas l’ajout de « mont » devant le nom. Ce n’est qu’en 1894 que le toponyme actuel « mont Kenya » apparaît, avant d’être officialisé en 1920 avec la fondation de la colonie et protectorat du Kenya, précédemment protectorat britannique d’Afrique de l’Est. Plus tard, en 1963, l’indépendance du Kenya et l’élection de Jomo Kenyatta comme premier président, provoqueront une modification de la prononciation de Kenya en ˈkɛnjə, rapprochant ainsi les prononciations anglaise et française.

L’attribution des noms aux pics du Mont Kenya provient de trois sources distinctes. Les pics Batian sont nommés en l’honneur du chef maasaï M’batian et de sa famille : Nelion pour son frère Nelieng, Sendeyo pour son fils aîné, et Lenana pour son second fils et successeur. Ces dénominations ont été proposées par Halford John Mackinder sur suggestion de Hinde, officier résident du Maasailand. D’autres pics portent le nom de grimpeurs ou d’explorateurs célèbres comme Eric Shipton, Sommerfelt, Bill Tilman, Dutton et Arthur. Quelques-uns ont été baptisés d’après des personnalités kényanes connues, à l’exception des pointes John et Peter, qui ont été nommées d’après deux disciples du missionnaire Arthur.

Ainsi, la toponymie et l’étymologie du Mont Kenya reflètent non seulement son histoire naturelle et géologique, mais aussi le patrimoine culturel des peuples qui l’ont côtoyé à travers les époques.

Exploration de la Géographie Majestueuse du Mont Kenya

Le Mont Kenya : Majesté Géographique et Singularité Époustouflante

Emergent majestueusement à 5 199 mètres d’altitude, le mont Kenya domine le paysage au centre du Kenya, à une distance d’environ 150 kilomètres au nord-nord-est de la capitale, Nairobi. Le géant, qui marque le point culminant du pays et est le deuxième sommet le plus élevé d’Afrique, se situe juste au sud de l’équateur, son rival le Kilimandjaro se trouvant à 320 kilomètres plus au sud, du côté tanzanien de la frontière.

Entouré par les villes de Nyeri au sud-ouest, Nanyuki au nord-ouest et Embu au sud-est, le mont Kenya est administrativement partagé entre les comtés de Meru, Tharaka-Nithi, Embu, Kirinyaga et Nyeri. Il déploie un complexe volcanique presque circulaire, s’étendant sur un diamètre de 80 à 100 kilomètres. Une route qui en fait le tour à sa base s’étire sur plus de 300 kilomètres de longueur.

Cependant, en dépit de son ampleur et de son influence impressionnantes, le mont Kenya est presque deux fois moins volumineux que le Kilimandjaro. Cette disparité de volume met en relief la spécificité de chaque montagne, chaque sommet exhibant sa propre allure, son propre caractère et sa propre grandeur.

Les Pics Majestueux du Mont Kenya : Élévation et Splendeur Volcanique

Dressant fièrement leurs sommets vers le ciel, les pics du mont Kenya, majoritairement d’origine volcanique, sont un spectacle impressionnant. Ces formations montagneuses se concentrent près du centre de la montagne, exhibant une allure alpine marquée par leur profil très découpé et s’élevant à l’intersection des crêtes. Un peu plus loin, les necks s’ornent d’un manteau de cendre volcanique et de terre.

Ces sommets, tous plus majestueux les uns que les autres, culminent à des altitudes vertigineuses : la pointe Batian atteint les 5 199 mètres, la pointe Nelion s’élève à 5 188 mètres et la pointe Lenana atteint les 4 985 mètres. Les deux premiers sommets sont séparés par un passage évocateur, la « Porte du Brouillard ». Le pic Coryndon, quatrième en termes d’altitude avec ses 4 960 mètres, se distingue des précédents en se situant en dehors de la formation centrale.

Autour de ces cimes principales, d’autres sommets, tels que la pointe Pigott (4 957 mètres), la pointe Dutton (4 885 mètres), la pointe John (4 883 mètres), la pointe John inférieure (4 757 mètres), la pointe Slade (4 750 mètres) et le pic Midget (4 700 mètres) se dressent, leurs formes pyramidales prononcées offrant un relief spectaculaire à l’ensemble. Au sud de la Gorges Valley, une crête abrite une multitude d’autres pics élevés. Plus au nord de la formation principale, le Terere (4 714 mètres) et le Sendeyo (4 704 mètres) dressent leurs pics jumeaux, formant une configuration distincte sur le flanc de cette montagne exceptionnelle.

Hydrographie, les Cours d’eau et Glaciers du Mont Kenya : Source de Vie et Fragilité

Les pentes du mont Kenya sont parsemées de cours d’eau, nourrissant ainsi deux des plus grandes rivières du pays : le Tana et l’Ewaso Ng’iro. Elles sont d’une importance vitale, fournissant de l’eau à près de deux millions de personnes. Chaque cours d’eau porte le nom du village sur les flancs de la montagne où il s’écoule. Par exemple, la rivière Thuchi marque la frontière entre les districts de Meru et Embu. En 1988, le Tana était particulièrement crucial pour l’économie du pays, fournissant 80 % de l’électricité du Kenya grâce à une série de sept installations hydroélectriques.

Rivière Ewaso Ng'iro
Rivière Ewaso Ng’iro – © Jesse Allen, Wiki Commons

La densité des cours d’eau est particulièrement remarquable sur les pentes inférieures qui n’ont jamais été recouvertes par des glaciers. Dans les parties supérieures, l’ancienne calotte glaciaire qui recouvrait la montagne durant le Pliocène a façonné de vastes vallées glaciaires, d’un profil distinct en « U », généralement centrées autour d’un large cours d’eau. C’est là que le relief du volcan bouclier a été préservé, les glaciers ayant sculpté les flancs de la montagne pendant des milliers d’années. Ainsi, la partie basse de la montagne est caractérisée par des vallées fréquentes et profondes au profil en « V ». La transition entre ces deux types de vallées est clairement visible.

De nombreux ruisseaux du mont Kenya, tels que le Keringa et la Nairobi au sud-ouest, se déversent dans le Sagana, affluent du Tana. D’autres, comme les Mutonga, Nithi, Thuchi et Nyamindi au sud et à l’est, se jettent directement en aval du Tana. Les cours d’eau qui serpentent le versant septentrional, comme les rivières Burguret, Naro Moru, Nanyuki, Liki ou Sirimon, alimentent l’Ewaso Ng’iro.

Au niveau des glaciers, le seul glacier suspendu du mont Kenya se trouve entre les pics Batian et Nelion, les autres étant des glaciers de vallée ou de cirque. Actuellement, ces glaciers subissent un retrait rapide. Des photographies historiques, conservées par le Mountain Club of Kenya à Nairobi, attestent d’un recul notable des glaciers par rapport à leur état lors de la première ascension de la montagne en 1899. Malheureusement, la disparition totale des glaciers est anticipée pour le milieu des années 2030. En 1980, leur surface totale était estimée à 0,7 km². Parmi ces glaciers, on trouve les Northey, Krapf, Gregory, Lewis, Diamond, Darwin, Forel, Heim, Tyndall, Cesar et Josef.

Géologie

Orogenèse et Géologie : Les Vestiges Volcaniques du Mont Kenya

Le mont Kenya est un stratovolcan éteint, dont la phase éruptive a eu lieu entre 2,6 et 3,1 millions d’années auparavant. Sa création est due à l’ouverture du rift Est-africain, un phénomène géologique qui a également donné naissance à son voisin, le Kilimandjaro. À une époque, le mont Kenya a probablement atteint une altitude impressionnante de 6 500 mètres, arborant un profil similaire à celui du Kilimandjaro d’aujourd’hui. Cependant, l’érosion causée par la calotte glaciaire a remodelé sa structure, réduisant son altitude.

Aujourd’hui, les sommets les plus élevés du mont Kenya sont les vestiges des matières volcaniques les plus résistantes. Elles se sont solidifiées sous l’ancien cratère principal, formant ainsi une roche cristalline connue sous le nom de syénite. Cette roche magmatique plutonique grenue est composée de feldspath alcalin, de néphéline, de biotite et de hornblende, ce qui lui confère une robustesse exceptionnelle.

Les alentours des pics principaux sont parsemés de diverses formations rocheuses. On y trouve des tufs, des conglomérats et des roches résultant des coulées de lave, offrant une mosaïque géologique riche et complexe qui témoigne de l’activité volcanique ancienne de cette montagne majestueuse. Ainsi, le mont Kenya incarne une véritable chronique géologique en 3D de l’orogenèse de l’Afrique de l’Est.

Variété des Sols du Mont Kenya : Un Écosystème Riche en Composition

Le mont Kenya est un tableau vivant de diversité écologique et géologique, révélé à travers la constitution de ses sols qui changent d’une altitude à une autre, traduisant une symphonie complexe d’événements naturels.

Aux altitudes les plus élevées, à plus de 4000 mètres, les sols sont le produit de glaciations récentes, où la vie organique se fait rare. Ici, des loams marqués par des traces de vie biologique se mêlent à un paysage dominé par des éboulis. Les sols morainiques et les crêtes érodées, avec des formes de vie organique plus variées, sont courants en dessous de ces hauteurs. Ces sols sont assez jeunes, généralement moins de 10 000 ans, et deviennent plus fins en vieillissant.

En descendant de l’altitude des landes à la zone des bambous, les sols, autrefois couverts par la calotte glaciaire, sont maintenant humiques, abritant une vie organique variée. Les précipitations intenses provoquées par les vents anabatiques du côté occidental induisent un lessivage des sols, entraînant le dépôt de limon entre les roches sur les flancs des vallées. De nombreuses cheminées volcaniques secondaires parsèment cette zone, et les sols qui les recouvrent contrastent fortement avec les cratères secondaires en termes de vie organique.

À une altitude comprise entre 2000 et 3000 mètres, sur les pentes basses de la montagne qui n’ont jamais été recouvertes par la calotte glaciaire, la forêt prédomine ou bien les terres sont cultivées. La terre est enrichie d’une épaisse couche d’humus argileux, bien que la végétation sur les versants est et sud soit moins dense, exposant des sols argileux. En revanche, le versant nord-ouest abrite un sol bien drainé de couleur rouge foncé.

En bas de la montagne, sur les piémonts, les villages entourant la montagne présentent un réseau dense de cours d’eau s’écoulant dans des vallées profondes, produisant un limon brun au centre, près du lit des rivières, et de l’argile sur les flancs. Les sols de cette région sont généralement très fertiles, en raison de leur origine volcanique, et bien qu’ils soient facilement érodables, ils sont protégés par la végétation.

Le mont Kenya est également la scène de formations de reliefs périglaciaires malgré sa situation sur l’équateur, induites par les températures nocturnes qui favorisent la formation de pergélisol situé à quelques centimètres sous la surface. Ces expansions et contractions à la surface du sol empêchent l’établissement d’une végétation robuste. Ces différents types de sols, riches et variés, contribuent au caractère unique du mont Kenya, et sont une composante essentielle de son écosystème.

Climat

Un Bal Saisonnier : Les Caprices Climatiques du Mont Kenya

Le mont Kenya, situé à cheval sur l’équateur, est doté d’un système climatique saisonnier remarquablement unique. Avec deux saisons humides et deux saisons sèches, c’est un tableau dynamique des caprices de la mousson. De mi-mars à juin, la montagne est inondée par la saison des « longues pluies ». Après ce déluge, une période de relative sécheresse s’installe jusqu’en septembre, seulement interrompue par les « courtes pluies » d’octobre à décembre. La saison la plus sèche, qui s’étend de décembre à mi-mars, apporte ensuite un répit aux terres saturées.

L’emplacement équatorial unique du mont Kenya entraîne un phénomène intéressant pendant l’été de l’hémisphère nord, lorsque le soleil est au nord de la montagne. Cela engendre des conditions estivales sur le versant nord de la partie supérieure de la montagne, tandis que le versant sud connaît un hiver marqué. Inversement, pendant l’été de l’hémisphère sud, les conditions se retournent, créant un ballet fascinant de changements climatiques saisonniers.

Ces oscillations entre les saisons humides et sèches sont principalement dictées par la zone de convergence intertropicale (ZCIT), une ceinture de basse pression qui entoure l’équateur. Pendant les deux saisons sèches, la ZCIT se trouve respectivement au-dessus de la péninsule Arabique en juillet, puis entre le sud de la Tanzanie et le nord de la Zambie en mars. Alors que la ZCIT traverse le Kenya entre ces deux extrêmes, la région entre dans une saison humide.

La quantité de précipitations, cependant, n’est pas constante et dépend en grande partie de la température de surface de l’océan Atlantique et de l’océan Indien, ainsi que du phénomène El Niño. Des eaux océaniques plus chaudes et un El Niño fort sont souvent le prélude à des précipitations abondantes.

La topographie du mont Kenya elle-même influence également le climat local. S’élevant abruptement de 1400 mètres à 5199 mètres, la montagne fait face à des vents dominants du sud-est presque toute l’année, formés par une basse pression persistante au-dessus du Tibet. En janvier cependant, une inversion a lieu et des vents du nord-est balayent la montagne.

Ces vents, rencontrant l’obstacle formidable du mont Kenya pendant la saison humide, apportent de l’air saturé en eau depuis l’océan Indien. Cet air, parfaitement stratifié et nuageux, est généralement dévié autour des flancs de la montagne pour finalement l’encercler, en particulier de juin à octobre. Le reste de l’année, il n’est pas rare que l’air soit contraint de monter, provoquant des pluies orographiques qui peuvent parfois se transformer en violents orages. Ainsi, le mont Kenya vit au rythme d’une danse climatique sans fin, façonnée par la mousson, les courants océaniques et sa propre majestueuse stature.

Un Ballet Céleste : Les Variations Météorologiques Quotidiennes du Mont Kenya

Les variations météorologiques quotidiennes du mont Kenya sont marquées par un cycle prévisible et pourtant spectaculaire. Pendant la saison sèche, le géant africain est témoin de larges fluctuations de température qui oscillent entre les extrêmes du jour et de la nuit, une particularité si remarquable qu’elle a inspiré à Hedberg la phrase : « l’hiver toutes les nuits et l’été tous les jours ». Bien qu’il puisse y avoir des variations dans les températures minimales et maximales d’un jour à l’autre, l’écart type de la moyenne horaire reste faible, renforçant le caractère régulier de ce modèle météorologique.

Le lever du jour apporte un matin clair et frais, avec peu d’humidité. Les rayons directs du soleil illuminent la montagne, faisant grimper les températures rapidement jusqu’à un pic entre neuf heures et midi, moment où les pressions atteignent généralement leur maximum.

À mesure que la journée avance, un changement remarquable se produit à basse altitude, entre 2400 et 3000 mètres. L’humidité apportée par le lac Victoria commence à former des nuages au-dessus de la zone forestière occidentale. Sous l’influence de vents anabatiques, provoqués par l’air chaud ascendant, ces nuages progressent lentement vers le sommet dans l’après-midi. Vers quinze heures, le rayonnement solaire au sol est le moins intense, et l’humidité à son maximum, ce qui entraîne une augmentation des températures réelles et perçues. À seize heures, la pression atteint un creux.

Cette couverture nuageuse quotidienne joue un rôle protecteur crucial pour les glaciers sur le versant sud-ouest, qui sans elle seraient exposés directement au rayonnement solaire chaque jour, accélérant ainsi leur fonte. Poursuivant leur ascension, les nuages atteignent finalement les courants d’air sec de l’est, laissant place à un ciel dégagé à partir de dix-sept heures, et donnant lieu à un autre pic de température.

Le mont Kenya, situé sur l’équateur, bénéficie d’une durée du jour presque constante tout au long de l’année, avec douze heures de soleil. Le soleil se lève à 5h30 et se couche à 17h30, offrant un rythme diurne immuable. La nuit, le ciel est généralement clair avec des vents catabatiques soufflant vers les vallées. En amont de la zone alpine basse, les températures descendent souvent sous le point de congélation, apportant la touche finale à ce ballet quotidien des éléments.

Un Spectacle Thermique : Les Variations de Températures sur le Mont Kenya

Les températures du mont Kenya offrent un spectacle de variations impressionnantes. Sur les pentes basses, dans les terres, la fluctuation est particulièrement marquée. Un écart moyen de 11,5 °C est observé sur une journée à 3000 mètres d’altitude, 7,5 °C à 4200 mètres et 4 °C à 4800 mètres. Avec l’altitude, la fluctuation diurne des températures diminue, réduisant ainsi le gradient thermique adiabatique pendant la journée. Cela signifie qu’il est plus faible que la moyenne pour de l’air sec durant le jour. La nuit, ce gradient est encore plus faible, les vents catabatiques venant des glaciers le faisant chuter davantage. Il n’est pas rare que les températures tombent en dessous de -12 °C dans les zones alpines. La fluctuation thermique est moindre pendant la saison humide, les nuages agissant comme un tampon thermique.

L’étroite relation entre les variations de température et le rayonnement solaire direct est un autre élément clé. L’ensoleillement direct réchauffe rapidement le sol de quelques degrés, ce qui entraîne à son tour le réchauffement de l’air près du sol. Cet air se refroidit rapidement pour atteindre une température d’équilibre avec l’air ambiant lorsque le ciel se couvre. Les couches d’air situées à cinquante centimètres du sol, dans les vallées, transmettent aussi de la chaleur aux couches d’air supérieures la nuit.

Pendant les nuits claires de la saison sèche, le sol se refroidit rapidement, refroidissant à son tour l’air environnant. Ces échanges thermiques provoquent la circulation des vents catabatiques depuis les crêtes vers les vallées, entraînant un phénomène d’inversion de température. La Teleki Valley, par exemple, est souvent 2 °C plus froide la nuit que les crêtes qui la surplombent, une observation faite par Baker. La flore locale, comme les lobelias ou les séneçons, a dû s’adapter à ces conditions extrêmes, avec pour résultat que seuls les spécimens les plus grands survivent au gel, généralement fatal pour leurs parties vitales.

Un Paradis des Précipitations : Les Pluies et les Chutes de Neige sur le Mont Kenya

Le mont Kenya, qui bénéficie de précipitations abondantes, enregistre le plus grand volume durant la saison humide de mi-mars à juin, bien que ce niveau varie considérablement d’une année à l’autre. Pendant les saisons humides, les averses sont presque incessantes. Près de la moitié des précipitations annuelles tombe pendant les longues pluies, de mi-mars à juin, un autre tiers du total s’ajoute entre octobre et décembre, pendant les courtes pluies.

Mont Kenya - neige
© Bonface, Unsplash

En dépit des variations saisonnières, le versant sud-est du mont reste l’endroit le plus arrosé tout au long de l’année, une conséquence de la direction des vents dominants. À l’ouest, l’abondance des précipitations est principalement due aux effets du soleil, qui, lorsque le ciel est dégagé, pousse les vents anabatiques dans les vallées, conduisant les nuages vers le sommet de la montagne en début d’après-midi. Sans ce phénomène, il a été prouvé que cette zone serait en fait dans l’ombre pluviométrique.

Au-delà de 4 500 mètres d’altitude, la plupart des précipitations se transforment en neige. Cependant, en raison de l’air sec qui règne à ces altitudes, ces chutes de neige sont plutôt rares. Par conséquent, le gel nocturne constitue la principale source d’eau dans les zones alpines et nivales. Il joue un rôle déterminant dans l’alimentation des glaciers, même s’il n’existe actuellement aucun moyen précis de mesurer sa contribution. En aval, pendant la saison sèche, la rosée matinale remplit une fonction similaire et l’on estime que la majorité des petits cours d’eau sont alimentés de cette manière.

La Fascinante Flore et faunes du Mont Kenya

La Diversité Florale des Plaines du Mont Kenya

Enveloppant le mont Kenya, les plaines, ou « lowlands », constituent une part importante du plateau Est-africain et se trouvent généralement à une altitude avoisinant les 1 000 mètres. La chaleur et la sécheresse qui caractérisent le climat de ces régions ont favorisé le développement d’une végétation essentiellement savanique, marquée par la présence d’épineux.

Savanne - Kenya
Savanne – © CT Cooper, Wiki Commons

Un éventail d’espèces d’herbes y prospère, apportant des nuances de vert à ce paysage aride. Les arbres et les arbustes, dispersés çà et là, servent les besoins divers des populations locales. On trouve fréquemment dans ces zones le lantanier et différentes espèces d’euphorbes, des buissons robustes utilisés dans la construction de haies et de palissades.

Si les savanes abritent des foyers d’espèces originelles, dominés par les genres Acacia et Combretum, elles ont également accueilli de nouvelles espèces, introduites pour des besoins alimentaires et économiques. Les eucalyptus et les arbres fruitiers figurent parmi ces nouvelles venues qui ont su s’adapter à ce climat difficile, témoignant de la capacité de la nature à se réinventer face aux défis et aux besoins humains.

Les Terres Cultivées du Mont Kenya : Un Paysage Agraire en Évolution

Sur les pentes basses du mont Kenya, à une altitude inférieure à 1 800 mètres, s’étend un paysage agraire intensif. Ces régions tirent parti d’un sol riche en humidité et d’une grande fertilité due à une activité volcanique passée. Autrefois enveloppées de forêts luxuriantes, ces terres sont désormais laborieusement cultivées, les arbres résiduels évoquant un écho des espèces autrefois présentes. Certains de ces arbres ont été préservés pour des raisons spécifiques, qu’il s’agisse de leur caractère sacré, comme c’est le cas du ficus, ou de leur utilité pratique. Il n’est pas rare de voir des cultures vivrières pousser à l’ombre de ces géants silencieux, beaucoup d’entre eux ayant été épargnés lors de la déforestation pour fournir de l’ombre au bétail. Dans le même temps, de nouvelles espèces exotiques telles que le pin, l’eucalyptus et le cyprès ont été introduites.

L’empreinte des Européens est indéniable dans le paysage agraire du mont Kenya. Les cultures traditionnelles de millet, de sorgho ou d’igname qui étaient cultivées pour la subsistance au XIXe siècle ont été supplantées par des cultures plus lucratives telles que le blé et l’orge, favorisées par l’implantation de grandes fermes.

Les précipitations variables selon les versants ont entraîné une diversité de cultures. Sur les pentes méridionales plus humides, le thé, le café et le riz prospèrent. Les pentes septentrionales, plus sèches, sont préférées pour les pommes de terre, le maïs, les agrumes et les mangues. Pour augmenter la productivité, un système d’irrigation a été mis en place. Cependant, malgré l’importance du mont Kenya comme source d’eau, une diminution de la quantité d’eau a été observée dans les régions en aval, entraînant des périodes de sécheresse.

Les plaines du mont Kenya étaient autrefois le terrain de jeu de nombreux animaux sauvages. Les buffles, les rhinocéros, les lions et une variété d’antilopes étaient couramment observés, tout comme les hippopotames et les crocodiles peuplant les rivières. Après 1900, la plupart de ces animaux ont été éliminés ou ont migré ailleurs, bien que certains, comme les hyènes et les porcs-épics, subsistent encore.

En montant vers l’altitude de 1 800 à 2 500 mètres, une forêt de l’étage collinéen est rencontrée. Ces forêts sont exploitées par les habitants pour des industries sylvicoles, telles que la scierie, l’ébénisterie et la construction. Les pentes les moins productives du mont Kenya sont réservées à l’élevage, principalement pour la production de lait.

La Forêt de l’Étage Montagnard du Mont Kenya : Écosystème Fragile et Riche en Biodiversité

Le paysage au Mont Kenya est caractérisé par une diversité floristique et faunistique remarquable, qui varie de manière spectaculaire avec l’altitude. La lisière extérieure des forêts qui entourent le massif commence à environ 32 à 40 kilomètres du centre, où se trouvent les glaciers, et s’étend sur environ 26 kilomètres d’épaisseur. L’altitude inférieure de ces forêts varie entre 2 000 et 2 500 mètres. La forêt de l’étage montagnard, qui nécessite au moins 1 300 mm de précipitations par an, se développe principalement dans les zones les plus humides. Les versants plus secs, comme le versant septentrional, sont recouverts de landes et de bruyères, la pluviométrie insuffisante ne permettant pas le développement forestier.

Ces forêts ont été utilisées par les habitants locaux pendant des siècles, la récolte du miel, du bois, de l’ivoire et des peaux d’animaux ainsi que de certaines plantes pour leurs vertus médicinales et supposées magiques étant des pratiques courantes. Cependant, avec l’arrivée des colons européens dans les années 1890, la forêt a subi des changements radicaux. De nouvelles plantes exotiques ont été introduites et les sols fertiles des pentes basses du mont Kenya ont été appropriés pour l’agriculture, ce qui a entraîné une déforestation accrue.

Les forêts se répartissent en deux zones distinctes en fonction des espèces d’arbres dominantes. Au sud et à l’est, on trouve la forêt humide dominée par Ocotea usambarensis, une espèce proche du camphrier. Le nord et l’ouest sont occupés par des forêts de genévriers, avec une petite portion de forêt s’étendant au nord-est jusqu’aux plaines de Meru. Ces forêts sont menacées par les incendies souvent causés par les Masaï, qui brûlent l’herbe pour favoriser la croissance de nouvelles pousses après les pluies.

Sur les versants méridionaux et orientaux du mont Kenya, la forêt de « camphriers africains » (Ocotea usambarensis) a été largement déboisée par les Kikuyu pour l’agriculture, jusqu’à la formation du Forest Administration Staff. Ce dernier a enseigné aux Kikuyu l’importance de la conservation des forêts pour assurer leur survie et leur utilisation durable. L’arbre le plus commun de cette forêt est le Mazaiti, qui offre un excellent bois dur et sert de refuge pour les abeilles.

Au nord-est du mont Kenya, la forêt sur les hauteurs de Meru se distingue par des espèces légèrement différentes, dont certaines sont désormais confinées à cette région à cause de la déforestation. Les mammifères, tels que les singes, les antilopes, les damans du Cap, les porcs-épics, les éléphants et les buffles d’Afrique, cohabitent dans ces forêts, bien que le rhinocéros ait été chassé jusqu’à l’extinction.

Les forêts du mont Kenya constituent un écosystème riche et diversifié, bien que fragile. Malgré les défis posés par l’exploitation humaine et la déforestation, elles demeurent un havre de vie et de biodiversité, jouant un rôle crucial dans l’équilibre écologique de la région.

La Zone des Bambous du Mont Kenya : Un Écosystème Enchanté de Verdure et de Vie

La zone des bambous du Mont Kenya est une bande altitudinale distincte, s’étendant entre 2 200 et 3 200 mètres. Comme une couronne naturelle, elle entoure la montagne, un spectacle remarquable et unique à l’Afrique de l’Est. Cette caractéristique est authentiquement naturelle, non attribuable aux activités de déforestation.

Le bambou, spécifiquement Yushania alpina, est l’espèce dominante de cette zone. Sa croissance est intimement liée aux conditions environnementales, nécessitant des précipitations suffisantes, un relief doux et un sol fertile. Par conséquent, la densité de ces bambous varie selon les régions : clairsemée au nord où les conditions sont moins favorables et absente à certains endroits, tandis qu’à l’ouest et sur les pentes humides du sud-est, ces bambous peuvent atteindre des hauteurs vertigineuses, respectivement supérieures à neuf et quinze mètres.

Bamboo - Mont Kenya
© Mehmet Karatay, Wiki Commons

Le caractère envahissant de Yushania alpina a un impact significatif sur la diversité végétale de cette zone. Le bambou supprime toute autre forme de végétation, empêchant les jeunes arbres de pousser. Néanmoins, quelques grands arbres survivent éparpillés, des vestiges d’un passé où la végétation était moins dense.

En ce qui concerne la faune, la zone des bambous ne fournit pas un habitat riche. Les tiges ligneuses du bambou ne sont guère attrayantes pour la plupart des animaux, entraînant une faune peu variée. Toutefois, des traces d’activité animale sont visibles à travers les nombreuses pistes qui sillonnent la zone. Ces voies sont utilisées par de grands mammifères, tels que les buffles et les éléphants, dans leur migration entre la forêt et les landes. Occasionnellement, ces géants de la faune africaine s’adonnent à un festin rare de jeunes pousses de bambou.

L’Étage Subalpin du Mont Kenya : Un Éden Floral entre Cimes et Vallées

Perchée entre 3 000 et 3 500 mètres d’altitude, l’étage subalpin du Mont Kenya se dévoile. Cette étendue, qui descend à des altitudes plus basses sur les pentes arides, est fréquemment baptisée zone Hagenia-Hypericum, du nom des arbres modestes qui y prédominent.

Un vent de diversité souffle dans ce royaume des cimes où cohabitent de manière harmonieuse des espèces telles que les Kniphofia, les imposants Lobelia et les délicates violettes africaines. Ces dernières, en particulier, ajoutent une touche de couleur et de douceur à l’ambiance brute et sauvage de cette altitude. Ce tableau idyllique dépeint un écosystème qui ne cesse de fasciner les amoureux de la montagne et de la nature sauvage.

La Zone des Landes et des Maquis du Mont Kenya : Un Écosystème de Contrastes et de Diversité

Entre 3 200 et 3 800 mètres d’altitude, la zone des landes et des maquis du Mont Kenya dévoile une biodiversité insoupçonnée, bien qu’elle soit moins distincte que ses équivalents sur le Kilimandjaro et la chaîne du Rwenzori. Cette zone s’étend plus largement sur le versant oriental du mont Kenya, bénéficiant d’une pluviométrie plus importante. Dans les vallées où elle s’impose, le sol se révèle souvent gorgé d’eau, un fait attribuable à la planéité relative et au drainage médiocre de ces milieux. C’est dans ce contexte que s’étend la fameuse « tourbière verticale » ou « Vertical Bog », une portion de l’itinéraire Naro Moru qui s’élève depuis la bordure supérieure de la forêt jusqu’à environ 3 600 mètres d’altitude.

Sur ce terrain humide, les landes se déploient majestueusement, peuplées principalement d’arbustes et de bruyères arborescentes (Erica arborea) pouvant atteindre dix mètres de hauteur. Le sol, quant à lui, se pare de mousses, notamment de sphaignes, de carex et de joncs (Juncus sp.) près des cours d’eau. Des herbes de toute sorte foisonnent sur ce sol marécageux, entrecoupées de fleurs colorées telles que Geranium vagans, Kniphofia thomsonii, Disa stairsii, Gladiolus watsonioides ou encore Dichrocephala chrysanthemifolia var. alpina. Parmi elles, se découvre également la Lobelia deckenii subsp. keniensis dans les zones humides, ainsi que des gentianes et d’autres espèces alpines aux altitudes les plus élevées.

Dans les milieux plus secs, le maquis, ou chaparral, s’impose, abritant une flore plus aromatique dominée par Artemisia afra ou Protea caffra subsp. kilimandscharica. Ces espaces plus drainés, comme les moraines et les crêtes, sont plus propices à ce type de végétation.

Quant à la faune, elle est représentée par le Mabuya varia, un reptile fréquent qui se dissimule sous les touffes de fétuques et les roches. De manière générale, les animaux qui évoluent dans ce milieu sont un mélange d’espèces forestières et alpines, incluant des rats, des souris, des campagnols terrestres, ainsi que leurs prédateurs naturels, les aigles, buses et milans. Des troupeaux d’élands sont parfois repérés, et même des lions, bien que très occasionnellement.

L’Étage Afro-Alpin du Mont Kenya : Un Monde de Beauté Sauvage et d’Adaptation Exceptionnelle

L’étage afro-alpin du Mont Kenya, un monde isolé et magnifiquement brut, s’étend entre 3 800 et 4 500 mètres d’altitude. Ses particularités géographiques ont favorisé l’évolution de nombreuses espèces endémiques, peuplant un paysage modelé par des écarts de températures marqués et une atmosphère sèche et ténue.

Ce terrain diversifié sert de toile de fond à un kaléidoscope de plantes résistantes, toutes adaptées à l’environnement rude. Les fétuques dominent ce tableau, mais une grande variété de fleurs sauvages, avec plus de cent espèces, éclatent en beauté tout au long de l’année. Parmi elles se trouvent des immortelles, des renoncules, des Asteraceae et Gladiolus crassifolius, un glaïeul africain. Les immortelles préfèrent les zones sèches et produisent des fleurs blanches ou roses, tandis que les renoncules jaunes poussent dans les zones humides.

Toutefois, les véritables vedettes de l’étage afro-alpin sont les séneçons géants, uniques aux montagnes d’Afrique de l’Est. Les espèces Dendrosenecio keniodendron et Dendrosenecio keniensis s’élèvent fièrement à plus de dix mètres de hauteur. Ces plantes, tout comme Lobelia deckenii subsp. keniensis, ont adapté leurs tissus pour permettre le gel de l’eau à l’intérieur de leurs cellules sans les endommager.

Giant lobelia
Giant lobelia – © Mehmet Karatay, Wiki Commons

La faune de l’étage afro-alpin est aussi diversifiée et unique que sa flore. Le daman du Cap, l’Otomys orestes et le céphalophe de Grimm sont les espèces mammifères les plus répandues, chacune ayant évolué pour occuper une niche écologique distincte. D’autres habitants incluent Lophuromys aquilus, omnivore, et Tachyoryctes rex, qui creuse des terriers et se nourrit de racines et de tubercules. Des prédateurs comme le léopard, le lycaon, le lion et la mangouste rouge ont été observés, mais ils ne font généralement que des incursions occasionnelles dans l’étage afro-alpin, préférant les régions plus basses pour leurs périodes de repos.

L’altitude n’empêche pas une population diversifiée d’oiseaux de faire de l’étage afro-alpin leur domicile, avec des espèces de souimangas, de traquets afroalpins, de sturnidés, de bergeronnettes et de rapaces. La buse rounoir, le gypaète barbu ou l’aigle de Verreaux sont quelques-uns des habitants emplumés de ces hauts plateaux.

En dépit des rigueurs du climat, des papillons sont présents pendant la saison sèche. En revanche, l’altitude élevée est inhospitalière pour les abeilles, les guêpes, les puces et les moustiques. La faune aquatique est aussi représentée par la truite, introduite dans les cours d’eau et les petits lacs. De plus, la grenouille subalpine, le lézard alpin, la vipère de Hind et l’Algyroides alleni sont quelques-uns des reptiles et amphibiens qui vivent à cette altitude élevée.

Dans ce paysage d’une beauté sauvage, la vie a trouvé une manière de s’adapter et de prospérer, offrant une expérience de montagne inégalée pour les explorateurs en quête de paysages d’altitude remarquables. Les braves visiteurs qui se rendent à l’étage afro-alpin du Mont Kenya sont récompensés par la vue de ce tableau vivant, une célébration de la résilience de la nature face à des conditions extrêmes.

L’Étage Nival du Mont Kenya : Un Sanctuaire de Vie dans un Paysage Glacial et Fragile

L’étage nival du Mont Kenya s’étend généralement au-delà de 4 500 mètres d’altitude, constituant la zone d’où les glaciers se sont récemment retirés. C’est un terrain irrégulier et fragmenté, le reflet de l’écoulement désordonné des glaciers autrefois omniprésents. Seuls deux glaciers d’envergure subsistent, leur recul significatif offrant une opportunité d’étudier cet écosystème singulier.

Cet environnement austère est le berceau de petites colonies de plantes qui, malgré les conditions difficiles, se sont installées sur les terrains libérés par la glace. Elles poussent à l’abri des vents froids qui soufflent des glaciers et évoluent à un rythme extrêmement lent. Les plantes les plus communes sont des graminées et des chardons, tels que Dipsacus pinnatifidus, et de manière plus surprenante, des fleurs, dont Helichrysum brownei. Cette dernière a été observée au sommet du Batian, l’un des pics les plus élevés du Mont Kenya.

Les glaciers Lewis et Tyndall, protégés des vents glaciaux, offrent des conditions plus favorables pour la croissance des plantes. La petite fleur Senecio keniophytum est la première à coloniser ces régions, croissant à l’abri des rochers. Cette plante adaptative, dotée de longs poils pour se prémunir contre le froid, est suivie par les mousses et les lichens qui trouvent un habitat convenable sur les moraines. Ces derniers, en stabilisant les sols, favorisent l’installation ultérieure d’autres espèces de plantes.

Le daman du Mont Kenya habite jusqu’à la limite inférieure de l’étage nival, généralement en dessous de 4 700 mètres d’altitude. Bien que des lions et des léopards aient été aperçus à cette altitude, il s’agit d’un phénomène exceptionnel.

L’avifaune de l’étage nival est aussi impressionnante. Le souimanga de Johnston (Nectarinia johnstoni) vit jusqu’aux confins de cette zone, en particulier là où les Protea ont pris racine. Le traquet afroalpin (Pinarochroa sordida) est également présent. Au-dessus de 4 900 mètres d’altitude, le martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba africanus) trouve son habitat. Cet oiseau résident vit en groupes de plus de trente individus et se nourrit d’insectes capturés au ras des cours d’eau et des lacs.

Ainsi, malgré un environnement qui semble hostile, l’étage nival du Mont Kenya abrite une diversité de vie étonnante, s’adaptant et prospérant au fur et à mesure que les glaciers reculent. C’est un milieu qui révèle l’extraordinaire capacité de la nature à coloniser les terrains les plus inattendus et les plus rudes.

Au cœur de l’Histoire : Les Récits et les Légendes du Mont Kenya

Épopée du Peuplement : La Mosaïque Tribale du Mont Kenya

L’histoire des tribus habitant aux abords du mont Kenya est riche et complexe, et ce n’est que récemment que cette chronique a été documentée, marquant un changement significatif dans la manière dont les traditions étaient transmises, passant d’un système purement oral à un système écrit avec l’intervention des Européens.

La tribu Gumba, composée de pygmées chasseurs-cueilleurs, est reconnue comme la première à occuper le mont Kenya. Malgré leur importante présence initiale, ces premiers habitants ont fini par s’éteindre, laissant la place à une vague d’immigration diversifiée.

La première tribu à migrer au pied du mont Kenya est celle des pré-Kamba, les ancêtres des Wakamba actuels. Ils sont arrivés du sud avant la fin du XIIIe siècle, préfigurant le début d’une série de migrations qui allaient transformer le paysage humain de cette région montagneuse.

À l’aube du XIVe siècle, les Tharaka et les pré-Chuka suivent le mouvement migratoire et s’installent dans la région. Le XVème siècle voit ensuite l’arrivée des pré-Kikuyu depuis la région de Mbéré. Ces derniers se divisent pour former deux tribus distinctes : les Embu et les Kikuyu.

La dernière vague migratoire notable intervient dans les années 1730, avec l’arrivée des pré-Meru, qui seront par la suite appelés Ngaa. Originaires de la côte indienne, ils s’installent définitivement dans la région aux alentours des années 1750.

C’est ainsi que le mont Kenya a vu un peuplement progressif et diversifié. Chaque tribu, avec ses propres traditions et modes de vie, a contribué à façonner l’histoire humaine de cette région montagneuse, laissant une empreinte indélébile sur le paysage culturel de la zone environnante.

Mont Kenya : Révélation et Conquête d’un Géant Africain

Sur le continent africain, le mont Kenya, avec ses cimes enneigées et ses vallées fertiles, est le deuxième des trois sommets majeurs à être découvert par les Européens, après le Kilimandjaro et avant le Rwenzori. Cette découverte est attribuée au Dr Johann Ludwig Krapf, un missionnaire allemand, qui aperçoit pour la première fois le mont Kenya le 3 décembre 1849 depuis Kitui, une ville située à une distance de 160 kilomètres de la montagne.

Johann Ludwig Krapf
Johann Ludwig Krapf

Les récits de la tribu Embu, résidant près de la montagne, décrivent un paysage frappé par un froid intense et une « chose blanche » qui dévale les pentes avec un bruit sourd. Ces témoignages, ainsi que ceux des Kikuyu mentionnant un sommet recouvert d’une substance ressemblant à de la farine blanche, permettent à Krapf d’en déduire l’existence de glaciers sur la montagne. Cette hypothèse est renforcée par l’observation que les rivières qui prennent source depuis le mont Kenya et d’autres montagnes de la région, contrairement aux rivières traditionnelles de l’Afrique de l’Est, ne s’assèchent jamais, suggérant une source constante d’eau en haute altitude.

La découverte du mont Kenya par Krapf est initialement accueillie avec scepticisme en Europe, où l’existence de neiges sur le Kilimandjaro n’est toujours pas reconnue. Pour soutenir ses affirmations, Krapf compare la situation aux sommets enneigés existant à cette latitude en Amérique du Sud et fait remarquer que la présence de neige a également été confirmée au Cameroun et en Abyssinie (l’actuelle Éthiopie), des régions très proches de l’équateur.

C’est seulement en 1883, soit trente-quatre ans après sa découverte, que l’explorateur écossais Joseph Thomson confirme l’existence du mont Kenya en passant près de son versant ouest. Thomson, qui compare sa forme à celle du Mawenzi au Kilimandjaro, déduit qu’il s’agit probablement de la bouche d’un volcan éteint.

La première exploration substantielle du mont Kenya n’est entreprise qu’en 1887, par le comte hongrois Sámuel Teleki et l’Autrichien Ludwig von Höhnel. Malgré des difficultés et des obstacles, ils parviennent à atteindre une altitude de 4 350 mètres sur le versant sud-ouest. Durant cette expédition, ils collectent des échantillons de plantes alpines du mont Kenya, comparables à celles du Kilimandjaro, et des échantillons de roches qui confirment l’origine volcanique de la montagne.

Ludwig Von Höhnel
Ludwig Von Höhnel 1892

En 1893, une expédition dirigée par le géologue britannique Dr John Walter Gregory atteint finalement les glaciers à 4 730 mètres d’altitude. Gregory passe près de deux semaines à étudier la flore, la faune et la géologie du mont Kenya, nommant de nombreux éléments pour faciliter leur description. Malheureusement, l’expédition est interrompue lorsque les porteurs, souffrant du froid et de l’altitude, désertent le camp de base.

La fin du XIXe siècle voit de nombreuses autres explorations, facilitées par l’achèvement du chemin de fer jusqu’à Nairobi. C’est ainsi que le mont Kenya, autrefois inaccessible, devient un terrain d’exploration et d’étude, ouvrant la voie à des découvertes majeures sur la géologie, la biologie et le climat de ce sommet emblématique de l’Afrique.

La première ascension

Le 28 juillet 1899, sous un ciel indigo intense, une troupe disparate quitte Nairobi, se dirigeant vers le mont Kenya. Menée par Sir Halford John Mackinder, l’équipe compte six Européens, dont deux guides de haute montagne venus de Courmayeur, dans les Alpes, 66 Swahilis, deux guides masaï et 96 Wakikuyu.

Cependant, avant même d’atteindre les premières pentes de la montagne, l’expédition doit surmonter des difficultés majeures. La lutte pour engager des porteurs à Zanzibar, une épidémie de variole à Mombasa puis à Nairobi, et un départ précipité avant une mise en quarantaine obligatoire laissent l’équipe mal préparée pour l’aventure qui l’attend.

Sir Halford John Mackinder - Première Ascension Mont Kenya
Sir Halford John Mackinder

Après une marche de trois semaines ponctuée par des charges de rhinocéros, des traversées de rivières infestées d’hippopotames et des rencontres avec des populations locales plus ou moins accueillantes, ils arrivent finalement au pied du mont Kenya. Cependant, à ce moment-là, leur capacité à se procurer de la nourriture pour l’ensemble de l’équipe se retrouve sérieusement compromise par un chef local récalcitrant, obligeant une partie de l’équipe à partir en quête de vivres supplémentaires.

Mackinder et son équipe, malgré les problèmes, continuent leur progression. Après une journée dans la forêt, grâce à Ollier et Brocherel qui tracent la voie, ils arrivent dans la lande et dressent le camp dans la vallée de Höhnel. C’est là que leur premier camp de base est établi, bien que leur première excursion vers les sommets soit presque catastrophique à cause d’un feu qu’ils déclenchent accidentellement.

Leur première tentative d’ascension du Nelion, le 30 août, s’achève par un demi-tour forcé en raison d’une brèche qu’ils ne peuvent franchir. Dans les jours suivants, diverses tentatives d’exploration et d’ascension sont entravées par des obstacles insurmontables et des conditions météorologiques défavorables.

Cependant, une lueur d’espoir apparaît le 5 septembre lorsque l’équipe de secours, tant attendue, arrive enfin avec des vivres. Mackinder saisit cette opportunité pour lancer une nouvelle tentative d’ascension. Le 12 septembre, en compagnie d’Ollier et Brocherel, ils grimpent la face sud-est du Nelion, passent une nuit glaciale près du Gendarme, et traversent laborieusement le glacier Diamant avant d’atteindre le sommet du Batian le 13 septembre à midi.

Malgré le danger des tempêtes d’après-midi, ils passent quarante minutes au sommet, observant leur environnement et immortalisant leur victoire avec des photographies. Le retour par le même itinéraire est périlleux mais réussi.

Avant de dire adieu à cette montagne imposante, ils effectuent un dernier circuit autour de la zone des pics principaux. Ils aperçoivent Ithanguni, la montagne de l’est, avant de retourner à leur camp de base le 20 septembre, marquant ainsi la fin de leurs trente-trois jours sur le mont Kenya. Le voyage de retour vers Londres est entrepris avec enthousiasme, avec la hâte de partager l’histoire de leur conquête avec le monde.

Chronologie des xxe et xxie siècles

Au commencement du XXe siècle, le mont Kenya, alors Terre de la Couronne britannique depuis 1902, assiste à l’installation de la première grande entreprise de bois sur son versant nord-est en 1912. Les années 1920 voient l’émergence de plantations, créées pour fournir des espèces végétales à croissance rapide. Parallèlement à l’exploitation forestière, le mont Kenya attirait les amateurs de haute altitude. Diverses expéditions sont lancées, la plupart étant l’œuvre de colons du Kenya et sans aucun aspect scientifique.

La Mission de l’Église d’Écosse à Chogoria joue un rôle majeur en permettant à plusieurs missionnaires écossais de tenter l’ascension. De nouveaux itinéraires d’approche sont tracés à travers la forêt, facilitant grandement l’accès à la zone des pics. Ernest Carr contribue à la construction de deux refuges, Urumandi et Top Hut, facilitant davantage les ascensions.

En 1929, le Mountain Club of East Africa voit le jour, marquant une étape significative dans l’exploration de la montagne. La même année, la première ascension réussie du Nelion est réalisée par Percy Wyn-Harris et Eric Shipton, qui parviennent également à gravir le Batian. Ce dernier, accompagné de Bill Tilman, accomplit des premières ascensions de nombreux autres pics en 1930.

Durant les années 1930, des explorations ont lieu dans les landes autour du mont Kenya, loin des pics. L’année 1932 marque l’établissement de la Mount Kenya Forest Reserve. La Seconde Guerre mondiale donne lieu à une nouvelle vague d’ascensions, dont la plus remarquable est celle réalisée par trois prisonniers de guerre italiens, racontée dans « No Picnic on Mount Kenya ».

Le parc national du mont Kenya est établi en 1949, la même année où une route est construite depuis Naro Moru pour faciliter l’accès aux landes. Au début des années 1950, le mont Kenya est le théâtre du soulèvement Mau Mau, une rébellion kikuyu contre l’Empire colonial britannique. Les années suivantes voient la création du groupe de secours en montagne du parc national du mont Kenya, au début des années 1970, et le classement du mont Kenya en réserve de biosphère par l’UNESCO en 1978.

La zone tampon établie en 1980 entre la forêt et les terres agricoles joue un rôle déterminant pour prévenir l’empiètement des fermiers sur la montagne. En 1982, le Forest Act est révisé, interdisant l’exploitation de la forêt pour tout usage. Quinze ans plus tard, en 1997, le mont Kenya est finalement classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le XXIe siècle est marqué par la tragédie du crash aérien de 2003, où douze passagers et deux membres d’équipage perdent la vie. Cependant, l’histoire du mont Kenya est marquée non seulement par ces événements dramatiques, mais aussi par la fascination qu’elle a exercée sur les explorateurs, les grimpeurs et les amateurs de plein air tout au long des deux derniers siècles.

Populations et traditions

Bordé par des paysages impressionnants, le mont Kenya est le foyer de plusieurs tribus dont les Kikuyu, les Embu, les Masaï et les Wakamba. Chacune de ces tribus détient une riche histoire et des traditions qui entretiennent un lien fort avec la montagne, qui revêt une importance culturelle profonde pour chacune d’entre elles.

Les Kikuyu, par exemple, considèrent le mont Kenya comme le domicile de leur divinité suprême, Ngai, ce qui ancre la montagne au cœur de leur spiritualité et de leurs rites. De la même manière, les Embu, les Masaï et les Wakamba ont également des histoires et des légendes qui se rapportent à la montagne, témoignant de leur lien ancestral avec ce majestueux sommet.

En plus de son importance culturelle et spirituelle, le mont Kenya représente également une source de revenus pour ces communautés. L’activité touristique florissante, attirée par la beauté saisissante et les défis sportifs que propose la montagne, offre de nombreuses opportunités d’emploi. Certains membres de ces tribus travaillent comme guides, utilisant leurs connaissances approfondies du terrain et des conditions météorologiques pour aider les touristes à naviguer en toute sécurité sur la montagne. D’autres agissent comme porteurs, aidant à transporter l’équipement nécessaire pour les expéditions. D’autres encore trouvent un emploi en tant que gardiens de refuges, employés d’hôtel ou au sein des autorités du parc national du mont Kenya, contribuant ainsi à la préservation de la montagne tout en soutenant l’industrie du tourisme locale.

Il convient également de mentionner une pratique traditionnelle datant d’une époque où ces communautés se servaient de la montagne comme un refuge pour échapper aux percepteurs d’impôts. Ce rapport entre la montagne et les populations locales transcende les simples aspects économiques et révèle l’importance de la montagne comme un lieu de sécurité et de refuge.

En somme, le mont Kenya n’est pas seulement un sommet spectaculaire pour les amateurs de montagnes et de plein air, il est aussi un espace de vie pour plusieurs tribus dont les traditions et le mode de vie sont intimement liés à la montagne, faisant d’elle un tableau vivant de la culture kényane.

Les Kikuyu

Nichés sur les versants sud et est du mont Kenya, dans le district de Kirinyaga, se trouvent les Kikuyu. Cette tribu, principalement agricole, a su exploiter les terres fertiles imprégnées de cendres volcaniques des basses pentes de la montagne, produisant ainsi des cultures variées et abondantes.

Les Kikuyu entretiennent une relation spirituelle profonde avec la montagne, qu’ils nomment Kirinyaga ou Kilinyaga, ce qui signifie « la montagne blanche ». Pour eux, le mont Kenya est la demeure de leur dieu, Ngai. Comme un hommage constant à cette puissance divine résidant au sommet, les maisons Kikuyu sont traditionnellement construites avec la porte face à la montagne.

Femme Kikuyu en Habit Traditionnel
Femme Kikuyu en Habit Traditionnel – © Angela Sevin, Wiki Commons

Les Kikuyu considèrent le mont Kenya comme une source d’inspiration et de sagesse divine. Les guérisseurs Kikuyu entreprennent régulièrement des pèlerinages sur la montagne en quête de conseils pour trouver des remèdes et de solutions thérapeutiques auprès de Ngai. Selon la tradition Kikuyu, « Lorsque la terre fut formée, un homme appelé Mogai créa une grande montagne appelée Kere-Nyaga. Une poudre blanche appelée Ira recouvrit le sommet, qui était le lit pour le dieu Ngai. »

La montagne est aussi un acteur central lors des cérémonies tribales importantes. Les mariages, les rites d’initiation et autres événements marquants de la vie sociale Kikuyu se déroulent généralement face à la montagne. La présence majestueuse de Kirinyaga offre un arrière-plan saisissant pour ces occasions, rappelant sans cesse la présence et la bénédiction du dieu Ngai.

Les Kikuyu illustrent ainsi la façon dont les peuples locaux du mont Kenya ont su intégrer l’environnement montagneux à leurs croyances spirituelles et à leur mode de vie quotidien, créant un lien indissociable entre l’homme et la nature.

Les Embu

Vivant sur le versant sud-est du mont Kenya, les Embu partagent avec les Kikuyu des croyances similaires et des pratiques architecturales communes en lien avec le dieu Ngai. L’appellation Embu pour le mont Kenya est « Kirenia », se traduisant par « la montagne de la blancheur ».

Malgré la présence imposante de la montagne dans leur environnement quotidien, les Embu n’ont que rarement tendance à explorer ses hauteurs. Les basses températures et les conditions rigoureuses aux altitudes plus élevées constituent une barrière naturelle pour ces tribus. Cependant, cela ne les a pas empêchés d’explorer jusqu’à l’étage afro-alpin de la montagne.

C’est d’ailleurs en s’aventurant dans ces altitudes que les Embu ont découvert un fait géographique significatif concernant la montagne. Ils ont fait part à Johann Ludwig Krapf, un explorateur européen, que les eaux du mont Kenya s’écoulent dans un vaste lac, qui alimente ensuite le fleuve Tana. Les descriptions données suggèrent que les seuls lacs correspondant seraient les lacs Michaelson et Ellis, tous deux situés dans l’étage afro-alpin. Cette transmission de connaissances démontre que malgré leur réticence à s’aventurer en haute altitude, les Embu ont un rapport étroit et intime avec le mont Kenya, son environnement et ses ressources.

Les Masaï

Auparavant résidents des versants nord et nord-ouest du mont Kenya, les Masaï ont vu leur territoire réduit par l’intrusion européenne. Reconnus comme une tribu nomade, ils utilisaient les vastes régions septentrionales de la montagne pour faire paître leur bétail. Cependant, la colonisation les a poussés vers des réserves plus au sud.

Masaï - Mont Kenya
Masaï – © Wiki Commons

Le mont Kenya tient une place de choix dans les croyances ancestrales des Masaï. Selon eux, leurs ancêtres auraient fait leur apparition à l’aube des temps, descendant directement de la montagne. Leur affection pour cette montagne se reflète dans les noms qu’ils lui donnent : « Ol Donyo Eibor » et « Ol Donyo Egere », qui signifient respectivement « la montagne blanche » et « la montagne tachetée ».

En 1899, lorsque Halford John Mackinder fit sa première ascension du mont Kenya, la montagne était considérée par les Masaï comme faisant partie intégrante de leur territoire. Mackinder pensait que le nom « Kenya » était une déformation du mot Masaï pour « brouillard ». En hommage à cette croyance, il baptisa la brèche entre le Batian et le Nelion, deux sommets du mont Kenya, la « Porte du Brouillard ». Une appellation évocatrice, qui souligne le lien profond qui unit les Masaï à cette montagne majestueuse.

Les Wakamba

Établis à l’ombre du mont Kenya, les Wakamba lui attribuent une symbolique tout aussi riche que le paysage varié de ses pentes. Deux noms se démarquent en particulier : « Kima Ja Kegnia » et « Kiinyaa », signifiant respectivement « la montagne de la blancheur » et « la montagne de l’autruche ». Cette dernière appellation est une référence directe au contraste visuel frappant des sommets, où la blancheur des neiges éternelles se mêle au noir profond des rochers, rappelant ainsi le plumage distinctif du mâle autruche.

Village Wakamba
Village Wakamba – © Alexander Leisser, Wiki Commons

D’autres noms, comme « Njalo », sont également utilisés par les Wakamba pour désigner la montagne. Ce terme, signifiant « brillant », partage une racine commune avec « Kilima Njaro », le nom du célèbre Kilimandjaro.

L’explorateur Johann Ludwig Krapf a d’ailleurs fait la première observation documentée du mont Kenya depuis un village Wakamba, Kitui, en 1849. Aujourd’hui, il est largement admis que le nom moderne « Kenya » trouve ses origines dans l’appellation Wakamba « Kiinyaa », soulignant ainsi l’influence durable de cette culture sur la dénomination du pays tout entier.

Les autres tribus

S’élevant au-dessus des plaines, le mont Kenya est entouré par une mosaïque de tribus, chacune ajoutant sa couleur unique à la toile de la diversité culturelle de la région. Les Meru, vivant sur le versant nord-est, croient que la montagne est la demeure de leur dieu Ngai. Ils nomment la montagne « Kirimaara », ce qui signifie « la montagne qui brille », reflétant sans doute le spectacle des sommets enneigés scintillant sous le soleil.

Les Wakuafi, résidant sur le versant sud, nomment également le mont Kenya « Orldoinio eibor », qui se traduit par « montagne blanche », tandis que les Wadaicho, habitant sur le versant est dans les forêts, perpétuent un mode de vie axé sur la nature.

Un peu plus au nord, la tribu Wasuk partageait autrefois le territoire avec les Masaï. Sur le versant ouest, près de la base du mont Kenya, vivent les Andorobbo, des chasseurs habiles qui traquent le buffle et l’éléphant pour se nourrir et vendre l’ivoire. Ils nomment la montagne « Doinyo Egeri », qui signifie « montagne noire », une référence à leur perspective unique depuis un versant où les rochers dominent et les glaciers se font plus rares.

Habitués à explorer, voire à habiter à l’étage afro-alpin, les Andorobbo s’aventurent de nos jours rarement au-delà de la forêt. L’expédition de 1899 de Halford John Mackinder a rencontré des membres de la tribu Wanderobo à une altitude d’environ 3 600 mètres, témoignant de leur adaptabilité exceptionnelle à ce milieu. Enfin, le nom zanzibari pour le mont Kenya est « Meru », une autre illustration de la richesse des appellations et des traditions entourant ce géant de la nature.

Embrasser l’Aventure : Activités et Expériences au Mont Kenya

Protection environnementale

La montagne qui trône au cœur du Kenya a bénéficié d’un processus de protection environnementale déployé progressivement tout au long du XXe siècle. Dès 1932, la Mount Kenya Forest Reserve est établie, soulignant l’importance accordée à la préservation de ce paysage naturel exceptionnel. Cette première initiative est renforcée en 1942 par l’adoption du Forest Act, visant à protéger l’écrin forestier qui entoure le massif.

En 1949, le parc national du Mont Kenya est créé, englobant toute la zone située au-dessus de 3 400 mètres d’altitude et couvrant une surface de 620 km2. Une route est même construite depuis Naro Moru, facilitant l’accès aux landes.

Reconnu pour sa richesse biologique et géologique, le Mont Kenya obtient en 1978 le statut de réserve de biosphère par l’UNESCO. En 1980, une zone tampon est établie pour prévenir l’empiètement des terres agricoles sur la forêt, étendant ainsi les limites du parc national jusqu’à 3 200 mètres d’altitude et portant sa superficie à 715 km2. Cette zone tampon a ensuite été transformée en plantations de thé.

Parc National Mont Kenya
Parc National Mont Kenya – © Ingimar Erl, Wiki Commons

En 1982, le Forest Act est révisé pour interdire toute exploitation forestière, garantissant la préservation de l’écosystème. De plus, une réserve naturelle a été établie, prolongeant les limites du parc sur 705 km2.

Dans une démarche de reconnaissance globale, le site, incluant le parc et la réserve naturelle pour une superficie totale de 1 420 km2, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997. La justification pour ce classement souligne l’imposant paysage d’Afrique de l’Est avec ses sommets couronnés de glaciers, ses landes afro-alpines et ses forêts diversifiées, témoignant d’exceptionnels processus écologiques.

Une opération majeure de nettoyage des détritus a lieu en 1998, marquant un engagement renouvelé pour la protection de ce site naturel. Aujourd’hui, le parc accueille plus de 15 000 visiteurs par an, témoignant de l’importance du tourisme pour les économies locale et nationale.

La décision du gouvernement kényan de classer la région en parc national repose sur quatre piliers : l’importance du tourisme, la préservation de la beauté naturelle du site, la conservation de la biodiversité et la protection des sources d’eau pour les régions environnantes. Une approche globale qui garantit la durabilité de cet espace naturel unique.

De la Randonnée à l’Alpinisme : Conquérir les Hauteurs du Mont Kenya

Escapade Majestueuse : Exploration des Huit Itinéraires de Randonnée du Mont Kenya

Le Mont Kenya, ce géant aux sommets imposants, propose aux randonneurs huit itinéraires majeurs serpentant vers ses pics. Ces voies d’accès, chacune unique dans son genre, se nomment : Meru, Chogoria, Kamweti, Naro Moru, Burguret, Sirimon et Timau, auxquels s’ajoute le pittoresque circuit des pics. Chogoria, Naro Moru et Sirimon se distinguent des autres par leur popularité. Ces parcours sont fréquentés par un grand nombre d’amateurs de plein air, faisant d’eux les routes les plus balisées, dotées de points d’entrée définis. Les autres itinéraires, offrant une expérience plus sauvage et isolée, requièrent une permission spéciale du Kenya Wildlife Service, soulignant ainsi leur caractère préservé et l’importance accordée à la protection de l’environnement montagnard.

Sirimon Route

L’itinéraire de la Sirimon Route, apprécié pour sa beauté et sa diversité, débute à quinze kilomètres à l’est de la Mount Kenya Ring Road depuis Nanyuki. Le point d’entrée, niché dix kilomètres plus loin sur une piste praticable à pied ou par des véhicules à deux roues, marque le début d’une aventure captivante.

Sirimon Route, Mont Kenya
Sirimon Route – © Mara008, Wiki Commons

Au commencement de ce périple, les marcheurs s’élèvent à travers une forêt dense. Notons l’absence de zone de bambous sur ce versant nord du mont Kenya, une particularité qui donne rapidement place à des landes où règne la bruyère callune géante. Au terme de cette piste, le Old Moses Hut se présente comme une halte, avant que le chemin ne se mue en sentier, poursuivant son ascension jusqu’au sommet de la colline.

Là, le sentier se divise en deux itinéraires. L’option de gauche, bien que moins fréquentée, offre une traversée pittoresque en longeant le côté du Barrow jusqu’au Liki North Hut. La végétation s’y fait plus rare, offrant au regard des lobelias géants et des séneçons.

Le sentier grimpe ensuite le long d’une crête, avant de rejoindre le chemin principal qui remonte la vallée de Mackinder. Juste avant d’atteindre le camp Shipton, on peut découvrir la grotte de Shipton, nichée dans la barre rocheuse sur la gauche de l’escarpement.

Depuis le camp Shipton, plusieurs choix s’offrent aux randonneurs. Certains pourront choisir de gravir la crête directement en face du camp vers l’ancien site du Kami Hut, tandis que d’autres préféreront suivre le cours de la rivière jusqu’au Lower Simba Tarn, et pourquoi pas jusqu’au col Simba. Chacun de ces lieux est une étape du célèbre circuit des pics. Une aventure à travers des paysages d’une diversité et d’une beauté exceptionnelles qui marque à jamais les amoureux de la nature et de la montagne.

Timau Route

D’une nature assez particulière, l’itinéraire de la Timau Route se présente comme un chemin restreint mais emblématique de la montagne kényane. Commencé au village de Timau, ce parcours est intimement lié à celui de la Sirimon Route. Il se distingue en contournant la lisière de la forêt sur une distance remarquable, offrant ainsi une immersion contrastée dans l’écosystème montagnard.

Autrefois, ce chemin était emprunté pour se rendre en véhicule au point le plus haut possible du mont Kenya, témoignant ainsi de son accessibilité par rapport à d’autres itinéraires. Néanmoins, le Timau Route porte les marques du temps et a été délaissé au fil des années, transformant sa praticabilité en un doux souvenir pour les anciens visiteurs.

Depuis l’extrémité de cette ancienne piste, l’aventure n’est toutefois pas terminée. En quelques heures de marche, il est en effet possible d’atteindre les Hall Tarns, un ensemble de lacs d’altitude aux eaux cristallines. De là, le chemin se prolonge en suivant le parcours de la Chogoria Route, menant tout droit vers le circuit des pics, la cerise sur le gâteau de cette exploration du mont Kenya. Ainsi, même si elle est moins empruntée de nos jours, la Timau Route offre toujours son lot de surprises et d’expériences mémorables pour ceux qui osent s’aventurer sur ses sentiers.

Meru Route

La Meru Route, moins conventionnelle, offre une expérience unique aux randonneurs. Elle prend son départ depuis Katheri, situé au sud de Meru, un point de départ qui se démarque des autres itinéraires. Au lieu de viser directement les sommets, cette route privilégie une exploration plus latérale du mont Kenya.

En effet, le sentier suit la rivière Kathita Munyi, une artère aquatique qui serpente à travers le paysage majestueux de la montagne. Ce parcours offre un spectacle naturel riche et varié, où le bruit apaisant du cours d’eau accompagne les marcheurs tout au long de leur progression.

Mais l’apogée de cette route n’est pas un pic élevé, c’est un lieu tout aussi magique : le lac Rutundu. Niché dans l’ombre des hauts sommets, ce lac cristallin offre un tableau paisible et serein, presque hors du temps.

Les sentiers de la Meru Route sillonnent également les landes alpines qui recouvrent les versants de la montagne. Ces paysages, baignés d’une flore unique et robuste, offrent un spectacle naturel saisissant qui marque l’esprit des randonneurs. En résumé, la Meru Route, bien qu’elle n’atteigne pas les sommets, promet une expérience authentique et riche en émotions au cœur de la splendeur du mont Kenya.

Chogoria Route

La Chogoria Route, un périple saisissant, débute à Chogoria pour rejoindre le circuit des pics du mont Kenya. La portion initiale, un trajet de 32 kilomètres du point d’entrée de la forêt jusqu’au parc, est généralement parcourue en véhicule. Le voyageur pourrait être émerveillé par une faune abondante dans la forêt, avec des colonnes de fourmis dorylus traversant le chemin, des singes arboricoles et potentiellement même des éléphants, des buffles et des léopards. La piste, en condition médiocre, nécessite une certaine vigilance.

Chogoria Route
Chogoria Route – © Mehmet Karatay, Wiki Commons

À l’approche du parc, les voyageurs sont accueillis par une zone de bambous, avec des spécimens poussant jusqu’à douze mètres de hauteur. Le chemin serpente ensuite à travers des forêts de palissandre, où des lichens pendent des branches. À un point donné, l’itinéraire se divise en deux sentiers : le plus petit mène vers Mugi Hill et longe le lac Ellis.

Au bout de l’itinéraire, un petit pont enjambe le ruisseau Nithi, et après quelques centaines de mètres, il débouche sur la Gates Waterfall. Le sentier atteint ensuite une crête qui surplombe la Gorges Valley, offrant un panorama impressionnant sur les pics, le lac Michaelson, le Temple, et le Delamere et les pics Macmillan à l’autre bout de la vallée. Les Hall Tarns, de petits lacs de montagne, sont situés sur la droite du chemin, au-dessus du Temple, une barre rocheuse de 300 mètres de hauteur surplombant le lac Michaelson.

Au fur et à mesure que le sentier se poursuit, il croise les sources du Nithi, où la pente se fait alors abrupte. Il se sépare finalement en deux, débouchant à l’ouest sur le col Simba et au sud-ouest sur le Square Tarn, qui font tous deux partie du circuit des pics.

Kamweti Route

L’itinéraire Kamweti suit le cours de la Nyamindi West River, offrant ainsi un voyage au cœur des flots montagneux. Cependant, ce chemin n’est pas exempt de contraintes et de mystères. Son accès est, en effet, strictement réglementé, ajoutant un voile d’inaccessibilité qui pourrait attirer les plus aventureux. Toutefois, une aura d’incertitude plane autour de cette route. En effet, le Kamweti n’est plus mentionné dans le guide officiel publié par le Kenya Wildlife Service, mettant en question son existence même.

De plus, aucune garantie de praticabilité n’est offerte pour ce sentier, ajoutant une couche supplémentaire d’intrigue à cet itinéraire. Il représente donc un défi pour les randonneurs intrépides, prêts à découvrir des chemins moins fréquentés et peut-être oubliés du mont Kenya.

Naro Moru Route

L’itinéraire Naro Moru, très apprécié des randonneurs désireux d’atteindre la pointe Lenana, présente un attrait certain. Sa montée, réalisable en seulement trois jours, ainsi que la présence de dortoirs à chaque camp, exemptant les randonneurs du bivouac, contribuent à sa popularité. Le chemin offre généralement un bon terrain, à l’exception d’une portion connue sous le nom de « the Vertical Bog », ou « la tourbière verticale », qui offre un défi particulier. Initiant sa trajectoire à Naro Moru, l’itinéraire s’achemine vers le quartier général du parc, suivant la crête entre les rivières Northern et Southern Naro.

Mont Kenya
Naro Moru Route – © Josski, Wiki Commons

À son extrémité, une station météorologique, accessible en véhicule pendant la saison sèche, offre un point d’intérêt particulier. De là, l’itinéraire descend dans la vallée Northern Naro Moru jusqu’au camp Mackinder, situé sur le circuit des pics.

Burguret Route

Le parcours de la Burguret Route, bien qu’avec un accès réglementé, offre une expérience inoubliable de la montagne. Le départ s’effectue à Gathiuru, une localité nichée à l’abri des massifs. L’itinéraire suit en grande partie le cours sinueux de la North Burguret River, une compagnie constante qui anime le voyage de ses flots tumultueux. La progression le long du sentier, tout en évoluant dans les paysages verdoyants et accidentés de la région, s’achève au Hut Tarn, un point stratégique sur le circuit des pics. Ce parcours, mêlant beauté naturelle et défis physiques, offre ainsi un véritable plongeon dans le cœur battant de la montagne.

Peak Circuit Path

Le Peak Circuit Path, avec sa longueur d’environ dix kilomètres et un dénivelé absolu de plus de 2000 mètres, est une expérience exigeante mais incroyablement enrichissante. Serpentant autour des sommets majestueux, cette route offre des panoramas à couper le souffle et une proximité inégalée avec le relief de la montagne. Tandis que certains marcheurs audacieux choisissent de le compléter en une seule journée, la plupart préfèrent le savourer sur deux ou trois jours. Malgré le défi physique, l’itinéraire ne nécessite pas d’escalade technique, rendant cette merveille accessible à tous les randonneurs dûment préparés. Par ailleurs, le Peak Circuit Path peut aussi servir comme voie d’interconnexion pour rejoindre d’autres itinéraires, offrant ainsi des possibilités infinies de découvrir les trésors cachés de la montagne.

Alpinisme – Ascension du Mont Kenya : Entre Défi et Émerveillement

Le mont Kenya, deuxième sommet de l’Afrique avec une hauteur de 5 199 m, a longtemps été éclipsé par la popularité du Kilimandjaro. Ce mont montre un profil distinctement différent, façonné par l’érosion d’un ancien volcan qui a révélé un ensemble de pics rappelant les Alpes. Il porte fièrement un nom issu du terme wakamba qui signifie « montagne de l’autruche », une allusion à sa couleur contrastée : des roches noires effusives se mêlent aux taches blanches des glaciers et des neiges.

Gravir ce sommet, vaincu pour la première fois en 1899, représente un défi stimulant mais réalisable. L’expédition dure généralement entre trois et quatre jours, et peut s’étendre jusqu’à une semaine, selon l’itinéraire choisi. Il existe au moins six voies, dont trois sont plus populaires, et le nombre de porteurs peut varier.

Mont Kenya - Sommet
© Bj Pearce, Unsplash

L’itinéraire classique, appelé Naro Moru, n’est pas nécessairement le plus pittoresque, mais offre néanmoins des vues saisissantes. Les premiers 20 à 25 kilomètres de l’approche peuvent être parcourus à pied ou en 4×4 sur des pistes qui se transforment souvent en rivières de boue, traversant une forêt dense et humide. Le paysage se transforme graduellement en forêts de bambous, puis en pentes nues et abruptes, parsemées de roches volcaniques râpeuses. Des espèces de plantes endémiques de grande taille, comme les séneçons géants et les lobélies turgescentes, ajoutent à la singularité du paysage.

Au-delà du Mackinder’s Camp, que l’on quitte avant l’aube, la haute montagne se dévoile avec des parois nues et verticales, des pics parsemés de nuages, des couloirs, des moraines où vivent les damans des rochers, et enfin, les premières neiges. Les glaciers, en constante fonte, ont pour la plupart l’apparence de moignons. Néanmoins, il reste suffisamment de glace et de neige pour faire du mont Kenya le château d’eau du centre du pays.

L’ascension se termine généralement au pic Lenana pour les novices en alpinisme, culminant à 4 985 m. Seuls les alpinistes expérimentés osent s’aventurer jusqu’aux pics Nelion (5 188 m) et Batian (5 199 m), des défis supplémentaires offerts par cette montagne unique.

Les Refuges du Mont Kenya : Oasis de Confort dans un Environnement Exigeant

Sur les pentes du mont Kenya, des refuges variés offrent un abri et un confort basique aux randonneurs. Ces structures, qui vont du plus rudimentaire au plus luxueux, sont souvent gardées par des responsables sur place.

Le refuge le plus basique, Liki North, offre à peine plus qu’un toit pour se protéger des éléments. À l’autre extrémité du spectre se trouve le Meru Mt Kenya Lodge, offrant des commodités plus luxueuses comme un feu de cheminée et de l’eau courante, un contraste saisissant avec l’environnement sauvage qui l’entoure.

La plupart des refuges du mont Kenya, malgré l’absence de chauffage et de lumière, sont spacieux, avec des dortoirs et des espaces communs où les randonneurs peuvent se reposer et se retrouver. Ces abris proposent également des hébergements séparés pour les porteurs et les guides, qui jouent un rôle essentiel dans l’expérience de randonnée sur le mont Kenya.

Les espaces communs des refuges ne sont pas uniquement réservés aux résidents. Les campeurs peuvent également les utiliser pour se mettre à l’abri du mauvais temps ou pour stocker des vivres hors de portée des hyènes et des damans du Cap, des habitants curieux de la montagne. Ces refuges jouent un rôle important en offrant un espace de sécurité et de confort dans le cadre exigeant et parfois imprévisible de la randonnée en montagne.

Austrian Hut / Top Hut – 4 790 m

Le refuge Austrian Hut / Top Hut, niché à 4 790 mètres sur le circuit des pics du mont Kenya, se distingue par son altitude. C’est le second refuge le plus haut de la montagne, dépassé uniquement par le Howell Hut qui trône au sommet du Nelion. Le refuge est un point de départ stratégique pour de nombreuses aventures, des ascensions du Lenana aux pointes Thomson, Melhuish et John. Pour ceux qui choisissent de se lancer dans l’exploration de la Voie Normale du Nelion, le séjour au refuge Austrian Hut / Top Hut est un passage obligé.

Austrian Hut, Mont Kenya
Austrian Hut – © Mehmet Karatay, Wiki Commons

Le paysage environnant le refuge est remarquablement austère mais possède une beauté étrange. La crête où se trouve le refuge est parsemée de formations de lave qui dessinent des silhouettes fantastiques dans le paysage. Bien que l’environnement extrême limite la faune – aucun mammifère ni oiseau ne survit à cette altitude – certaines petites fleurs parviennent étonnamment à pousser malgré les conditions. La crête est recouverte d’éboulis qui gèlent chaque nuit et cuisent le jour, ajoutant à la rusticité de l’environnement. Le refuge Austrian Hut / Top Hut est véritablement une oasis de repos dans un paysage sculpté par des forces extrêmes.

Two Tarn Hut – 4 490 m

Sur le circuit des pics du mont Kenya, se niche le Two Tarn Hut, un refuge implanté à 4 490 mètres d’altitude. Comme une perle rare, il se trouve dans un environnement de montagne austère et impressionnant, offrant un abri nécessaire pour les randonneurs et les alpinistes engagés sur ce circuit pittoresque.

Meru Mt Kenya Lodge – 3 017 m

Perché à 3 017 mètres d’altitude, en lisière du parc national du Mont Kenya, le Meru Mt Kenya Lodge déploie ses charmes sur l’itinéraire Chogoria. Abritant plusieurs cabanes en rondins, ce gîte privé se démarque par son caractère chaleureux et rustique. Chaque cabane offre un hébergement confortable, avec une chambre, une cuisine, une salle de bain et un salon agrémenté d’une cheminée, créant ainsi une ambiance chaleureuse pour les visiteurs fatigués après une journée de randonnée.

L’aménagement intérieur soigneusement pensé permet d’accueillir trois à quatre personnes dans chaque cabane. Le luxe ne manque pas dans ces refuges en montagne, où l’eau chaude courante est une bénédiction après une longue journée de marche dans la fraîcheur des hauteurs. A environ 500 mètres de l’entrée du parc, le lodge requiert le paiement de taxes d’entrée au parc national.

Le Meru Mt Kenya Lodge, avec ses cabanes en rondins et ses vues imprenables sur le paysage environnant, offre un véritable écrin de confort et de tranquillité dans l’arrière-pays sauvage du mont Kenya. Un lieu incontournable pour les amoureux de l’aventure et du plein air qui souhaitent se plonger dans la beauté époustouflante de cette partie du monde tout en bénéficiant des commodités de la civilisation.

Urumandi Hut – 3 063 m

Au cœur du mont Kenya, sur l’itinéraire Chogoria, se dresse un vestige du passé, l’Urumandi Hut. Bâti en 1923, ce refuge historique porte les marques de presque un siècle d’histoire de l’alpinisme au Kenya. Sa structure, aujourd’hui délaissée, semble se fondre dans le paysage montagneux, témoin silencieux de l’évolution des pratiques et des itinéraires de randonnée.

Malgré son inactivité actuelle, le refuge a autrefois servi d’abri et de point de repos pour les randonneurs intrépides qui empruntaient le parcours de Chogoria. Aujourd’hui, même s’il ne sert plus aux randonneurs pour trouver un repos bien mérité, sa présence constitue un vestige tangible de l’histoire de l’alpinisme dans cette région. L’Urumandi Hut, avec sa silhouette solitaire face à la grandeur de la montagne, demeure un symbole du passage du temps et de l’évolution des aventures en plein air au Mont Kenya.

Minto’s Hut – 4 290 m

Perché à une altitude impressionnante de 4290 mètres et niché à proximité des Hall Tarns sur l’itinéraire Chogoria, le Minto’s Hut sert de sanctuaire à huit personnes, généralement des porteurs. À proximité se trouve un espace de camping pour ceux qui préfèrent dormir à la belle étoile.

Minto's Hut, Mont Kenya
Minto’s Hut – © Franco Pecchio, Wiki Commons

L’eau, une ressource vitale à cette altitude, est puisée directement des lacs de montagne adjacents. Cependant, en raison de l’absence d’exutoire, elle stagne et doit être soigneusement filtrée ou bouillie avant consommation.

Warden’s Cottage – 2 400 m

Le Warden’s Cottage, jadis la résidence des gardiens vétérans du parc jusqu’en 1998, trône sur l’itinéraire Naro Moru. À l’intérieur de ce refuge pittoresque, on trouve deux chambres, une salle de bain, une cuisine et un salon doté d’une véranda et d’une cheminée. L’eau chaude courante est un luxe bienvenu dans ce cadre rustique. En raison de sa position à l’intérieur du parc, l’acquittement des taxes est nécessaire.

La station météorologique – 3 050 m

Sous l’administration du Naro Moru Lodge, la station météorologique offre plusieurs dortoirs pour les voyageurs fatigués ainsi qu’un espace de camping pour ceux qui souhaitent être plus proches de la nature.

Mackinder’s Camp – 4 200 m

Le Mackinder’s Camp, un autre refuge administré par le Naro Moru Lodge, propose un grand dortoir et beaucoup d’espace pour camper, offrant ainsi une multitude d’options pour les aventuriers de montagne.

Mont Kenya - Mackinder's Camp
Mackinder’s Camp – © Thad K., Wiki Commons
Liki North Hut – 3 993 m

Situé sur l’itinéraire Sirimon, le Liki North Hut est un refuge qui offre un abri contre le mauvais temps. Accueillant huit personnes et entouré d’un espace de camping, le refuge est idéalement situé près d’une rivière pour l’approvisionnement en eau. Il peut également servir de point de départ pour l’ascension du Terere et du Sendeyo, ou de halte en chemin vers le Shipton’s Camp.

Sirimon Bandas – 2 650 m

Les Sirimon Bandas, un ensemble de refuges situés à l’intérieur du parc national du mont Kenya, offrent un véritable goût de la vie sauvage africaine. Les bandas disposent de deux chambres, d’une cuisine, d’une salle à manger, d’une salle de bain et d’une véranda. Ici aussi, les taxes de parc s’appliquent. Un espace de camping à proximité dispose également d’eau courante.

Old Moses Camp – 3 400 m

L’Old Moses Camp, un campement sur l’itinéraire Sirimon, est un autre refuge administré par le Mountain Rock Bantu Lodge. Doté de dortoirs, d’un vaste espace de campement et d’hébergements pour les guides et les porteurs, le camp est une halte bienvenue pour les voyageurs sur cette route.

Shipton’s Camp – 4 236 m

Le Shipton’s Camp, un autre campement sur l’itinéraire Sirimon, est une merveille naturelle à ne pas manquer. Administré par le Mountain Rock Bantu Lodge, ce campement abrite une faune diversifiée, y compris de nombreux damans des rochers, lemniscomys et différentes espèces de nectariniidés et de cercomela.

Howell Hut – 4 236 m

Le Howell Hut, un refuge au sommet du Nelion, est un hommage à la ténacité de Ian Howell. Construit en février 1970, ce refuge a été érigé au sommet du glacier Lewis, une prouesse rendue possible grâce à treize ascensions solitaires effectuées par Howell lui-même.

Mountain Rock Bantu Lodge

Le Mountain Rock Bantu Lodge, situé au nord de Naro Moru, offre une variété d’options d’hébergement, allant des chambres aux tentes et à l’espace de campement. Il administre également le Old Moses Camp et le Shipton’s Camp sur l’itinéraire Sirimon.

Naro Moru River Lodge

Le Naro Moru River Lodge offre une gamme de services aux aventuriers et aux amoureux de la nature. Situé près de Naro Moru, le lodge propose l’observation des oiseaux, la location d’équipements et l’organisation d’ascensions guidées.

Serena Mountain Lodge – 2 200 m

Pour ceux qui recherchent le luxe au cœur de la nature sauvage, le Serena Mountain Lodge est l’endroit idéal. Situé sur les pentes occidentales de la montagne, cet hôtel luxueux dispose de sa propre source d’eau et propose des randonnées guidées, des pêches à la truite et des conférences.

Naro Moru Youth Hostel

La Naro Moru Youth Hostel est un espace accueillant pour les jeunes voyageurs, composé d’une ferme rénovée située entre Naro Moru et son point d’entrée. Elle offre des dortoirs, un espace de campement, une cuisine et la location d’équipements.

Castle Forest Lodge – 2 100 m

Construit par les Britanniques à la fin des années 1920 comme refuge pour la famille royale, le Castle Forest Lodge est un véritable bijou historique. Il se situe sur le versant méridional, dans la forêt.

Rutundu Log Cabins – 3 100 m

Pour une expérience de montagne vraiment unique, les Rutundu Log Cabins offrent une retraite luxueuse sur le versant septentrional de la montagne.

Mont Kenya, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO

L’imposant mont Kenya, niché sur l’équateur à environ 193 km au nord-est de Nairobi et à environ 480 km du littoral kenyan, est une merveille naturelle sans égale. Second sommet le plus élevé d’Afrique avec une altitude culminant à 5 199 m, ce vestige d’un ancien volcan éteint domine le paysage africain avec majesté. Malgré la régression rapide des douze glaciers qui parsèment encore ses sommets, le mont Kenya demeure un spectacle à couper le souffle, avec quatre sommets secondaires émergeant des vallées glaciaires en forme de U. Ses sommets accidentés couronnés de glaciers et ses pentes moyennes boisées offrent l’un des paysages les plus impressionnants de l’Afrique de l’Est. De plus, l’évolution et l’écologie de sa flore afro-alpine sont un exemple remarquable de processus écologiques.

L’UNESCO a classé le mont Kenya au patrimoine mondial, une reconnaissance internationale de sa valeur culturelle et naturelle. Le site comprend le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare (CFL-RFNN) au nord. Ces deux éléments du site sont reliés par un corridor de faune sauvage, qui sert également de zone tampon et assure une connectivité vitale pour les éléphants se déplaçant entre le mont Kenya et le vaste complexe de conservation de l’écosystème Somali/Masaï.

L’extension CFL-RFNN englobe les contreforts boisés et les vallées profondes des pentes basses du mont Kenya, s’étendant vers le nord jusqu’aux sols volcaniques arides relativement plats de la plaine de Laikipia. Ici, les prairies et les communautés boisées ouvertes offrent un contraste saisissant avec le paysage montagneux du mont Kenya. Ce mélange d’écosystèmes contribue à la diversité biologique exceptionnelle de la région, un élément clé de sa désignation par l’UNESCO.

Critère (vii) – Mont Kenya : Géologie, paysages spectaculaires et importance culturelle

Fier de ses 5 199 m d’altitude, le mont Kenya, deuxième sommet le plus élevé d’Afrique, est le vestige d’un ancien volcan éteint, qui aurait culminé à 6.500 m lors de sa période d’activité, il y a 3,1 à 2,6 millions d’années. Les traces de cette époque tumultueuse sont visibles dans les reliefs fortement découpés par des vallées qui rayonnent à partir des sommets, principalement le résultat de l’érosion glaciaire.

De plus, la montagne abrite environ 20 petits lacs glaciaires de différentes tailles, ainsi que de nombreuses caractéristiques de moraines glaciaires entre 3.950 m et 4.800 m d’altitude. Les sommets les plus hauts sont le Batian (5.199 m) et le Nelion (5.188 m), tandis que quatre sommets secondaires se dressent à la tête des vallées glaciaires en forme de U. Bien qu’il ne reste qu’une douzaine de glaciers sur la montagne, tous en retrait rapide, leur présence ajoute un charme indéniable au paysage.

Mont Kenya
Mont Kenya – © Wiki Commons

Le mont Kenya se distingue par la beauté de ses paysages accidentés, couronnés de glaciers, et de ses pentes moyennes boisées, ce qui en fait l’un des paysages les plus impressionnants de l’Afrique de l’Est. Le contraste visuel et la diversité des paysages créés entre les hauts plateaux kenyans et le mont Kenya surplombant la savane plate et aride et les plaines boisées de façon éparse qui composent l’extension du Conservatoire de faune sauvage de Lewa, au nord, embellissent davantage le tableau.

En outre, le mont Kenya revêt une importance culturelle pour les communautés locales. Pour les Kikuyu et les Meru qui vivent dans la région, le mont Kenya est considéré comme une montagne sacrée. Selon leurs croyances, le Dieu Ngai et son épouse Mumbi résident au sommet de la montagne. Cette valeur sacrée ajoute une dimension spirituelle à la beauté naturelle du mont Kenya, affirmant son importance exceptionnelle sur les plans esthétique et culturel.

Critère (ix) – Diversité écologique et faunistique exceptionnelle du mont Kenya et des régions environnantes

L’écologie et l’évolution de la flore afro-alpine du mont Kenya illustrent admirablement les processus écologiques qui se produisent dans de tels environnements. La végétation change selon l’altitude et les précipitations, avec une riche flore alpine et subalpine présente dans la région. Dans les zones les plus sèches de la basse altitude (sous 2.500 m), les espèces de Juniperus procera et Podocarpus sont dominantes. En revanche, dans les zones plus humides du sud-ouest et du nord-est, c’est la Cassipourea malosana qui domine. Les altitudes élevées (2.500-3.000 m) sont principalement peuplées de bambous et de Podocarpus milanjianus. Au-dessus de 3.000 m, la zone alpine présente une diversité d’écosystèmes, dont des clairières herbeuses, des landes, des prairies à tussack et du carex. Bien que la végétation se raréfie au-delà de 4.500 m, des plantes vasculaires isolées peuvent être observées à des altitudes supérieures à 5.000 m.

La faune est tout aussi variée, avec dans la forêt de basse altitude et la zone des bambous des espèces telles que l’hylochère, le daman des arbres, la mangouste à queue blanche, l’éléphant, le rhinocéros noir, le suni, le céphalophe à front noir et le léopard. Dans les landes, on peut trouver la musaraigne-taupe du mont Kenya, l’hyrax et le céphalophe commun. Le rat-taupe endémique est courant sur toutes les pentes septentrionales et dans la vallée d’Hinder, jusqu’à 4.000 m.

Le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare enrichissent la diversité des espèces de la région, notamment en accueillant la plus grande population résidente de zèbres de Grévy au monde. Les oiseaux sont également très variés, avec notamment l’ibis olive (race locale du mont Kenya), l’aigle d’Ayres, le hibou d’Abyssinie, le francolin écaillé, la cossyphe de Rüppell, de nombreux souimangas (Nectariniidae), le martinet de Shoa localement menacé et le martinet à ventre blanc quasi endémique.

Le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare ajoutent à ce bien des contreforts pittoresques de basse altitude ainsi que des habitats arides, riches et diversifiés d’un point de vue biologique. Ces régions représentent la zone de transition écologique entre l’écosystème des montagnes afro-tropicales et les prairies de savane semi-arides d’Afrique de l’Est. Situés sur la voie de migration traditionnelle des populations d’éléphants d’Afrique de l’écosystème mont Kenya – Somali/Masaï, ces espaces ont toujours été des zones où les éléphants viennent se nourrir en saison sèche, ajoutant ainsi une autre dimension à l’incroyable biodiversité de la région.

Préservation de l’intégrité écologique et défis face au changement climatique dans le site du patrimoine mondial du Kenya

L’intégrité de ce site patrimonial réside en partie dans sa configuration complexe. Le site en série est constitué du Parc national du mont Kenya, géré par le Kenya Wildlife Service (KWS), ainsi que de certaines parties de la Réserve forestière du mont Kenya, sous la responsabilité du Kenya Forest Service (KFS). Ces deux zones protégées sont soigneusement conçues pour préserver les valeurs naturelles clés et le bassin versant de la montagne au-dessus de 2000 à 2500 mètres. Plus au nord, le site est connecté par un corridor d’éléphants de 9,8 km au Conservatoire de faune sauvage de Lewa et à la Réserve forestière du Ngare Ndare, apportant des écosystèmes et des habitats plus secs de la plaine ainsi qu’un ensemble d’espèces supplémentaires. Bien que ce corridor soit situé dans la zone tampon, son rôle dans le maintien de la connectivité écologique entre les deux éléments du site est crucial.

Malgré diverses menaces pesant sur le site, les populations d’animaux sauvages, même si elles ont diminué depuis l’inscription originale du site sur la Liste du patrimoine mondial, restent en bonne santé. Dans la zone principale du mont Kenya, le site est limité à la partie supérieure de la montagne, au-dessus de la forêt de montagne, de sorte que la majorité des destructions forestières, du pâturage illégal, du braconnage et autres activités humaines affectent l’écosystème au-delà des limites du site, dans la réserve nationale/forêt qui sert de « zone tampon ». Il est impératif de comprendre et d’atténuer ces menaces car elles impactent la viabilité à long terme du site.

Le changement climatique représente probablement l’une des plus grandes menaces à long terme pour le site. Les glaciers fondent rapidement et pourraient disparaître complètement dans quelques décennies. Avec le réchauffement climatique, les zones de végétation pourraient se déplacer vers le haut de la montagne, avec, par exemple, les zones basses de la forêt de bambous probablement progressivement remplacées par une forêt de montagne mixte.

Il est crucial d’atténuer la menace du changement climatique par une meilleure connectivité et de maintenir la continuité des habitats naturels à travers toute la gamme altitudinale afin d’assurer la résilience des écosystèmes et de favoriser leur adaptation aux changements inévitables. L’extension CFL-RFNN, en établissant le corridor et les liens régionaux via plusieurs conservatoires pour connecter le Parc national de Samburu, la Réserve nationale de Shaba et Buffalo Springs au nord, et même Matthew’s Range, représente une action proactive importante pour atténuer les effets du changement climatique sur la biodiversité de cette région d’Afrique de l’Est en assurant la mobilité pour permettre à la biodiversité de s’adapter aux variations de température et aux précipitations.

Stratégies et mesures de gestion pour la protection de la biodiversité au Kenya

Le cadre de protection du site s’appuie sur un arsenal législatif solide et efficace, composé de plusieurs lois clés, dont la Wildlife Act (loi sur la faune sauvage), l’Environment Management and Coordination Act (loi de coordination et de gestion de l’environnement) (1999), la Water Act (loi sur l’eau) (2002) et la Forest Act (loi sur les forêts) (2005). Par l’intermédiaire du KWS, le gouvernement kenyan encourage les propriétaires de grands territoires, notamment les communautés locales, à créer des conservatoires de faune sauvage comme stratégie à long terme pour augmenter l’espace dédié à la conservation et à la gestion de la biodiversité. Le CFL, destiné à la conservation de la diversité biologique, satisfait ainsi aux obligations juridiques nationales et justifie son inscription en tant que conservatoire. En outre, la politique territoriale nationale du ministère de l’aménagement du territoire appuie l’établissement de corridors pour la conservation de la biodiversité.

Trois institutions, le KWS, le KFS et le Conservatoire de faune sauvage de Lewa géré par un conseil d’administration, collaborent étroitement pour la gestion du site. KWS et KFS sont signataires du Plan de gestion de l’écosystème du mont Kenya, qui fournit un cadre global pour la planification de la gestion. Il est fondamental que les différents plans de gestion applicables aux éléments du site soient harmonisés en termes d’approches et de calendriers de gestion.

Un mouvement vers une gestion plus durable de différents secteurs de la forêt est soutenu par la création d’Associations Forestières Communautaires (AFC), la production de plans de gestion opérationnels des forêts et la signature d’accords connexes entre le KFS et les AFC.

Les dommages causés aux cultures par les animaux sauvages qui pénètrent dans les champs le long des limites du Parc national/Forêt naturelle du mont Kenya sont un problème majeur. Des efforts ont été déployés pour atténuer ces conflits, notamment par l’érection de clôtures et autres barrières pour empêcher les animaux de quitter la réserve, avec des résultats mitigés. Toutefois, l’expérience a démontré qu’une clôture efficace et bien conçue est probablement la meilleure solution pour atténuer les conflits entre l’homme et la faune sauvage dans des régions aussi densément peuplées.

Les menaces posées par le développement des plantations commerciales d’arbres et des cultures, ainsi que la destruction des habitats ont régressé grâce à des efforts à long terme. La politique gouvernementale consistant à ne plus défricher des forêts naturelles pour faire place aux plantations a permis de réduire considérablement la menace de l’expansion des plantations et des cultures associées dans la zone tampon adjacente au site.

Les menaces de l’exploitation illégale du bois, du pâturage, du braconnage et du tourisme sont gérées et semblent stables, malgré des problèmes persistants. Un suivi continu et une gestion efficace seront nécessaires. Les incendies sont une menace majeure, en particulier dans les landes de haute altitude du site du patrimoine mondial. Un Plan stratégique de lutte contre les incendies dans le point chaud du mont Kenya a été élaboré pour orienter la préparation future aux incendies dans l’écosystème.

Le maintien du corridor des éléphants, long de 9,8 km, qui relie le mont Kenya aux plaines du CFL-RFNN, est d’une importance critique. Ce corridor favorise la mobilité des espèces sauvages, fournit un lien entre les deux éléments du site et sert de tampon contre les effets du changement climatique. Il sera également important d’explorer d’autres possibilités de créer une connectivité au sein du complexe d’écosystèmes plus large pour renforcer la viabilité écologique du site.

Le Rayon est-il un Tissu Respirant ?

juin 28, 2023 by Furqan Javed

S’aventurer dans la nature sauvage nécessite bien plus qu’un simple esprit d’aventure ; elle requiert également un équipement adéquat, y compris des vêtements confectionnés à partir de tissus adaptés. Parmi la diversité des matériaux, le tissu en rayonne suscite souvent l’intérêt de nombreux. La question qui se pose souvent au début de la discussion concerne sa respirabilité, en particulier lorsqu’il s’agit de choix vestimentaires pour les mois chauds de l’été.

Un tissu naturellement respirant, le rayonne se présente comme un choix plausible pour les vêtements d’été. Cependant, la caractéristique de respirabilité ne peut pas être garantie pour chaque pièce de vêtement confectionnée en rayonne. Ceci est dû en grande partie à une série de facteurs qui peuvent modifier le quotient final de respirabilité du tissu, transcendant sa composition fibreuse de base.

Ce guide complet s’efforce de mettre en lumière les complexités qui peuvent potentiellement transformer la fibre de rayonne en tissu respirant. De plus, il se plonge dans les éléments qui pourraient éroder la respirabilité du tissu final. En parcourant cet article, les lecteurs se trouveront bien informés dans le domaine des tissus en rayonne, capables d’évaluer efficacement leur respirabilité pour répondre à leurs exigences particulières, que ce soit pour une ascension du plus haut sommet ou une randonnée tranquille dans la vallée.

Rayon
Rayon – © Luca Laurence, Unsplash

Comprendre la respirabilité du Rayon: Caractéristiques clés et mesures dans les tissus

Dans le domaine des tissus et textiles, la respirabilité indique la capacité d’un matériau à permettre le passage de l’air et de l’humidité. Cette caractéristique contribue au confort de celui qui le porte, permettant un refroidissement par évaporation lorsque la transpiration s’infiltre à travers le tissu et s’évapore, produisant ainsi un effet de refroidissement.

La respirabilité des tissus n’est pas un concept abstrait mais un attribut quantifiable, déterminé par les ingénieurs textiles à travers un ensemble de procédures de test standard. Ces tests mesurent des aspects tels que la perméabilité à l’air d’un tissu et son taux de transfert d’humidité, offrant ainsi une comparaison détaillée de la respirabilité entre différents matériaux.

Une caractéristique souvent observée de certains tissus respirants est leur capacité accrue à absorber l’humidité. Cette propriété, généralement représentée en pourcentage et désignée sous le terme de « recouvrement d’humidité », peut être mesurée avec précision par les ingénieurs textiles. Cependant, il est essentiel de souligner que la respirabilité ne dépend pas obligatoirement de la capacité à absorber l’humidité ou à présenter des capacités de mèche. Bien qu’il soit possible pour un tissu de posséder ces deux caractéristiques à des degrés divers, ce ne sont pas des facteurs déterminants pour la respirabilité.

Pour ceux qui désirent une compréhension plus approfondie, l’article « Quel est le tissu le plus respirant? » offre un examen minutieux des tissus à évacuation d’humidité. Cette lecture recommandée fournira aux lecteurs une compréhension plus large de ce sujet fascinant, s’harmonisant parfaitement avec la discussion nuancée de la respirabilité dans les tissus.

Facteurs déterminant son adéquation pour une tenue d’été

Rayon
Rayon – © Prince Abid, Unsplash

Divers facteurs influencent l’effet de rayonnement du tissu respirant, dont quelques-uns sont mis en évidence ici :

Tout d’abord, la composition chimique de la fibre de rayonne contribue de manière significative à sa respirabilité. Dérivée de matières premières naturelles telles que le bambou, les copeaux de bois ou la pâte de bois, la fibre de rayonne résultante subit un traitement chimique qui améliore naturellement sa respirabilité.

De plus, l’utilisation prévue du tissu fini influence sa respirabilité. Les choix des fabricants lors de chaque phase du processus de production peuvent soit augmenter soit réduire la respirabilité de la fibre. L’objectif final du tissu détermine en grande partie ces choix. Alors que le rayonne a de nombreuses applications industrielles au-delà du tissu pour vêtements, incluant le tissu pour ameublement, les composants de pneus et le rembourrage de meubles, la respirabilité n’est pas une exigence cruciale pour ces utilisations.

La comparaison du tissu d’habillement en rayonne et du tissu d’ameublement en rayonne souligne ce point. Les fabricants de tissus d’habillement privilégient généralement la respirabilité lors de la prise de décisions de conception, contrairement aux fabricants de tissus d’ameublement. La respirabilité n’est pas une caractéristique essentielle des tissus d’ameublement en rayonne.

Ces informations sont cruciales lors du choix d’un tissu respirant en rayonne pour un vêtement d’été. L’objectif initial du tissu doit être pris en compte. Une construction légère associée à d’autres tissus vestimentaires indique que le tissu en rayonne sera respirant et portable. Au contraire, si vous tombez sur un tissu en rayonne associé à des tissus d’ameublement, il serait prudent de supposer que sa respirabilité pourrait ne pas répondre aux exigences souhaitées.

Principales utilisations du Rayon

Vêtements de sport

Une application principale du tissu en rayonne réside dans la production de vêtements de sport. Sa polyvalence se prête bien à la fabrication de t-shirts, débardeurs, sweats à capuche, shorts et tuniques. Généralement, les fabricants de vêtements choisissent de mélanger la rayonne avec des fibres comme le polyester, le nylon, l’élasthanne ou le spandex. Cette combinaison facilite un étirement et une fonctionnalité maximaux, améliorant ainsi les performances globales des vêtements de sport.

Chemisiers et Robes d’été

Les passionnés de mode privilégient particulièrement le rayonne pour la création de blouses d’été et de robes de soleil en raison de sa douce respirabilité et de son excellente capacité de drapage. Les designers peuvent réaliser ces vêtements à partir de rayonne pure à 100% ou de mélanges, offrant une flexibilité dans la conception et la texture tout en assurant le confort du porteur pendant la saison chaude.

Chaussettes

Des chaussettes douces et luxueuses en rayonne peuvent offrir une sensation exceptionnelle aux pieds. Pour une meilleure expérience, il est recommandé d’opter pour des chaussettes en rayonne mélangées avec du nylon et du spandex. L’ajout de nylon renforce la solidité et la durabilité des chaussettes, tandis que le spandex offre une capacité d’extension, permettant aux chaussettes de s’adapter à la forme des pieds du porteur et de maintenir leur forme efficacement.

Draps de Lit

Le Rayon trouve également son application dans l’industrie de la literie, particulièrement dans la production de draps de lit. Ces draps sont souvent soyeux, doux et luxueux, offrant une expérience de sommeil confortable. Malgré leur sensation haut de gamme, les draps en rayon ont tendance à être étonnamment abordables. De plus, leurs propriétés absorbant l’humidité contribuent à un sommeil confortable, notamment durant les mois d’été les plus chauds.

Le Rayon est-il bon pour l’été ?

Rayon
Rayon – © Hermes Rivera, Unsplash

Les tissus respirants issus de fibres naturelles peuvent s’adapter à la température du corps, aidant à maintenir la fraîcheur pendant les périodes de chaleur. Il est conseillé d’opter pour des fibres à base de végétaux et à évaporation d’humidité, qui favorisent l’évaporation de la sueur plutôt que son absorption. Ici, nous discutons de certains des tissus les plus optimisés pour les temps chauds.

Lin

Le lin, fabriqué à partir de fibres de lin, est un excellent choix pour les vêtements destinés aux climats chauds. Connu pour ses propriétés naturelles antibactériennes et antitaches, le lin reste propre même après avoir été lavé à basse température. Sa faible capacité d’absorption, ses propriétés de séchage rapide et sa sensation aérée en font un tissu estival intemporel.

Soie

Les fibres naturelles à base de protéines de la soie en font une option luxueuse et fraîche pour une robe d’été. Cette fibre lustrée et durable, produite par les vers à soie, est mondialement reconnue pour sa beauté et sa résistance. La soie évacue efficacement l’humidité, procurant une sensation de fraîcheur et de légèreté au lieu de coller au corps comme les matières synthétiques. Cependant, sa nature délicate nécessite des routines de soin spéciales.

Seersucker

Le Seersucker, un type de tissu en coton, est renommé pour ses propriétés rafraîchissantes durant les journées chaudes. Son processus de tissage unique crée une surface gaufrée qui permet un flux d’air supplémentaire, ce qui en fait un tissu d’été intemporel et de plus en plus populaire.

Lyocell

Lyocell, également connu sous le nom de Tencel, est une variante semi-synthétique de la viscose créée à partir de fibres de cellulose. Il partage des qualités similaires avec le coton ou la soie, servant ainsi de substitut approprié. Bien que ne étant pas un tissu naturel traditionnel, le lyocell reste respirant et confortable pour les vêtements d’été.

Chanvre

Le chanvre, semblable au lin, est souvent mélangé avec du coton pour produire un tissu confortable. Comme le lin, le chanvre est frais au toucher et peut absorber et retenir les liquides sans donner une sensation d’humidité. Dérivé des fibres de tige de la plante Cannabis Sativa, le chanvre combine la chaleur et la douceur d’un textile naturel avec une durabilité inégalée.

Coton

Un autre textile naturel très apprécié pour les vêtements par temps chaud est le coton, fabriqué à partir des fibres duveteuses de la plante de coton. Sa haute capacité de rétention de liquide facilite l’évaporation lente, refroidissant ainsi le vêtement. Un tissu de coton plus léger et plus mince est préférable à ses homologues plus épais et plus foncés. Il est recommandé de chercher des vêtements confectionnés à partir de 100% coton pour un confort maximal.

Viscose

Une variation de rayonne qui mérite une mention spéciale est la viscose, reconnue pour sa respirabilité. L’exceptionnelle respirabilité de la viscose émane de ses fibres ultra-minces, permettant un ajustement frais et aéré. Néanmoins, la délicatesse de ces fibres nécessite un soin supplémentaire lors du lavage, les rendant légèrement plus exigeantes que d’autres tissus respirants. Malgré cela, le charme des vêtements en viscose visuellement époustouflants ne peut être nié et en fait une option convaincante pour ceux qui recherchent le confort et le style.

Bambou

En orientant l’attention vers des tissus plus naturels, le bambou est un autre matériau à considérer. Ses propriétés de refroidissement inhérentes en font un choix de plus en plus populaire pour le linge de lit. Cependant, la fraîcheur du tissu par rapport au coton traditionnel, a fait l’objet d’un débat parmi les acheteurs. Le consensus semble pencher en faveur du coton, qui continue de maintenir sa position en tant que champion de la fraîcheur.

Jersey

Le tissu jersey, fréquemment utilisé dans la création de robes d’été adorées et de vêtements de sport, occupe une place notable dans la liste des tissus respirants. Il est généralement fabriqué à partir de coton pur ou d’un mélange de coton et de polyester. Bien qu’il puisse être légèrement plus lourd que son homologue en coton, le tissu conserve néanmoins un degré substantiel de respirabilité, ce qui en fait un choix privilégié pour les vêtements à la fois décontractés et sportifs.

Chambray

Le tissu Chambray, souvent confondu avec le denim en raison de son apparence similaire, est une variante de coton ultra-légère. Beaucoup pensent que la respirabilité du rayonne est comparable à celle du lin, un autre tissu respirant très apprécié, offrant une alternative élégante et confortable pour ceux qui souhaitent s’éloigner des options courantes de lin et de coton.

Rayon

Enfin, le rayon, un tissu à base de fibres dérivées des plantes, est un autre entrant remarquable dans la liste des matériaux respirants. Les gens reconnaissent ce tissu synthétique pour son attrait frais et aéré, grâce à ses propriétés ultra-minces. Il n’est donc pas surprenant que les créateurs de mode confectionnent de nombreuses robes d’été et vêtements légers à partir de ce tissu, soulignant sa popularité pendant les mois les plus chauds.

Tissus à éviter par temps chaud

Dans le contexte de temps chaud et humide, il est généralement conseillé d’éviter les tissus synthétiques tels que le polyester, l’acrylique et le nylon. Ces matériaux ont une propension à retenir les odeurs et les bactéries en raison de leur incapacité inhérente à faciliter la respirabilité. Les vêtements confectionnés à partir de ces matériaux synthétiques peuvent emprisonner la chaleur, créant une désagréable sensation de chaleur. De plus, une seule utilisation peut laisser ces vêtements empestant la sueur. Par conséquent, pour plus de confort dans des conditions chaudes et humides, il est préférable d’éviter de tels matériaux.

Considérations Autour de la Respirabilité du Rayon

Le Rayon est-il plus Respirant que le Polyester ?

Lorsqu’on considère les fibres brutes, la rayonne non finie présente une respirabilité supérieure à celle du polyester non fini. Cela est dû à sa capacité nettement supérieure de regain d’humidité. La rayonne se targue d’une capacité de regain d’humidité de 11 pour cent, absorbant ainsi l’humidité plus efficacement que le polyester, qui a une faible capacité de regain d’humidité de 0,4 pour cent à l’état brut.

Cependant, la respirabilité des tissus en polyester finis peut être considérablement améliorée. Les fabricants utilisent des procédés de finition de gestion de l’humidité qui renforcent la capacité de regain d’humidité du polyester. De plus, ils peuvent concevoir des tissus en polyester hautement perméables à l’air en optant pour des structures de tissu qui favorisent la circulation de l’air.

Malgré ces améliorations, les tissus en rayonne finis peuvent ne pas absorber l’humidité du corps aussi efficacement que les tissus en polyester haute performance. Pour approfondir la comparaison entre la rayonne et le polyester, l’article « Polyester vs Rayon » offre des perspectives détaillées.

Le Rayon est-il plus Respirant que le Coton?

En ce qui concerne la respirabilité, le pourcentage de regain d’humidité d’un tissu entre en jeu. Cela mesure à quel point un tissu absorbe facilement l’humidité. Avec un regain d’humidité de 11%, la rayonne surpasse le coton, qui se situe à 8,5%. La rayonne libère également l’humidité absorbée dans l’air plus efficacement que le coton, suggérant que les tissus en rayonne pourraient offrir un effet de respirabilité supérieur à leurs homologues en coton.

Cependant, cela n’implique pas une supériorité absolue du rayonne sur le coton en termes de respirabilité. La respirabilité d’un tissu est une interaction complexe de plusieurs facteurs qui vont au-delà du simple contenu en fibres. L’épaisseur et la structure du tissu, ainsi que les finitions après production, ont un impact significatif sur la perméabilité à l’air du tissu et le taux de séchage.

Par exemple, les tissus légers, qu’ils soient en rayonne ou en coton, offriront probablement une respirabilité améliorée. À l’inverse, un tissu lourd et tissé de manière dense, indépendamment de sa composition en coton ou en rayonne, peut ne pas respirer aussi bien. Par conséquent, l’épaisseur du tissu devient un facteur déterminant crucial dans sa vitesse de séchage après une exposition à la transpiration.

Il n’est pas rare de trouver des tissus en rayonne ultra-légers qui présentent une respirabilité supérieure à celle des tissus de coton épais et vice versa. En fin de compte, les tissus en rayonne et en coton, lorsqu’ils sont correctement conçus et traités, peuvent servir de matériaux appropriés pour les vêtements d’été. La clé réside dans le choix d’un tissu en rayonne spécifiquement destiné aux vêtements d’été pour garantir le niveau de respirabilité souhaité.

Le rayonne de bambou offre-t-il une respirabilité ?

En effet, le rayon de bambou présente un effet respirant. Pendant l’été, la literie en rayon de bambou peut offrir une expérience plus fraiche que de nombreux autres types. A l’inverse, en hiver, ce tissu a tendance à fournir plus de chaleur que d’autres options de literie. Cette double capacité est un attribut unique du bambou lorsqu’il est transformé en tissu.

Divers types de draps en bambou, tels que le rayonne de bambou, le modal de bambou, le lin de bambou, le coton de bambou et le lyocell de bambou, sont reconnus pour leur respirabilité.

Chaque variante possède ses qualités uniques, mais elles partagent généralement des attributs communs. La plupart des tissus en bambou sont hypoallergéniques, légers et doux, bien que le lin en bambou puisse être quelque peu rugueux.

Parmi ceux-ci, le lyocell de bambou se distingue comme étant probablement la variante la plus douce et la plus attrayante de cette forme de rayonne, contribuant à la popularité croissante des tissus de bambou.

FAQs – Questions Fréquemment Posées sur le Rayon

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Rayon – © ActionVance, Unsplash

Le Rayon a-t-il la capacité d’absorber et d’évacuer l’humidité?

La capacité de mèche et l’absorption de l’humidité sont deux propriétés distinctes des tissus, souvent confondues mais fondamentalement différentes. Alors que certains tissus se spécialisent dans l’évacuation de l’humidité, redirigeant celle-ci vers la surface du tissu pour évaporation, d’autres excellent dans l’absorption, retenant l’humidité. Le rayonne, un tissu hautement absorbant, se situe au milieu de ce spectre avec une capacité de mèche modérée. Dépassant le coton en termes d’absorption et d’évacuation de l’humidité, le rayonne reflète le comportement du coton dans une certaine mesure.

Comme le coton, la rayonne est efficace pour absorber la sueur de la peau. Cependant, ces deux matières ne sont pas aussi performantes que les synthétiques haute performance pour évacuer l’humidité loin de la peau. Néanmoins, la rayonne possède un avantage en termes d’efficacité de refroidissement par rapport aux synthétiques évacuants en retenant plus d’humidité et, ainsi, en prolongeant le processus de refroidissement par évaporation.

Le Rayon est-il Adapté pour les Vêtements d’Hiver ?

Lorsqu’il s’agit de conserver la chaleur corporelle par temps froid, les tissus de rayonne pourraient ne pas être le choix idéal. Dans des températures inférieures à zéro, les gens ont généralement une préférence pour des fibres plus chaudes que la rayonne. Par exemple, les designers ne conçoivent pas des robes d’été en rayonne pour être adaptées à l’hiver, ce qui signifie que la plupart des vêtements en rayonne ne sont pas appropriés pour les climats plus froids durant la saison d’hiver.

Cependant, certains scénarios existent où les vêtements en rayonne peuvent servir d’option viable pour l’hiver. La superposition de pièces telles que les t-shirts en rayonne ou les pulls à col roulé à manches longues peut se révéler efficace lorsqu’ils sont portés sous de gros pulls d’hiver. Les vêtements de travail tels que les costumes de laine avec des doublures en rayonne peuvent également convenir pour l’hiver. Certains pulls, en particulier ceux tricotés à partir de fil de rayonne chenille, peuvent offrir chaleur et style durant les mois les plus froids.

De plus, les fabricants utilisent parfois du rayonne dans la confection de vêtements d’extérieur pour l’hiver. Des articles tels que des écharpes d’hiver épaisses tissées à partir de fil de chenille en rayonne ou des vestes, manteaux, gilets et capes en rayonne peuvent être des vêtements d’hiver populaires. Cependant, ces pièces sont généralement plus adaptées pour les régions où l’hiver est frais mais pas extrêmement froid, avec des températures restant au-dessus du point de congélation.

Le Rayon offre-t-il une résistance à l’eau ?

Contrairement à certaines attentes, le rayonne ne possède pas de capacités de résistance à l’eau. En fait, c’est un tissu connu pour sa grande capacité d’absorption de l’humidité, bien plus importante que celle du polyester, un tissu réputé pour sa résistance à l’eau. Cela indique que les jours de pluie, porter des vêtements en polyester pourrait être un choix plus pragmatique que d’enfiler des vêtements en rayonne.

Fait intéressant, le rayonne perd considérablement sa résistance lorsqu’elle est mouillée, il est donc conseillé de porter ce matériau par temps chaud où le risque de pluie est minime. L’absorption de la rayonne lui permet de gérer efficacement l’humidité les jours humides, du moins jusqu’à ce qu’elle ait atteint sa capacité de rétention d’humidité.

Malgré certaines opinions suggérant l’inadéquation de porter du rayon en été, la conception intrinsèque du rayon, conçue pour résister à une forte chaleur et offrir un confort léger, semble idéale pour les tenues estivales. Ainsi, tout en respectant les avis d’experts, il faut également exercer son jugement personnel pour décider de la pertinence du rayon pour une tenue d’été.

Le Rayon est-il capable d’absorber la transpiration?

En effet, le rayonne peut absorber la sueur grâce à sa grande capacité d’absorption de l’humidité. Cela la rend adaptée aux conditions de forte chaleur, car elle est conçue pour maintenir le porteur au frais. Par conséquent, la surchauffe lors du port de ce tissu ne devrait pas être une préoccupation.

Néanmoins, il existe un débat sur la pertinence de porter du rayonne lors de journées chaudes. Certains soutiennent que le rayonne n’élimine pas efficacement la transpiration ou ne l’absorbe pas, tandis que d’autres défendent le point de vue opposé. Ajoutant aux avantages du rayonne, il sèche rapidement après avoir absorbé la sueur, garantissant le confort du porteur.

La décision de porter du rayon pendant l’été pourrait donc dépendre largement du côté du débat avec lequel on s’aligne. Du point de vue de cette discussion, le rayon est considéré comme approprié pour le temps chaud, conçu pour garder le porteur au frais. Cependant, le choix final concernant son utilisation repose sur la préférence personnelle et le confort de l’individu.

Le Rayon est-il approprié pour les sueurs nocturnes ?

En effet, le rayonne peut convenir pour les sueurs nocturnes, son efficacité dépendant principalement de la qualité et de la variante du rayonne utilisé. Les sueurs nocturnes sont particulièrement courantes dans les régions connaissant des températures élevées.

L’utilisation de draps en rayonne de haute qualité peut potentiellement améliorer la respirabilité tout au long de la nuit, évitant ainsi la surchauffe. Parmi les différentes variétés, le rayonne de bambou est vivement recommandé pour faire face aux sueurs nocturnes, démontrant une performance supérieure par rapport à d’autres variantes de draps en bambou.

Certains types de rayonne de bambou peuvent absorber l’humidité jusqu’à 80% de leur poids, contribuant à une sensation de fraîcheur qui peut atténuer les problèmes de transpiration. Ainsi, le choix du matériau de rayonne approprié devient essentiel pour ceux qui éprouvent des difficultés à maintenir une fraîcheur durant la nuit.

Pendant l’été, les sueurs nocturnes peuvent être assez fréquentes. Pour garantir une sensation de fraîcheur le matin, il pourrait être bénéfique d’opter pour des draps de type rayonne qui favorisent la fraîcheur.

Le Rayon Contribue-t-il à la Transpiration ?

Cette question suscite diverses opinions. Certains pensent qu’en tant que matériau semi-synthétique, le rayonne contribue à une transpiration accrue, affirmant qu’il repousse plutôt qu’il n’absorbe l’eau. Cependant, cela contredit la propriété d’absorption d’humidité du rayonne qui est bien connue.

D’autres soutiennent que le rayonne ne provoque pas de transpiration en raison de sa composition principalement en fibre naturelle et de sa texture soyeuse.

Il convient également de noter que le rayon, avec sa respirabilité et ses caractéristiques de séchage rapide, absorbe efficacement la transpiration lors des journées chaudes, en particulier en extérieur.

Les perceptions sur cette question dépendent souvent de la source d’information et de l’expérience personnelle.

Des facteurs tels que la qualité et l’épaisseur du tissu, ainsi que l’activité en cours, peuvent également influencer la transpiration.

Dans cette perspective, nous suggérons que le rayon ne provoque pas la transpiration, mais contribue plutôt à maintenir la sécheresse et le confort tout au long de la journée.

Le rayonne peut-il émettre une odeur lorsque vous transpirez?

La question de savoir si le rayonne peut dégager une odeur lorsqu’on transpire a suscité diverses opinions. Étant donné que la sueur porte naturellement une odeur et que le rayonne a la capacité d’absorber la sueur, il est possible que cette odeur s’échappe à des moments inattendus.

La conception légère et fine du rayonne pourrait aider à dissiper la chaleur, mais il est possible qu’elle ne libère pas l’odeur de manière égale car elle absorbe la sueur dans le tissu.

Le résultat peut dépendre de facteurs tels que l’épaisseur, la qualité et le style du matériau en rayonne utilisé.

De plus, si vous mélangez le rayonne avec un autre tissu, cela pourrait potentiellement libérer l’odeur avant que les autres ne la remarquent.

Étant donné que ce sujet n’est pas largement discuté, nous recommandons de vous appuyer sur votre expérience personnelle pour guider votre choix de tissu pour les temps chauds.

Est-il sûr de porter du Rayonne ?

En matière de sécurité, il est déconseillé de porter du rayonne près d’une flamme vive. Le rayonne est produit à l’aide de produits chimiques qui pourraient potentiellement être inflammables.

De plus, les produits chimiques utilisés dans la production de rayonne peuvent également générer des éléments toxiques susceptibles de provoquer des problèmes de santé, y compris des nausées, des maux de tête, des vomissements, des douleurs musculaires, des douleurs thoraciques et de l’insomnie.

Le processus de production de la rayonne n’est pas totalement respectueux de l’environnement non plus, polluant potentiellement l’air. Ainsi, même en se promenant dans la rue en vêtements de coton, une personne pourrait être exposée aux produits chimiques nocifs utilisés dans la production de rayonne.

EDF Pierra menta été

juin 21, 2023 by endorfeen

EDF Pierra-Menta Été : Un défi majestueux au cœur du Beaufortain

Arêches-Beaufort, un village-station emblématique de la vallée du Beaufortain, s’impose comme le théâtre idéal pour le trail sous toutes ses formes. Ses vastes terrains offrent un défi à chaque pratiquant tout en servant de terrain de prédilection pour la célèbre Pierra-Menta d’hiver, reconnue internationalement comme l’une des courses de ski-alpinisme les plus exigeantes.

C’est donc sans surprise que la EDF Pierra-Menta Été voit le jour en 2015, portée par la même ferveur que sa consœur hivernale. Cette course de montagne, unique en son genre, incarne l’esprit authentique de la montagne et la notion de cordée. Courue par équipe de deux, elle offre une occasion exceptionnelle de solidarité et d’entraide, au-delà de la simple prouesse sportive.

Pierra Menta été - © Franck Oddoux
Pierra Menta été – © Franck Oddoux

La singularité de la EDF Pierra-Menta Été réside aussi dans son format : trois jours de courses distinctes cumulant près de 70 km et 7 000 m de dénivelé positif. Des passages en crête, dits « aériens », où l’usage du baudrier et des longes est obligatoire, ajoute une dimension technique particulière. Cependant, ce qui la distingue véritablement, c’est la majesté des paysages du Beaufortain qu’elle traverse, un terrain de jeu sans limite, impressionnant autant par sa beauté que par son exigence.

Fidèle à sa grande sœur, la EDF Pierra-Menta Été reprend les fondements qui ont fait la renommée de la course hivernale, considérée comme l’une des plus spectaculaires et techniques du ski-alpinisme mondial. Cette version estivale est techniquement difficile, bien loin d’un trail classique. Elle se déroule sur trois jours, en équipe de deux, et présente un dénivelé conséquent pour une distance relativement courte. Un défi de taille, une aventure inoubliable au cœur de la montagne, au sein d’une région fière de ses traditions et de son attachement à la nature.

EDF Pierra-Menta Été : Trois Jours, Trois Défis, Trois Exploits

Sur trois jours, le programme de la EDF Pierra-Menta Été se déploie en trois étapes distinctes, chaque jour explorant un secteur différent. Le mystère plane autour des parcours, les détails précis n’étant dévoilés qu’à la veille de chaque étape lors du briefing obligatoire.

Pierra Menta été - © Franck Oddoux
Pierra Menta été – © Franck Oddoux

Le vendredi est consacré à la « Grande journée : La mise en jambes ». Une première étape qui, loin d’être douce, propose une longue montée, des passages techniques et des descentes tout aussi ardues. Le tout se déroule sur des sentiers aériens, dominant le bassin albertvillois. Le rythme est ainsi clairement établi dès le départ.

Le samedi est marqué par la « Grand Mont : La légende technique », la plus longue des trois étapes. Elle représente aussi le défi le plus technique et le plus exigeant. Cette étape conduit les coureurs au Grand-Mont, sommet hautement emblématique de la Pierra Menta hivernale. L’épreuve est marquée par des passages techniques encordés et des descentes peu roulantes, nécessitant une attention soutenue. Le paysage minéral est le décor principal de cette course, avec en arrière-plan, le sommet de l’Europe.

Pierra Menta été - © Franck Oddoux
Pierra Menta été – © Franck Oddoux

Le dimanche offre « Roche Parstire : pour finir en beauté », la dernière et la plus courte étape. Une course nerveuse, ponctuée de nombreux changements de rythme et alternant montées et descentes. Bien que la technicité soit moindre, l’effort n’est pas à sous-estimer : il s’agit d’atteindre le sommet de la Roche Parstire, pour bénéficier d’un panorama exceptionnel sur le barrage de Roselend. Cette vision est la récompense ultime, avant de franchir la ligne d’arrivée et de célébrer cette performance au milieu de la foule.

Mountain Trail Trophy : quand deux terres de Trail s’unissent pour un challenge d’exception

Le Mountain Trail Trophy (MTT) est un challenge audacieux qui unit deux courses emblématiques de montagne : la « Monte Zerbion Skyrace » en Italie et l' »EDF Pierra Menta été » en France. Ce rapprochement est le fruit de la volonté commune des organisateurs de ces deux événements, d’associer deux manifestations majeures de trail se déroulant dans des territoires partageant des similitudes notables.

Pierra Menta été - © Franck Oddoux
Pierra Menta été – © Franck Oddoux

La vallée d’Aoste en Italie et le Beaufortain en France sont, en effet, deux régions caractérisées par des identités communes fortes : l’agriculture, le tourisme, et l’hydroélectricité. Ces activités majeures ont modelé les paysages, les communautés et les économies locales de part et d’autre de la frontière, faisant de ces lieux des bastions de la tradition et du respect de la nature.

Pierra Menta été - © Franck Oddoux
Pierra Menta été – © Franck Oddoux

En s’alignant à la fois sur la « Monte Zerbion Skyrace » et sur l' »EDF Pierra Menta été », les coureurs ont l’opportunité de participer à ce challenge de haut niveau. Ainsi, ils peuvent prétendre au classement du Mountain Trail Trophy, une distinction qui récompense non seulement leur performance sportive, mais aussi leur capacité à se confronter à deux terrains exigeants, dans des contextes culturels et géographiques distincts. Le MTT s’impose donc comme une véritable célébration du trail en montagne, transcendée par l’esprit de compétition et le respect des valeurs partagées par les deux régions.

La Pierra Menta : Monolithe Majestueux et Icône du Beaufortain

juin 20, 2023 by endorfeen

La Pierra Menta, dominant fièrement le massif du Beaufortain, jadis connue sous le nom de Pierre Menta, est une icône naturelle de la Savoie. Avec ses 2 714 mètres d’altitude, ce sommet est loin d’être le plus haut, mais il est indéniablement l’un des plus remarquables. La Pierra Menta est reconnue pour son énorme éperon monolithique qui s’élève majestueusement à environ 120 mètres au-dessus d’une crête rocheuse, évoquant des images de la dent du Lan dans le massif du Chablais, à la frontière franco-suisse.

La montagne est nichée dans l’est du massif du Beaufortain, entourée de certains des plus hauts sommets du massif, et s’élève majestueusement au-dessus du lac de Roselend. Elle domine le paysage, offrant une vue panoramique sur les ruisseaux de Treicol et de l’Ormente. Les randonneurs peuvent s’émerveiller de la vue sur le roc de Charbonnière au sud-ouest, le mont Rosset au sud-sud-est, et le Roignais, point culminant du massif avec 2 995 mètres, face à elle au nord-est.

Pierra Menta - © Adrien Fu, Unsplash
Pierra Menta – © Adrien Fu, Unsplash

Le nom de la montagne, Pierra Menta, dérive du francoprovençal Perrâ mentâ, qui signifie « pierre montée ». Selon la légende, cette « pierre montée » a été propulsée par le géant Gargantua d’un coup de pied, arrachant ainsi une partie du massif des Aravis et la plantant en plein Beaufortain, ouvrant ainsi la porte des Aravis.

La Pierra Menta est un sommet convoité pour les activités de plein air, avec de la randonnée pédestre et à ski, ainsi que de l’escalade sur ses pentes. La montagne a aussi donné son nom à une compétition de ski de randonnée de renommée internationale, faisant d’elle une destination incontournable pour les amateurs d’outdoor.

Malgré son altitude plus modeste, la Pierra Menta rayonne par sa présence majestueuse et son importance culturelle, captivant les esprits et les cœurs de tous ceux qui ont le privilège de gravir ses pentes et de contempler son monolithe imposant.

Ascensions Pionnières : L’Histoire de l’Alpinisme sur la Pierra Menta

L’histoire de l’alpinisme autour de la Pierra Menta, l’icône du massif du Beaufortain, est un récit fascinant qui remonte au début du XXe siècle. Le sommet a été gravi pour la première fois en 1922, lors d’une ascension marquante par la face ouest, entreprise par Jean-Paul Loustalot et Léon Zwingelstein le 6 juillet. Pour cette ascension pionnière, les deux hommes se sont équipés de crochets de muraille, également connus sous le nom de crampons légers, ainsi que de coins de bois, les utilisant avec une hache pour se sécuriser durant leur progression sur la paroi verticale du monolithe. Ces crochets, ancêtres des pitons modernes, ont été plantés dans les fissures de la roche pour assurer le premier de cordée et sécuriser le relais. Lors de la descente, un crochet supplémentaire a été utilisé pour poser un rappel, inaugurant ainsi une tradition d’escalade sur cette montagne majestueuse.

© Léon Zwingelstein et Pierre Martin-Morel (1934)
© Léon Zwingelstein et Pierre Martin-Morel (1934)

Un an plus tard, en 1923, la face est de la Pierra Menta a été conquise par J. Payot et F. Peterlongo, élargissant la palette des voies disponibles pour les alpinistes sur ce sommet. Leur succès a marqué une nouvelle étape dans l’histoire de l’alpinisme autour de la Pierra Menta, ouvrant la voie à de futures ascensions audacieuses.

C’est en 1937 que l’arête nord de la Pierra Menta a été gravi pour la première fois, grâce à une ascension audacieuse menée par J. Mermillod et Alfred Coutet. Cette conquête de l’arête nord a ajouté un nouveau chapitre à l’histoire de l’alpinisme sur la Pierra Menta, démontrant une fois de plus l’importance de cette montagne dans le monde de l’alpinisme.

Ainsi, à travers les années et les ascensions audacieuses, la Pierra Menta a gagné sa place dans le cœur des alpinistes, devenant un symbole de défi et d’aventure dans le paysage alpin.

Gargantua et la Pierra Menta : Légende d’un Sommet Mythique de la Savoie

Il existe une légende locale fascinante entourant la montagne de la Pierra Menta, mêlant histoire et folklore de manière spectaculaire. Selon cette légende, le géant Gargantua a joué un rôle clé dans la formation de ce sommet emblématique du massif du Beaufortain.

Gargantua, dit-on, quitta un matin son château situé sur les bords de Seine après un copieux petit déjeuner et prit la direction du sud-est, en direction de la Savoie. Malgré sa stature gigantesque, le géant fut ralenti par les escarpements, les côtes et les ravins de la région montagneuse. Il s’arrêtait de temps à autre pour reprendre son souffle, admirant le paysage de montagnes, de glaciers et de dômes baignés de soleil.

Arrivé au sommet des Aravis, le paysage s’étendait à perte de vue, avec le majestueux Mont-Blanc tout près, se dressant vers le ciel. Le géant voulait voir ce qui se cachait derrière cette barrière de montagnes imposante. Cependant, même pour lui, il était impossible de franchir le redoutable Mont-Blanc sans difficulté. Prudent, Gargantua choisit de contourner la montagne par la droite, où le passage semblait plus facile.

La Pierra Menta depuis le lac d'Amour - © Rémih
La Pierra Menta depuis le lac d’Amour – © Rémih

C’est alors qu’un gigantesque rocher en forme de pyramide à la pointe brisée lui barra le chemin. Furieux, Gargantua prit son élan et, d’un formidable coup de pied, projeta le rocher vers le ciel. L’énorme masse de pierre survola les gorges et les vallons pour atterrir finalement à huit lieues de distance, sur les montagnes de Roselend, aux limites du Beaufortin et de la Tarentaise. Ce rocher est désormais connu sous le nom de Pierra Menta.

Le passage créé par le coup de pied du géant prit le nom de porte des Aravis, un col créé à la suite de l’éjection du morceau de la chaîne des Aravis. Cette légende colorée ajoute une dimension mythique à la Pierra Menta, faisant de cette montagne bien plus qu’un simple sommet à conquérir, mais une part de l’histoire et du folklore de la Savoie.

Marathon des Cimes et Épreuve Légendaire du Ski-Alpinisme

La Pierra Menta, un rendez-vous incontournable pour les aficionados du ski-alpinisme, offre chaque année un spectacle mémorable. Au cœur du paysage d’Arêches-Beaufort, en Savoie, se déroule cette course internationale sur quatre jours chaque mois de mars. Présent depuis 1986, cet événement rassemble l’élite mondiale du ski-alpinisme et met au défi plus de 200 duos de skieurs sur les pentes majestueuses du Grand-Mont.

Il s’agit d’une quête légendaire pour chaque athlète, une véritable épreuve de bravoure sur le terrain de jeu imposant que forme le massif du Beaufortain. Souvent comparée à un marathon des cimes, la Pierra Menta se distingue par sa notoriété mondiale et la fierté qu’elle confère à chaque compétiteur qui a osé l’affronter.

Pierra Menta - © Jocelyn Chavy
Pierra Menta – © Jocelyn Chavy

La Pierra Menta se déroule dans un environnement à la fois impitoyable et majestueux. Les participants gravissent les sommets, confrontés à des terrains montagneux exigeants. Ils doivent composer avec une météo changeante, de puissantes rafales de vent et des températures glacées. Pourtant, ils s’élancent sur les pentes abruptes, leur courage et leur détermination propulsés par l’espoir de remporter ce marathon des cimes.

Ainsi, la Pierra Menta s’inscrit dans le cadre d’une véritable aventure humaine, une épreuve qui transcende le sport pour devenir une expérience de vie. La course offre un spectacle d’endurance et de persévérance, où chaque participant démontre une résilience hors norme face aux défis posés par la montagne.

Les compétiteurs ne sont pas les seuls acteurs de cet événement. Chaque année, des milliers de spectateurs se rassemblent le long du parcours, contribuant à l’ambiance festive qui caractérise la course. Encouragements, applaudissements et musique résonnent dans les montagnes, créant une atmosphère enivrante qui soutient et motive les compétiteurs.

La Pierra Menta, en plus d’être une épreuve sportive, est un spectacle fascinant, une démonstration de l’endurance humaine face à la grandeur de la nature. À chaque édition, la compétition ajoute une nouvelle page à sa légende, affirmant son statut d’épreuve incontournable du ski-alpinisme.

EDF Pierra Menta été

La EDF Pierra-Menta Été, qui a vu le jour en 2015, est devenue un rendez-vous incontournable pour les passionnés de trail. Ancrée dans le pittoresque village d’Arêches-Beaufort, dans la vallée du Beaufortain, cette course représente un véritable défi pour les sportifs qui s’y frottent. Ses vastes terrains, qui servent également de terrain de jeu pour la célèbre Pierra-Menta d’hiver, offrent un véritable test de résilience et de détermination.

Unique en son genre, cette course de montagne incarne l’esprit authentique de la montagne et la notion de cordée. Les participants, formant des équipes de deux, s’engagent dans une aventure où la solidarité et l’entraide transcendent la simple prouesse sportive. Le format de la EDF Pierra-Menta Été est également unique : trois jours de courses distinctes, cumulant près de 70 km et 7 000 m de dénivelé positif, dans la majesté des paysages du Beaufortain.

Pierra Menta été - © Franck Oddoux
Pierra Menta été – © Franck Oddoux

La EDF Pierra-Menta Été emprunte les fondements de la célèbre course hivernale, reconnue comme l’une des plus spectaculaires et techniques du ski-alpinisme mondial. Cette version estivale s’éloigne d’un trail classique par sa technicité et son exigence. Elle se déploie sur trois jours, toujours en équipe de deux, avec un dénivelé conséquent pour une distance relativement courte. C’est un défi majeur qui offre aux participants une aventure inoubliable au cœur des montagnes, au sein d’une région fière de ses traditions et de son attachement à la nature.

En se lançant dans la EDF Pierra-Menta Été, les coureurs s’engagent également dans le challenge du Mountain Trail Trophy (MTT). Ce défi associe deux courses de montagne emblématiques : la « Monte Zerbion Skyrace » en Italie et l' »EDF Pierra Menta été » en France. Les deux territoires, caractérisés par leurs activités communes d’agriculture, de tourisme et d’hydroélectricité, offrent des parcours variés et exigeants qui mettent à l’épreuve la résilience des coureurs dans des contextes culturels et géographiques distincts. Le MTT, au-delà de la performance sportive, est une célébration du trail en montagne, mettant en valeur l’esprit de compétition et le respect des valeurs partagées par ces deux régions.

La Pierra Menta : Légende et Défi du Ski Alpinisme

juin 19, 2023 by endorfeen

La Pierra Menta incarne un véritable défi en altitude pour les adeptes de ski-alpinisme, s’étendant sur une durée de quatre jours intenses en mars de chaque année. L’événement tire son nom de du célèbre monolithe de roche, la Pierra Menta. Organisée depuis 1986 dans le paysage pittoresque d’Arêches-Beaufort, en Savoie, cette compétition internationale se distingue par son caractère impérieux dans le monde du ski-alpinisme. Les pentes majestueuses du Grand-Mont, au cœur de la région du Beaufortain, constituent le théâtre de cette épreuve exténuante et exaltante, attirant plus de 200 cordées de deux skieurs chaque année.

Pierra Menta - © Jocelyn Chavy
Pierra Menta – © Jocelyn Chavy

L’élite du ski-alpinisme se retrouve pour cette occasion exceptionnelle, où la compétition devient une véritable quête du graal pour les athlètes. La Pierra Menta, souvent comparée à un marathon des cimes, a su se forger une réputation sans égal au fil des ses 36 éditions, établissant sa notoriété comme la plus grande épreuve de ski-alpinisme au monde. Un challenge que chaque compétiteur aspirant à la gloire doit affronter au moins une fois dans sa carrière.

Un rendez-vous incontournable pour les passionnés de cette discipline, tant en termes de participation que de spectacle.

Défiant les Sommets : La Course de la Pierra Menta

Depuis son inauguration en 1986, la Pierra Menta est devenue bien plus qu’une simple compétition de ski-alpinisme. Située dans l’idyllique Arêches-Beaufort en Savoie, au cœur du Beaufortain, la course se déploie sur les pentes du Grand-Mont. Cette compétition de renommée internationale représente un véritable Dakar des neiges, mêlant l’endurance mentale et physique de ses participants avec l’indomptable splendeur de la montagne.

Sur quatre jours, les athlètes s’affrontent sur un parcours intimidant totalisant 10 000 mètres de dénivelé positif. Harcelés par quinze sommets culminant entre 2 000 et 2 687 mètres, ils s’attaquent à des montées harassantes, des couloirs raides et des arêtes vertigineuses, avant de se jeter dans des descentes qui exigent autant d’audace que de maîtrise. Le pic de l’épreuve est l’antécime, un point culminant perché à 2 578 mètres d’altitude, un défi qui exige des athlètes un effort herculéen.

Mais la Pierra Menta ne serait rien sans la foule passionnée qui se rassemble chaque année pour encourager les coureurs. Depuis l’aube, des milliers de spectateurs grimpent les pentes enneigées, leurs encouragements portés par les sonnailles, les accordéons, les trompettes et les cloches qui résonnent à travers les montagnes. Le sommet du Grand-Mont, semblable à une étape du tour de France en termes d’ambiance et de folklore, est un véritable spectacle à ne pas manquer.

La course fait partie de la Grande Course, un circuit qui rassemble les meilleures compétitions de ski-alpinisme du monde. De plus, la Pierra Menta est un événement majeur dans l’hiver d’Arêches-Beaufort, rassemblant des centaines de bénévoles et proposant un salon du matériel pour les passionnés. Pour promouvoir la nouvelle génération d’athlètes, une course pour les jeunes a été initiée en 1997. Ainsi, la Pierra Menta est bien plus qu’une compétition, elle est le cœur palpitant du ski-alpinisme.

Pierra Menta : Tracée dans la Neige, Forgée dans l’Adversité – Une Rétrospective Historique

L’histoire de la Pierra Menta s’est forgée au fil des années, au gré des défis surmontés par ses participants et des nombreuses évolutions qui ont jalonné son parcours. Initiée en 1986 avec onze équipes entièrement françaises, cette compétition de ski-alpinisme s’est rapidement affirmée comme un rendez-vous incontournable dans le monde du sport outdoor.

Deux ans seulement après la première édition, en 1988, la compétition a franchi une étape importante avec la participation des premières équipes féminines. Deux duos, toutes deux de nationalité française, ont réussi à terminer le parcours, marquant ainsi un tournant significatif dans l’histoire de la course.

En 1997, la Pierra Menta s’est ouverte à une nouvelle génération d’athlètes avec la première édition de la course jeune. Cette initiative a permis de découvrir des talents prometteurs venus de tous horizons, dont certains se sont depuis illustrés dans la catégorie senior.

Pierra Menta - © Jocelyn Chavy
Pierra Menta – © Jocelyn Chavy

Le nombre de participants a continué de croître, atteignant 175 équipes en 2006. Malgré les aléas météorologiques, comme en 2007 où plus de trois mille spectateurs ont assisté à la course malgré un temps exécrable, la compétition n’a jamais perdu de son attrait. La même année, le parcours a été modifié, passant par le vallon de Chizeraz puis la montée de l’arête ouest du Grand Mont.

En 2014, la dernière édition de la course s’est tenue du jeudi au dimanche avec 208 équipes participantes, dont 27 féminines. L’année suivante, pour la 30e édition, la Pierra Menta s’est déroulée pour la première fois du mercredi au samedi. Avec 212 équipes inscrites, dont 25 féminines, la compétition a encore gagné en envergure.

En 2016, environ 209 équipes ont pris part à l’épreuve, avec un duo féminin de premier plan : Axelle Mollaret et Laetitia Roux, cette dernière remportant sa sixième victoire. Les éditions suivantes ont vu une participation constante, avec plus de 200 équipes chaque année.

L’édition 2018 a été marquée par un coup du sort pour l’équipe Jornet-Herrmann, qui occupait la première place lors de la dernière étape. À la suite d’une chute de Kilian Jornet, l’équipe a dû abandonner, illustrant une fois de plus l’incertitude et les défis inhérents à cette épreuve de ski-alpinisme hors-norme.

L’histoire de la Pierra Menta a connu des moments historiques et d’exception au-delà des compétitions officielles. Le 3 mars 2021, François D’Haene a accompli l’exploit unique d’achever les quatre étapes de la Pierra Menta en un seul jour, parcourant ainsi les 91 km et 10 000 m de dénivelé en un temps total de 16 h 42.

L’année 2021 a également vu une édition spéciale de la course, limitée à une seule journée, mais qui a eu l’honneur de faire partie des Championnats du monde longue distance ISMF. Avec 38 équipes en compétition, c’est l’Italie qui a triomphé chez les hommes et les femmes. Le duo masculin Michele Boscacci – Davide Magnini a remporté l’étape de 31 km et 3 400 m de dénivelé, tandis que chez les femmes, c’est l’équipe Giulia Murada – Alba de Silvestro qui s’est imposée. Fait marquant, en 2002, Ivan Murada et Graziano Boscacci, parents respectifs de Giulia et Michele, avaient également remporté la Pierra Menta, inscrivant une lignée de champions dans l’histoire de la course.

En 2023, la Pierra Menta a connu un événement inédit depuis sa création en 1986. Pour la première fois, la troisième et avant-dernière étape, prévue le 10 mars, a été annulée. En raison des conditions météorologiques exécrables, comprenant du brouillard à la visibilité quasi-inexistante, de la pluie au départ du Planay, de la neige, de la grêle et des rafales de vent atteignant jusqu’à 100 km/h, le comité d’organisation a préféré raccourcir l’épreuve, supprimant une étape pour des raisons de sécurité. Cet incident met en lumière l’exigence et la rudesse de la course, rappelant que la Pierra Menta est bien plus qu’une épreuve de ski-alpinisme, c’est un combat contre les éléments et une aventure humaine hors du commun.

Sur les Traces de l’Élite : l’Étape de la Pierre de la Pierra Menta

L’étape de la Pierre se distingue par son concept simple mais captivant : une journée, une étape, deux parcours. L’essence même de cette épreuve est la confrontation entre les amateurs de ski alpinisme et l’élite de la discipline, créant une atmosphère festive et compétitive. Effectivement, de grands noms de la discipline s’alignent sur la ligne de départ, apportant une dimension supplémentaire à cette étape.

Plus de 500 coureurs sont impliqués dans cette bataille sur des tracés empruntant des terrains aussi techniques et difficiles que ceux proposés lors de la Pierra Menta. Les parcours mettent en avant une multitude de manipulations, comprenant des enchaînements de montées et descentes, et des dénivelés importants à franchir en un temps record.

Pierra Menta – © Jocelyn Chavy

Deux parcours distincts sont présentés lors de cette étape de la Pierre. Le Parcours A, d’un dénivelé de 1800 mètres, est destiné aux coureurs âgés de 21 à 99 ans. Le Parcours B, moins exigeant avec un dénivelé de 800 mètres, est ouvert aux coureurs âgés de 15 à 99 ans. Les participants s’élancent du plateau du Cuvy, accessible par télécabine, et l’arrivée est jugée au Planay, en fonction des conditions d’enneigement.

Les Drus – Histoire, Approche et Itinéraire

juin 15, 2023 by endorfeen

Imposants et mythiques, les Drus, deux pics d’une montagne dans le prestigieux massif du Mont-Blanc en Haute-Savoie, se dressent fièrement pour atteindre des altitudes vertigineuses.

Cette montagne se divise en deux sommets distincts: le Grand Dru, le plus élevé, culminant à 3 754 m, et le Petit Dru, légèrement plus bas, à 3 730 m. Dominant le Montenvers, le Petit Dru est particulièrement remarquable pour sa vertigineuse paroi granitique, une des plus abruptes des Alpes, d’une hauteur impressionnante de 1 000 m et une pente moyenne dépassant les 75°.

Située au coeur du massif du Mont-Blanc, la montagne des Drus se distingue par sa visibilité depuis la célèbre ville de Chamonix. Ces deux aiguilles incarnent à merveille la notion de verticalité, d’inaccessibilité et d’engagement, des valeurs que tout alpiniste se doit de respecter. La face sud, moins visible depuis la vallée mais néanmoins moins raide, offre un parcours de choix pour les amateurs de sensations fortes avec l’une des plus belles courses D du massif, la traversée du Petit au Grand Dru.

Les Drus, dont les deux pics rivalisent en hauteur avec leurs 3 700 mètres respectifs, se distinguent par leur silhouette acérée, particulièrement celle du Grand Dru, façonnée par de nombreux éboulements au cours de l’histoire. Les premières ascensions des Drus témoignent de leur défi sportif: celle du Grand Dru en 1878 (C. Thomas Dent, J. Walker Hartley, A. Burgener et K. Maurer) et celle du Petit Dru l’année suivante (Jean Charlet-Straton, Prosper Payot et Frédéric Folliguet). Ces exploits illustrent le courage et la persévérance des alpinistes, toujours prêts à repousser les limites pour atteindre les sommets les plus impressionnants.

Les Drus : Retour sur leur Histoire et Légendes

Les Drus : Chronique des Conquêtes Alpines du Mont-Blanc

Dans les pages de l’histoire de l’alpinisme, la montagne des Drus, dans le massif du Mont-Blanc, tient une place d’honneur. Elle a été le théâtre de nombreuses premières ascensions et traversées, comme une invitation constante à repousser les limites de l’exploration alpine.

C’est en 1878 que la première ascension du Grand Dru est réalisée par Clinton Thomas Dent, James Walker Hartley, Alexandre Burgener et K. Maurer. L’année suivante, c’est le Petit Dru qui est vaincu par Jean Charlet-Straton, Prosper Payot et Frédéric Folliguet.

Aiguille du Dru, 1855 – 1900

En 1887, une équipe d’alpinistes audacieux composée de François Simond, Émile Rey et Henri Dunod réalise la première traversée du Grand au Petit Dru, en utilisant des cordes longues et en empruntant le versant Nord.

Émile Rey - Première ascension des Drus
Émile Rey, 1885

La première ascension de la face nord est accomplie par Pierre Allain et Raymond Leininger en 1935, tandis que la première traversée hivernale des Drus est réalisée par Armand Charlet et Camille Devouassoux en 1938. La même année, Laurent Grivel et M. et Mme A. Frova se distinguent en réalisant la première ascension de la face sud-est du Grand Dru.

Au fil des années, d’autres exploits sont accomplis. En 1952, André Contamine et Michel Bastien se hissent sur le pilier sud du Grand Dru. En 1961, Robert Guillaume et Antoine Vieille réalisent la première ascension hivernale du Pilier Bonatti.

L’année 1964 voit la première hivernale de la face nord du Petit Dru par Georges Payot, Yvon Masino et Gérard Devouassoux. En 1967, Yannick Seigneur, Michel Feuillerade, Jean-Paul Paris et Claude Jager gravissent de manière directe la face nord en hiver.

La première ascension solo de la face nord du Grand Dru est réalisée par Joël Coqueugniot en 1969. Deux ans plus tard, Jean-Claude Droyer réussit l’ascension solo de la voie directe Hemming-Robbins.

En 1974, Walter Cecchinel et Claude Jager réalisent la première ascension et la première hivernale du couloir nord-est des Drus. Et en 1976, Walter Cecchinel et D. Stolzenberg sont les premiers à réaliser l’ascension hivernale de la face nord du col des Drus.

Enfin, mentionnons une aventure singulière : en 1913, un groupe d’alpinistes entreprend d’installer une statue de la Vierge de Lourdes, en aluminium creux, pesant 13 kilos et mesurant presque un mètre de haut, sur le Petit Dru. Malheureusement, le mauvais temps les contraint à la laisser à environ 3 000 mètres d’altitude. Ce n’est qu’après la guerre, en 1919, que la statue est finalement placée et scellée au sommet. Une image qui donne à cette montagne une dimension encore plus mythique et sacrée.

Face Ouest des Drus : Histoire d’une Conquête, du Triomphe à la Résilience

Lorsque Pierre Allain se confronta à la face Nord des Drus, il conjectura que le versant Ouest resterait à jamais imprenable. Pourtant, dès 1952, l’impossible est défié par A. Dagory, Guido Magnone, Lucien Bérardini et M. Lainé, qui parviennent à l’escalader en deux assauts consécutifs, nécessitant l’usage intensif de techniques d’escalade artificielle. Ce moment marque le début d’un nouveau chapitre de l’histoire des Drus.

En 1955, l’alpiniste italien Walter Bonatti réalise un exploit sans précédent, en escaladant seul le pilier Sud-Ouest lors d’une ascension de cinq jours, saluée comme l’un des plus grands exploits de l’histoire de l’alpinisme. Jean-Christophe Lafaille, en 2001, ouvre une nouvelle voie en solitaire, en recourant également à l’escalade artificielle.

Walter Bonatti - © Mario De Biasi (Mondadori Publishers), Wiki Commons
Walter Bonatti – © Mario De Biasi (Mondadori Publishers), Wiki Commons

En 1962, Gary Hemming et Royal Robbins, deux grimpeurs américains, inaugurent une variante majeure menant directement de la base de la face au bloc coincé, où elle rejoint la voie de 1952. Baptisée la « directe américaine », cette voie devient une grande classique. Trois ans plus tard, Royal Robbins, accompagné cette fois de John Harlin, trace une autre directe, extrêmement difficile et peu répétée, en plein centre de la face.

René Desmaison, célèbre alpiniste français, a également marqué l’histoire de la face Ouest des Drus par ses ascensions notables : la quatrième ascension de la voie originale avec Jean Couzy en 1955, la première ascension hivernale avec le même partenaire en 1957, et enfin la première ascension solitaire en 1963, toujours par la voie classique.

Dans les années 70 et 80, la qualité intrinsèque de l’escalade inaugurée prime sur le tracé de la voie ouverte. Thomas Gross est ainsi connu pour sa persévérance, passant une cinquantaine de jours dans la face Ouest des Drus pour forcer coûte que coûte le passage.

Plusieurs autres « lignes » viennent enrichir cette histoire, dont les « strapontins du paradis » des frères Rémy (1980), la « voie des Genevois » de Nicolas Schenkel et B. Wietlisbach (1981), ou encore la « directissime française » ouverte par des cordées de l’École militaire de haute montagne en 1982. Michel Piola et Pierre-Alain Steiner tracent quant à eux une remarquable ligne dans la partie gauche de la face, baptisée « passage cardiaque », entre 1984 et 1986.

En 1991, Catherine Destivelle fait une entrée remarquée dans l’histoire de l’alpinisme en ouvrant seule une voie de haute difficulté, qui porte désormais son nom. Jean-Christophe Lafaille et Marc Batard ajoutent deux autres voies en solitaire.

Les éboulements successifs effacent la plupart de ces itinéraires, ne laissant intactes que les voies situées le plus à gauche de la paroi. Ces événements permettent à une nouvelle génération de voies de voir le jour, une fois la roche stabilisée. Valery Babanov et Yuri Koshelenko, audacieux, se lancent quelques mois après l’éboulement de 1997 dans la zone critique pour tracer une voie nouvelle éphémère.

Après la seconde vague d’éboulements (2003-2005), Martial Dumas et Jean-Yves Fredriksen ouvrent une nouvelle voie dans cette face vierge, en 2007. En février 2021, quatre grimpeurs du Groupe militaire de haute montagne ouvrent une voie en hivernale, nommée BASE, et partagent cette aventure en temps réel sur YouTube pendant quatre jours.

Les Drus face à l’érosion : Éboulements et transformations d’une icône alpine

Dominant le paysage, la face ouest des Drus se présente comme une imposante paroi pyramidale de plus de mille mètres de hauteur. Cette face est le théâtre d’une érosion intense, provoquant des éboulements massifs récurrents. Neuf d’entre eux ont été recensés entre 1905 et 2011, entraînant la chute de plus de 400 000 m3 de roches. L’érosion, commençant à la base et s’étendant vers le sommet, a probablement débuté à la fin du petit âge glaciaire, au XVIIIe siècle. L’éminent pilier Bonatti, jadis culminant à 500 m, n’est désormais plus qu’un souvenir. L’éboulement majeur de 2005 représente près de trois quarts du volume total écroulé depuis un siècle et demi.

Le premier éboulement de cette période a été provoqué par le tremblement de terre de Chamonix, survenu le 13 août 1905, avec une intensité ressentie de VI sur l’échelle MSK. L’éboulement de 1950, coïncidant avec une période de canicules durant les étés de 1942 et 1943, souligne le rôle possible du changement climatique dans l’ampleur et la fréquence de ces incidents.

Des éboulements significatifs se sont également produits en 1997, 2003, 2005 et 2011, années durant lesquelles le réchauffement climatique a pu jouer un rôle majeur. Ces événements ont profondément modifié la structure de la montagne et effacé de nombreux itinéraires d’escalade historiques. L’éboulement de 2005, le plus considérable de la période étudiée, a été provoqué par un été exceptionnellement chaud, accompagné de pluies abondantes, sur une paroi déjà fragilisée par l’été caniculaire de 2003. Les roches écroulées recouvrent une surface de 90 à 95 000 m2 sur le glacier des Drus, sur une épaisseur de 5 à 10 mètres. Des éboulements d’une moindre ampleur, totalisant 10 000 à 12 000 m3, ont eu lieu les 10 et 11 septembre 2011, ainsi qu’un éboulement de 60 000 m3 le 30 octobre 2011.

La Traversée des Drus : Guide de l’Aventure Alpine Ultime

Approche, du Train du Montenvers au Refuge de la Charpoua

Embarquez à bord du train du Montenvers et poursuivez l’exploration en grimpant la Mer de Glace jusqu’à l’aiguille du Moine, une aventure d’environ une heure et demie. En 2016, un accès rénové a été créé pour le refuge de la Charpoua, perché à 2 841 m d’altitude. Cet itinéraire se connecte au sentier du Balcon de la Mer de Glace, jalonné d’échelles, de mains courantes et marqué par des rectangles jaunes. Cette ascension, débutant à 2 060 m et aboutissant à une jonction avec le sentier à 2 380 m, vous offre une montée de 320 m.

La Charpoua – © Nicolas Vigier, Wiki Commons

Empruntez ensuite le sentier du Balcon, qui vous mène légèrement en arrière, pour rejoindre le cirque de la Charpoua en une heure et demie. Au total, attendez-vous à une randonnée de 4 à 6 heures depuis la gare du Montenvers. Une véritable immersion au cœur des splendeurs du massif du Mont-Blanc.

La Traversée des Drus – Itinéraire

Cette route d’alpinisme offre une cote de difficulté D, V+/A0, sur un parcours de 900 m, généralement achevé en trois jours. Depuis le refuge, grimpez le rognon de La Charpoua jusqu’à environ 3 000 m d’altitude (25-30 min), puis traversez le glacier en empruntant la route la plus haute pour éviter les crevasses majeures.

À une altitude d’environ 3 050 m, empruntez une longue vire horizontale en bas de la face sud. Suivez-la à gauche jusqu’à deux couloirs. Gravissez les gradins du couloir de gauche qui, sur une distance de 200 m, vous conduisent à l’arête sud-ouest des Flammes de Pierres.

Quelques mètres sous l’arête, un gendarme (3 361 m) est contourné par la droite au niveau d’une brèche carrée et d’une cheminée que vous grimpez en prenant un départ par la gauche.

Continuez en tirant légèrement vers la gauche jusqu’à atteindre une épaule qui marque le véritable début des difficultés (IV+ à V+).

Suivez l’arête qui devient de moins en moins individualisée par des successions de vires, cheminées et fissures, sur la droite au début, puis plutôt versant ouest dans des couloirs-cheminées cachés.

À une cinquantaine de mètres du sommet, suivez une vire sur la droite, remontez à gauche pour contourner l’angle et rejoignez un couloir qui mène au sommet au niveau de la Vierge. Comptez entre 5 et 7 heures depuis le refuge.

Rejoignez la brèche des Drus (3 697 m) en descendant le versant Charpoua, puis grimpez au Grand Dru par une petite et courte fissure (V) qui mène à une vire.

Suivez cette vire à droite sur 10 m, puis, par une écaille, une fissure et une dalle, revenez sur la gauche.

Basculer sur le versant nord par le passage du Z permet de contourner le surplomb par la gauche via un râteau de chèvre.

Au-dessus du couloir nord, remontez une fissure (IV), puis une longue cheminée inconfortable (6a, corde à nœud installée, comptez 1h30 pour cette traversée) et sortez par la gauche. Cette route est une aventure d’alpinisme exigeante et palpitante, offrant une expérience véritablement époustouflante.

La Descente

Depuis le sommet du Grand Dru, entamez une descente d’environ 150 m le long de l’arête est/nord-est, en restant sur le côté Charpoua en direction du col des Drus jusqu’à atteindre le fil de l’arête. Au niveau de l’entrée du couloir nord, cherchez des terrasses auxquelles vous accéderez en désescalade. Vous trouverez le premier rappel près d’un petit gendarme surmonté d’un bloc.

Les Drus - Traversée
Les Drus – © Henk Monster, Wiki Commons

Les rappels suivants s’enchaînent de cette façon :

  • Un premier rappel de 45 m vous amène à la première terrasse.
  • Ensuite, un rappel de 48 m dans une large cheminée de teinte verdâtre vous mène à un relais sur une terrasse à gauche.
  • Un troisième rappel de 35 m le long d’un éperon vous conduit jusqu’à une vire de graviers.
  • Enfin, un rappel de 50 m dans un mur lisse et sur des vires vous emmène jusqu’à un petit éperon.

Pour la suite, deux options s’offrent à vous dans le couloir :

  • Le côté droit (48 m + 45 m + 47 m + 50 m décalé de 20 m à droite, suivi d’un peu de désescalade).
  • Ou le côté gauche (48 m + 48 m sur une dalle + 35 m décalé à gauche de 10 m + 30 m sur un becquet).

Un topo détaillé de cette descente est disponible au refuge pour consultation.

Pour finir, traversez le glacier en passant d’abord par la rive droite puis par la rive gauche jusqu’au rognon. De là, redescendez jusqu’au refuge de la Charpoua. Prévoyez entre 3 à 4 heures depuis le Grand Dru pour cette portion de la descente.

Viscose vs Coton – Un Guide pour Choisir le Bon

juin 12, 2023 by Furqan Javed

Comprendre les nuances subtiles entre la viscose et le coton peut être vital pour sélectionner des produits et équipements appropriés. Bien qu’ils soient fondamentalement différents, ces matériaux offrent des avantages uniques et présentent des défis spécifiques qui sont essentiels au confort et à la commodité de l’utilisateur.

Le coton, une fibre organique issue des plants de coton, est apprécié depuis des générations pour sa texture douce, sa robustesse et sa respirabilité. La capacité innée du coton à gérer la chaleur et l’humidité en fait un choix polyvalent pour la literie, particulièrement attrayant pour ceux qui vivent dans des climats variés. Néanmoins, lorsque vous envisagez la literie en coton, vous devriez prendre en compte la tendance du matériel à rétrécir et à se décolorer ainsi que sa propension à se froisser.

Inversement, la viscose (rayonne) est une fibre semi-synthétique dérivée de la cellulose, généralement obtenue à partir de pâte de bois. Avec son apparence brillante, sa capacité de drapage excellente et sa viabilité économique, la viscose a gagné une traction considérable dans l’industrie de la literie. Elle offre d’excellentes propriétés d’évacuation de l’humidité, répondant aux individus qui préfèrent un environnement de sommeil plus frais. Cependant, la longévité et la qualité des produits en viscose peuvent être compromises en raison de leur moindre durabilité et de leur propension à boulocher.

En prenant en compte les méthodologies de fabrication, les attributs inhérents et les éventuels inconvénients associés au coton par rapport à la viscose, cela est primordial. Cette connaissance permet aux consommateurs de prendre des décisions éclairées concernant leurs besoins en matière de literie, qu’ils se préparent pour une aventure en montagne ou qu’ils cherchent simplement un confort de sommeil optimal.

Viscose contre Coton
Viscose contre Coton – © Ekaterina Grosheva, Unsplash

Qu’est-ce que le coton ?

Le coton est la principale fibre naturelle dans le monde, jouant un rôle significatif dans la production de matelas et de tissus. Les plants de coton prospèrent dans diverses régions à travers le globe, et les gens cultivent le coton à partir de leurs capsules de graines. La Chine, l’Inde et les États-Unis sont les principaux producteurs de cette culture.

Le coton possède des propriétés uniques, qui renforcent sa popularité dans de nombreuses applications. L’une de ses caractéristiques remarquables est sa durabilité accrue lorsqu’il est mouillé, offrant une absorption et une résistance exceptionnelles même dans des conditions humides. Par conséquent, le coton est idéal pour les articles nécessitant une grande résistance à l’humidité, surpassant d’autres matériaux tels que la viscose sous des cycles de lavage réguliers.

La création de tissu de coton est un processus détaillé. Initialement, les usines textiles acquièrent des quantités considérables de balles de coton brut. Ces balles subissent plusieurs phases de tissage et de tricotage, transformant les fibres en fils qui deviennent finalement du fil à tricoter. Suite à cette transformation, les fils sont à nouveau tissés ou tricotés pour produire le tissu final. Ce parcours complexe de la plante au tissu reflète la polyvalence et la résilience du coton, garantissant sa pertinence durable dans l’industrie textile, que ce soit pour l’équipement de camping alpin ou les articles ménagers de tous les jours.

Qu’est-ce que la Viscose ?

La Viscose, une fibre de cellulose régénérée, équilibre les matériaux naturels et synthétiques. Bien que certaines variétés soient dérivées du bambou, elle est considérée comme une fibre fabriquée. La popularité de la viscose provient de sa capacité à imiter l’aspect luxueux et la sensation de tissus plus onéreux sans le prix élevé qui les accompagne.

Des propriétés distinctes distinguent la viscose des autres matériaux. Sa capacité d’absorption des teintures garantit des nuances vibrantes et durables. Le tissu possède également un lustre soyeux, créant un contraste accrocheur avec d’autres textiles. Malgré ces caractéristiques luxueuses, la viscose reste exceptionnellement douce, procurant une sensation de réconfort contre la peau, ce qui est particulièrement attrayant pour la literie. De plus, la viscose présente des qualités de drapage supérieures, ce qui augmente son attrait esthétique.

Le processus de production de la viscose commence par la cellulose issue des plantes de bambou. Des solutions chimiques dissolvent cette cellulose pour créer une substance semblable à de la pâte. Les fabricants filent ensuite cette substance en fibres et la tissent en fils. Les solvants chimiques généralement utilisés dans ce processus comprennent l’acide sulfurique, le disulfure de carbone et l’hydroxyde de sodium. Malgré son processus de production complexe, le résultat est un tissu polyvalent qui se révèle populaire dans diverses applications, de l’équipement d’aventure en plein air à la literie de luxe.

Impact Environnemental de la Viscose

Face à des statistiques alarmantes, telles que le citoyen américain moyen jetant environ 70 livres de textiles chaque année et les déchets textiles occupant près de 5% de l’espace des décharges. Le virage vers des tissus respectueux de l’environnement est essentiel. Parmi ceux-ci, la viscose se distingue en raison de sa biodégradabilité, issue de ressources renouvelables. Cependant, les impacts environnementaux de son processus de production doivent être pris en compte.

La déforestation, un problème environnemental urgent, découle de l’exploitation de la cellulose de bois pour la production de viscose. De nombreuses marques de mode ont collaboré avec des fabricants de viscose qui obtiennent leur cellulose de bois à partir de forêts gérées de manière durable pour atténuer cela. Cette pratique assure la disponibilité continue de cette ressource naturelle sans causer de dommages environnementaux.

Les émissions atmosphériques provenant des sites de fabrication de viscose contiennent parfois des produits chimiques nocifs tels que le sulfure d’hydrogène. Pour y remédier, certains fabricants ont adopté le processus lyocell, qui génère moins de sous-produits toxiques pour l’environnement. La viscose produite selon cette méthode, connue sous le nom de lyocell, est une autre forme de rayonne souvent utilisée pour créer des draps de lit rafraîchissants.

De plus, la production de viscose est gourmande en eau, ce qui pourrait endommager cette ressource vitale. Par conséquent, en termes d’écologie, la viscose se comporte mieux que les fibres synthétiques, mais elle reste encore en retard par rapport aux fibres entièrement naturelles. L’impact environnemental de la viscose nécessite donc davantage d’innovation et de pratiques durables pour être véritablement classifiée comme un textile écologique.

Coton et Viscose : Différences Clés

Viscose contre Coton
Viscose contre Coton – © Ekaterina Grosheva, Unsplash

Il est essentiel de différencier la viscose du coton lors de la sélection des matériaux pour diverses aventures en plein air. La nature de la fibre, sa résistance, son comportement lorsqu’elle est mouillée et ses utilisations sont des aspects cruciaux à prendre en compte.
La viscose, un tissu semi-synthétique, contraste fortement avec le tissu de coton naturel.

Cette différence s’étend également à la résistance de la fibre. Alors que les fibres de coton présentent une résilience significative, les fibres de viscose manquent de cette robustesse. De plus, les fibres de coton se renforcent lorsqu’elles sont mouillées, alors que les fibres de viscose se détériorent en résistance lorsqu’elles sont exposées à l’humidité. Cette disparité peut influencer le choix entre les deux matériaux, surtout pour des utilisations impliquant une exposition régulière à l’eau.

Ces fibres divergent également dans leurs applications. Le coton, reconnu pour sa qualité absorbante, trouve son utilité dans le nettoyage et la gestion des fluides corporels. À l’inverse, la Viscose ne trouve pas sa place dans les applications médicales en raison de sa nature relativement plus faible.

Les différences sont évidentes même dans leurs processus de production. Le coton est récolté, nettoyé, épuré, purifié et terminé avant le séchage et la mise en balles. Au contraire, la viscose subit un processus plus complexe et plus étendu. Il commence par la récolte, l’écorçage et le broyage, suivis d’un traitement chimique et d’une pulpe hydraulique. Après le mélange, le tamisage et le nettoyage, la pâte de bois subit plusieurs étapes, y compris le trempage, le déchiquetage, le vieillissement, la xanthation, la dissolution, la maturation, la filtration et la dégazéification. Après ces étapes, le matériau subit un processus de filage à l’humide, puis le dessin, l’étirement et la finition avant que les ouvriers ne coupent et mettent en balles le produit final.

Cette différence entre la viscose et le coton en ce qui concerne leurs caractéristiques et leurs processus de fabrication est essentielle pour identifier le matériau approprié pour des applications en extérieur et en montagne.

Chaussettes en Viscose de Bambou vs Coton : Une Exploration du Confort et de l’Hygiène

En ce qui concerne la sélection de chaussettes confortables, la viscose de bambou a gagné une attention considérable, émergeant comme une alternative attrayante au coton traditionnel. Provenant d’une espèce robuste de graminées, le bambou confère un ensemble de qualités souhaitables qui pourraient inciter à reconsidérer les préférences en matière de chaussettes.

Un attribut déterminant de la viscose de bambou est la présence de Bamboo Kun, un élément qui n’est pas présent dans le coton. Ce composé lutte activement contre les odeurs de pieds en supprimant la croissance des bactéries et champignons généralement attirés par le coton. Par conséquent, les chaussettes en viscose de bambou offrent une couche supplémentaire d’hygiène et de protection, atténuant les odeurs désagréables et préservant la santé des pieds.

Pour accentuer davantage leur attrait, les chaussettes en viscose de bambou sont souvent plus respirantes que leurs homologues en coton. Cette caractéristique garantit que les pieds restent frais et aérés, un avantage inestimable, en particulier dans les climats plus chauds ou lors d’activités intensives. Ainsi, les chaussettes en viscose de bambou pourraient satisfaire ceux qui recherchent le confort, l’hygiène et la respirabilité.

Viscose de Bambou vs Coton Égyptien

Lors de l’évaluation des caractéristiques du viscose de bambou et du coton égyptien, il devient évident que ces tissus présentent un ensemble de bénéfices et de caractéristiques uniques qui s’alignent différemment en fonction des divers besoins des consommateurs.

La durabilité est une caractéristique partagée par les deux. La longévité de ces matériaux, avec le potentiel de résister jusqu’à une décennie et demie avec un entretien approprié, représente un témoignage admirable de leur robustesse.

En matière de tactilité, la viscose de bambou tend à émuler la douceur de la soie, bien qu’elle soit dépourvue de la sensation glissante, créant ainsi une expérience tactile unique. D’autre part, le coton égyptien dégage une sensation moelleuse et opulente, qui est amplifiée au fur et à mesure que le nombre de fils augmente, conférant un air de luxe.

De plus, les deux tissus présentent des qualités hypoallergéniques. Le viscose de bambou, en particulier, se démarque sur ce point, le rendant approprié pour ceux qui sont sujets aux allergies. Le coton égyptien est également considéré comme doux pour les peaux sensibles, certaines variétés possédant des propriétés hypoallergéniques supérieures.

En examinant l’impact environnemental, la viscose de bambou se présente comme l’alternative la plus écologique. La croissance rapide du bambou, associée à sa faible dépendance aux pesticides, lui confère une empreinte écologique réduite. À l’inverse, la culture du coton nécessite souvent l’utilisation de pesticides et d’autres produits chimiques pour contrer ses parasites naturels, ce qui peut nuire à l’environnement.

Enfin, l’abordabilité de ces tissus dépend d’une multitude de facteurs, conduisant à un large spectre de prix. Par conséquent, une approche comparée rigoureuse de l’achat est essentielle pour trouver le matériau qui correspond le mieux à son budget et à ses besoins.

En essence, le choix entre la viscose de bambou et le coton égyptien dépend principalement des préférences individuelles, avec des aspects comme la texture, les attributs hypoallergéniques, les préoccupations écologiques et le prix jouant des rôles décisifs.

Coton et Viscose : Un Examen Approfondi des Facteurs de Respirabilité

Dans le domaine des tissus respirants, la comparaison entre la viscose et le coton dévoile une dynamique fascinante.

Certains enthousiastes vantent la viscose, également connue sous le nom de rayonne, comme un excellent matériau pour dissiper efficacement la chaleur corporelle, en particulier dans des températures élevées. Cette caractéristique de la viscose repose principalement sur sa tombée unique, qui facilite un échange de chaleur rapide entre le corps et l’air environnant.

Le coton, en revanche, est réputé pour sa respirabilité et sa capacité à absorber l’humidité. Bien qu’il puisse manquer la qualité de drapé inhérente à la viscose, sa capacité à éloigner l’humidité de la peau contribue à maintenir un confort sec et frais.

Cependant, une distinction notable réside dans le comportement de ces tissus dans des conditions humides. Malgré sa respirabilité, la viscose a tendance à perdre sa force lorsqu’elle est humide, un facteur qui pourrait nuire à sa respirabilité. En revanche, le coton conserve sa puissance même dans des états humides, offrant potentiellement une respirabilité plus constante par rapport à la viscose dans des conditions similaires.

Le choix entre la viscose et le coton pour des vêtements respirants est nuancé, en fonction de facteurs tels que la gestion de la chaleur, l’absorption de l’humidité et la performance du tissu lorsqu’il est mouillé.

Comparaison des Prix

Plusieurs facteurs entrent en jeu lors de l’évaluation de la viscose et du coton d’un point de vue coût. La viscose a généralement un coût de production plus faible, ce qui se reflète par la suite dans son prix de vente. A contrario, le coton tend à être plus coûteux, la valeur étant attribuée à l’utilisation de pesticides et d’autres produits chimiques essentiels pour maintenir la santé de la plante.

En règle générale, le coton est souvent plus cher que la viscose. Bien que cela ne soit vrai qu’à certains moments, dans certains magasins, ou avec du coton de moindre qualité, c’est un guide précieux lorsque l’on considère ces matériaux d’un point de vue prix.

Néanmoins, le prix ne devrait pas être le seul facteur déterminant. Le choix final du tissu devrait dépendre de son usage prévu. La polyvalence du coton offre plus d’options d’application, ce qui en fait un choix populaire pour divers projets. D’autre part, la viscose surpasse en termes de capacités de drapé, en faisant le choix de prédilection lorsque un drapé exceptionnel est souhaité. Ainsi, les deux matériaux ont un attrait unique dans les mondes de l’équipement de plein air et du textile. Le coût et les exigences d’utilisation dirigent la décision finale.

Réflexions Finales : Peser le Pour et le Contre de la Viscose et du Coton

Lors de la sélection du matériau de literie idéal, il est essentiel de connaître les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des différentes options disponibles. Le coton, reconnu pour sa polyvalence, offre d’excellentes performances dans diverses conditions. Cependant, le coton peut ne pas être le choix le plus approprié pour ceux qui sont soucieux des contraintes budgétaires et des problèmes d’humidité.

D’un autre côté, la viscose offre une alternative rentable qui ne fait pas de compromis sur le luxe. Néanmoins, elle a une empreinte environnementale plus lourde et exige plus de prudence lors du nettoyage. Ces deux matières sont largement utilisées dans la literie contemporaine, et comprendre leurs performances respectives peut éviter des désagréments inutiles.

Ainsi, choisir entre le coton et la viscose dépend largement des préférences individuelles, des considérations financières et des préoccupations environnementales. Prendre en compte ces facteurs peut garantir un choix éclairé qui correspond aux besoins de l’individu et à la durabilité du monde naturel, surtout lorsqu’on s’aventure dans la grande nature.

Viscose contre Coton
Viscose contre Coton – © Héctor J. Rivas, Unsplash

Coton vs Viscose – Questions Fréquemment Posées

Le matériau viscose est-il bon ou mauvais?

Parmi les avantages que la viscose apporte, les acheteurs potentiels expriment souvent des préoccupations concernant ses limites et son impact environnemental. Sa capacité à absorber facilement l’eau et les huiles corporelles peut contribuer à la décoloration et à la réduction du marquage. Au fil du temps, elle conserve son attrait esthétique et son intégrité structurelle.

De plus, l’entretien de la viscose nécessite généralement un nettoyage à sec exclusivement. Ainsi, des literies comme les draps et les matelas fabriqués à partir de ce matériau peuvent nécessiter des soins plus méticuleux et potentiellement des services de nettoyage à sec coûteux. Cet aspect pourrait présenter des défis pour ceux qui cherchent des équipements de plein air ou des solutions de literie faciles à entretenir, ce qui fait du coton ou d’autres matériaux un choix potentiellement plus pratique. Ainsi, bien que la viscose offre une sensation de luxe à un prix abordable, les consommateurs devraient connaître ces inconvénients potentiels pour faire le meilleur choix.

La viscose rétrécit-elle ?

La différence de résistance à l’humidité entre le coton et la viscose suscite souvent diverses questions de la part des consommateurs. Alors que le coton fait preuve de résilience même dans des conditions humides, la viscose ne possède pas la même durabilité. Ses fibres, vulnérables à l’humidité, peuvent se détériorer, limitant sa capacité à résister aux cycles de lavage réguliers.

Par conséquent, les produits à base de viscose sont souvent recommandés pour le nettoyage à sec uniquement. Cette fragilité structurelle nécessite une lecture attentive des étiquettes d’entretien lors de l’achat de literie, en particulier pour ceux qui prévoient des aventures en plein air ou des activités impliquant une exposition à des conditions humides. Par conséquent, comprendre les limites de chaque matériau aide à sélectionner le tissu approprié qui répond à ses exigences et attentes spécifiques.

Le Coton ou la Viscose est-il Plus Frais ?

La compréhension des propriétés thermiques de la viscose et du coton se présente souvent comme une question cruciale pour ceux qui prennent des décisions concernant les équipements de plein air ou la literie. La viscose, reconnue pour ses qualités de drapé supérieures, peut procurer un effet de refroidissement. Étant un tissu léger, elle facilite la dissipation rapide de la chaleur corporelle.

En revanche, les propriétés de régulation de la température du coton dépendent principalement de la méthode de tissage. Les tissus en coton légers peuvent surpasser la viscose en procurant une sensation de fraîcheur supérieure. Cependant, le coton de poids lourd n’exhibe pas la même respirabilité ou sensation de fraîcheur que la viscose.

La literie fabriquée à partir de viscose dérivée du bambou peut offrir une sensation plus fraîche que ses homologues en coton, grâce à la propriété inhérente du bambou de réguler la chaleur corporelle. Cependant, cela ne signifie pas que la viscose de bambou est universellement plus confortable que les draps de lit en coton. La capacité de tisser le coton de diverses manières offre une large gamme d’options de confort et de fraîcheur, soulignant l’importance des préférences individuelles lors du choix du matériau final.

Le coton ou la viscose est-il meilleur ?

Révéler les nuances subtiles entre le coton et la viscose est essentiel pour faire un choix éclairé. Certaines personnes peuvent préférer les fibres naturelles aux variantes synthétiques ou semi-synthétiques, et des preuves soutiennent les mérites de cette préférence.

Avec sa nature douce et robuste, le coton surpasse la viscose sur plusieurs fronts. Sa polyvalence lui permet d’être tissé de nombreuses manières, et il offre l’avantage supplémentaire d’un lavage et d’une teinture faciles. Malgré les points forts de la viscose, tels que la résistance aux froissures et un drapé supérieur, sa nature délicate peut poser des défis.

Le coton a tendance à offrir une meilleure expérience globale en ce qui concerne la portabilité. La texture et la durabilité du coton, associées à sa facilité d’entretien, en font souvent un choix plus souhaitable, en particulier pour ceux qui se lancent dans les grands espaces. Comprendre ces différences peut aider les consommateurs à prendre des décisions qui correspondent à leurs besoins spécifiques.

Comment laver du Gore-Tex ?

juin 8, 2023 by Furqan Javed

Dans la poursuite d’exploits en plein air, les individus aventureux s’appuient sur des équipements imperméables et respirants tels que les vestes GORE-TEX, les pantalons de ski, les salopettes et les gants. Ces pièces d’équipement résistent à diverses conditions météorologiques, allant de la traversée des rues animées de la ville à vélo au ski de fond dans le froid mordant de l’hiver et à la randonnée à travers les panoramas à couper le souffle des parcs nationaux.

Manteau Gore-Tex
Manteau Gore-Tex – © Patrick Hendry, Unsplash

La curiosité peut naître concernant la fonctionnalité des équipements imperméables et comment ils maintiennent la sécheresse. Les principaux acteurs de cette industrie, dont eVent, NeoShell et GORE-TEX, ont relevé ce défi en appliquant un enduit imperméable durable (DWR) sur leurs vêtements d’extérieur. Cet enduit sophistiqué permet à l’eau de perler et de rouler au lieu d’être absorbée. Ainsi, préservant la sécheresse des vêtements en dessous. Ce mécanisme s’avère efficace même dans des conditions météorologiques défavorables. Cela garantit que le porteur reste sec et confortable, qu’il s’agisse d’un jour de pluie ou au milieu d’une chute de neige.

Le lavage des équipements GORE-TEX, bien que nécessitant une certaine attention, est simple. Avant de laver, fermez toutes les fermetures éclair et attaches pour éviter d’éventuels dommages. Utilisez une petite quantité de détergent liquide sans adoucissant, ce qui pourrait nuire à l’efficacité du revêtement DWR. Le lavage doit être effectué à 40 degrés Celsius (soit environ 104 degrés Fahrenheit) en cycle délicat.

Après le lavage, il est préférable de laisser sécher le matériel à l’air libre ou de le sécher par culbutage lors d’un cycle doux et chaud. Ce processus de lavage méticuleux aidera à maintenir l’efficacité et la longévité du revêtement DWR, garantissant que l’équipement GORE-TEX continue de fonctionner à son apogée lors de toutes les aventures.

Un guide étape par étape pour laver le Gore-Tex

Dans le monde dynamique des aventures en plein air, maintenir l’équipement GORE-TEX en parfait état implique non seulement de choisir les bons matériaux de lavage et la bonne technique, mais aussi de prendre en compte les spécifications uniques de chaque pièce. Prêter attention à ces nuances garantit que cet équipement résistant aux intempéries continue de fournir des performances optimales lors des escapades à forte montée d’adrénaline, quelles que soient les surprises que Mère Nature réserve.

Il est crucial, lors du processus de nettoyage, de vérifier minutieusement l’étiquette d’entretien sur l’équipement. Ce détail souvent négligé fournit des instructions précieuses sur le lavage du matériel qui peuvent grandement affecter sa durabilité et sa fonctionnalité au fil du temps. Des erreurs lors du lavage peuvent potentiellement endommager la technologie GORE-TEX, d’où l’importance de toujours se référer à l’étiquette d’entretien.

Les éléments de conception de l’équipement, y compris des ornements tels qu’un col en cuir, méritent une attention particulière. Différents matériaux peuvent nécessiter des méthodes de nettoyage alternatives, et un examen minutieux peut aider à identifier de telles spécifications, préservant ainsi l’esthétique générale et la fonction de la veste.

La préparation avant le lavage est tout aussi essentielle. S’assurer que toutes les poches sont vides de leur contenu prévient d’éventuels dommages, à la fois pour l’équipement et pour la machine à laver. Parallèlement, toutes les fermetures éclair doivent être fermées, et tous les rabats ou les sangles doivent être sécurisés. Ces étapes contribuent à un nettoyage efficace de l’équipement et protègent contre l’usure inutile pendant le cycle de lavage.

La fusion de ces étapes essentielles dans le lavage de l’équipement GORE-TEX se traduit par des performances constantes de ces pièces cruciales d’équipement de plein air, permettant aux aventuriers de se concentrer uniquement sur le frisson de la poursuite, avec la confiance que leur équipement est prêt pour tout ce qui se présente à eux.

Lavage

Assurez la sécurité de chaque fermeture éclair – l’avant, les poches et les zips sous les bras – méticuleusement pour commencer l’odyssée de nettoyage de votre équipement GORE-TEX robuste. Rangez fermement toutes les éventuelles brides ou sangles rebelles afin de préserver l’intégrité complexe du vêtement.

Passant à la deuxième phase du processus de nettoyage, votre machine à laver de confiance sera votre alliée. Baignez votre tenue GORE-TEX dans l’eau tiède, ne dépassant pas 105°F/40°C. Une quantité modeste de détergent liquide suffira à expulser la saleté. Toutefois, la prudence doit être exercée contre les détergents en poudre, les adoucissants pour tissus, les détachants et l’eau de Javel – ils sont mal adaptés pour ce voyage. De plus, évitez de laver votre équipement avec des vêtements fortement salis, ce qui pourrait compromettre le résultat.

Spécialement conçus pour cette quête, les nettoyants pour tissus techniques peuvent être un compagnon précieux, principalement en raison de leur absence d’additifs perturbant les performances. Un double rinçage minutieux garantira que votre vêtement est entièrement exempt de traces de détergent, le laissant rafraîchi et prêt pour votre prochaine aventure en plein air.

Séchage

Commencez le processus de rajeunissement de votre vêtement GORE-TEX de confiance en le faisant tourner dans un cycle de séchage en machine doux. Sinon, optez pour un séchage tranquille à l’air libre sous le souffle de la nature. Cependant, faites preuve de prudence et assurez-vous que votre équipement n’est pas soumis à la chaleur impitoyable des hautes températures.

Une fois que le vêtement est sec, il est temps de passer à la deuxième étape – la réactivation du traitement déperlant durable (DWR). Un passage supplémentaire de 20 minutes dans le sèche-linge à une température moyenne devrait redonner vie au DWR, vous assurant que votre équipement est prêt à repousser les éléments imprévisibles de l’extérieur.

Lorsqu’un sèche-linge est absent, ou que les instructions d’entretien dictent une approche différente, un fer à repasser chaud pourrait servir de substitut noble. Avant de repasser, enveloppez votre vêtement avec une serviette ou un tissu mince, assurant une barrière protectrice entre le fer et le vêtement. Le fer doit être réglé sur un réglage chaud sans vapeur, et non chaud, pour raviver en douceur le traitement DWR.

L’observation de cette étape, chaque fois que l’imperméabilité semble diminuer, garantira que le vêtement conserve ses performances. Que vous optiez pour un séchage à l’air libre ou un cycle de séchage en machine doux, assurez-vous toujours de consulter à nouveau les instructions d’entretien du vêtement, car elles restent le guide de confiance pour la longévité de votre vêtement GORE-TEX.

Réappliquer

Le maintien de l’équipement de plein air en parfait état est une partie intégrante de la routine de tout amateur de plein air. Parmi les équipements de premier plan qui nécessitent une maintenance soigneuse, on trouve le GORE-TEX. La manière dont le Gore-Tex est lavé peut être un processus simple qui commence par déterminer si l’eau perle et s’écoule après un lavage du Gore-Tex. Si ce n’est pas le cas, c’est un signe que le traitement déperlant durable (DWR) nécessite une nouvelle application.

Le choix du produit DWR est laissé à l’individu, et les options comprennent soit un spray à pompe, soit un produit à laver. Appliquer le produit choisi selon ses instructions est la première étape pour restaurer les propriétés hydrofuges de l’équipement GORE-TEX. Après l’application, le traitement DWR doit être activé. Il existe deux principales méthodes pour y parvenir. La première méthode consiste à sécher la vêtement GORE-TEX dans une sécheuse pendant environ 20 minutes. Cependant, si la sécheuse n’est pas une option, la méthode alternative consiste à repasser le vêtement sur un réglage doux (chaud, sans vapeur). Pendant ce processus, une serviette ou un chiffon doit être placé entre le vêtement et le fer pour éviter les dommages.

Cependant, il faut faire attention à éviter d’appliquer le DWR à certains types de produits GORE-TEX. Ceux qui ont une surface de perlage persistante, tels que les vêtements GORE-TEX SHAKEDRY™, ne doivent pas subir ce traitement et devraient plutôt suivre leurs instructions spéciales d’entretien. Cette considération minutieuse garantit que les articles GORE-TEX conservent leurs propriétés uniques et continuent à fournir la protection et la durabilité pour lesquelles ils sont si renommés.

Soins Spéciaux – Les surfaces à perles persistantes redéfinissent les vêtements Gore-Tex

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Imperméable GORE-TEX – © Caspar Rae, Unsplash

Le processus d’entretien pour les vêtements GORE-TEX avec des surfaces à perles persistantes, comme les vêtements GORE-TEX SHAKEDRY™. Celui-ci diffère légèrement de la procédure de lavage générale. Ces vêtements uniques ont la membrane GORE-TEX comme couche extérieure, éliminant ainsi le besoin d’un traitement Durable Water Repellent (DWR).

Effectuez le cycle de lavage avec délicatesse pour ces articles particuliers. Lavez les vêtements à la machine à une température modérée de 105°F/40°C et préservez l’intégrité du matériau en utilisant le cycle le plus doux possible.

Contrairement aux tissus conventionnels, ces produits GORE-TEX ne doivent pas être soumis à un nettoyage à sec. Les produits chimiques agressifs utilisés dans ce processus pourraient potentiellement endommager la membrane GORE-TEX.

De même, le séchage en machine et le repassage doivent être évités. La chaleur intense générée par ces processus pourrait compromettre la structure de la membrane et altérer ses qualités hydrofuges.

De plus, il est essentiel de ne pas utiliser d’eau de Javel sur ces vêtements. Cet agent puissant peut également endommager la membrane et dégrader les performances du vêtement.

Enfin, le traitement DWR n’est pas nécessaire pour ces vêtements GORE-TEX spécifiques. Comme leur couche externe est la membrane GORE-TEX elle-même, ils possèdent intrinsèquement une répulsivité à l’eau durable sans nécessiter de traitements supplémentaires. Cette procédure de nettoyage unique garantit la longévité et les performances optimales de ces vêtements haute technologie, permettant aux aventuriers de se concentrer sur la grande nature plutôt que sur l’entretien de leur équipement.

Suppression des Taches de Gore-Tex

Le maintien de l’aspect immaculé des vêtements d’extérieur GORE-TEX implique souvent de traiter les taches. Heureusement, le traitement de ces taches ne nécessite pas un détergent différent de celui utilisé pour le lavage général. Le détergent préféré – comme mentionné précédemment – devrait être frotté directement sur la zone tachée en tant que prétraitement.

Une fois que le détergent a été appliqué sur la tache. Le vêtement doit être soumis à un cycle de prélavage dans la machine à laver. Cette étape supplémentaire aide à décomposer la tache avant le lavage principal. Augmentant ainsi les chances d’élimination complète de la tache. En l’absence d’un cycle de prélavage sur la machine à laver. Une méthode alternative consiste à faire tremper le vêtement après avoir appliqué le détergent sur la tache. Cela implique de faire tremper le vêtement dans l’eau avant de le passer à travers le cycle de lavage régulier.

Cette technique méticuleuse de traitement des taches garantit que même les aventures en plein air les plus difficiles ne laissent pas de marque durable sur les vêtements GORE-TEX. Ainsi, elle préserve l’attrait esthétique des vêtements d’extérieur et prolonge leur durée de vie. Cela permet aux amateurs de nature de continuer à utiliser leur équipement GORE-TEX dans les meilleures conditions.

Revêtements Durables Hydrofuges (DWR) en Gore-Tex

Qu’est-ce que les revêtements résistants à l’eau (DWR) ?

Les vêtements d’extérieur GORE-TEX, similaires à la plupart des vêtements de pluie, sont conçus avec une finition Durable Water Repellent (DWR) sur leur surface extérieure. Cette finition innovante confère au vêtement des propriétés uniques qui améliorent le confort de celui qui le porte lors d’activités en plein air. La finition DWR fait perler l’eau et la fait rouler sans effort hors du vêtement, repoussant efficacement l’humidité externe.

Ce phénomène est essentiel car il nettoie la surface du tissu, permettant à la transpiration et à la chaleur corporelle de passer sans entrave de l’intérieur du vêtement. En facilitant la respirabilité, ce processus aide à maintenir une température corporelle confortable, même lors d’activités extérieures intensives.

Simultanément, la finition DWR garantit que la surface du tissu reste relativement sèche. Cet aspect est essentiel car il contribue à maintenir la légèreté des vêtements d’extérieur. Une surface plus sèche évite l’ajout de poids d’eau, favorisant ainsi la facilité de mouvement et améliorant le niveau de confort du porteur.

Ainsi, la finition DWR ne contribue pas uniquement à l’impressionnante capacité de repousser l’eau des vêtements d’extérieur GORE-TEX, mais améliore également de manière significative leur confort et leurs performances, ce qui en fait un choix idéal pour ceux qui osent affronter les éléments.

Ressusciter DWR à travers le processus de blanchissage

Au fil du temps, les vêtements d’extérieur GORE-TEX peuvent accumuler de la saleté et divers résidus. Cette accumulation peut affecter les performances du revêtement Durable Water Repellent (DWR) du vêtement. Lorsqu’une telle situation se présente, la propriété signature de perlage de l’eau du tissu est compromise, et le tissu peut même commencer à absorber un peu d’eau. Cependant, il est important de se rappeler que même dans ces circonstances. L’humidité ne pénétrera pas la barrière GORE-TEX sous le tissu externe et n’atteindra pas la peau.

Pour restaurer les propriétés déperlantes du tissu, il est recommandé de laver les vêtements d’extérieur GORE-TEX en suivant les instructions de lavage fournies au début de l’article. L’étape quatre est particulièrement importante, car elle souligne la nécessité d’une session de séchage ou de repassage supplémentaire. Cette étape cruciale réactive le fini DWR, permettant au vêtement de retrouver sa capacité à perler l’eau.

Le respect de ces directives peut restaurer le « mojo » DWR d’origine appliqué en usine sur le vêtement, en garantissant que l’eau perle à la surface externe tant que le traitement déperlant d’origine est présent. Ce faisant, on assure la performance continue et la longévité des vêtements d’extérieur GORE-TEX, permettant de maintenir l’esprit aventureux protégé et au sec, quelles que soient les conditions météorologiques.

Revitalisation de DWR par le réapprovisionnement

Bien que les vêtements d’extérieur GORE-TEX soient conçus pour être durables et robustes, il est important de noter qu’aucun traitement déperlant n’est vraiment permanent. Les traitements déperlants durables (DWR) appliqués en usine peuvent finir par s’user, en particulier dans les zones à forte usure telles que les poignets et les cols. Des facteurs environnementaux tels que les terrains rocailleux et les broussailles peuvent accélérer cette dégradation.

Avec le temps, la finition répulsive originale va diminuer, nécessitant l’application d’un traitement hydrofuge à pulvériser ou à laver. Ces traitements peuvent être répétés autant de fois que nécessaire au cours de la durée de vie du vêtement, permettant de reconstituer efficacement les ‘zones chauves’ où le DWR d’origine s’est usé.

Suivre les instructions du fabricant pour la nouvelle application DWR est crucial. Cela implique souvent une étape de prélavage avec un détergent sans additif avant d’appliquer le traitement DWR. Complétez ce processus puis n’oubliez pas de réactiver le fini DWR appliqué en usine restant. Pour ce faire, placez le vêtement dans un sèche-linge pendant 20 minutes supplémentaires. Utilisez la méthode du fer chaud précédemment décrite à la place si les instructions d’entretien du vêtement recommandent le séchage suspendu.

Cette routine d’entretien constante aide à restaurer et à maintenir la résistance à l’eau des vêtements d’extérieur GORE-TEX, garantissant ainsi qu’ils continuent à procurer confort et protection lors de nombreuses aventures en plein air.

Manteau Gore-Tex
Manteau Gore-Tex – © Shilo Labelle, Unsplash

FAQ – Questions Fréquemment Posées sur Gore-Tex

Est-il possible de laver les vêtements en Gore-Tex à la machine ?

Les articles en GORE-TEX lavables en machine nécessitent un soin particulier pour préserver leurs performances et leur longévité. Lorsque vous lavez ces articles, il est recommandé d’utiliser un détergent doux, avec un cycle délicat et de l’eau froide. En effet, l’eau chaude peut potentiellement dégrader le revêtement imperméable des articles, affaiblissant ainsi leurs propriétés déperlantes.

Cependant, lorsque l’on peut être incertain de la méthode de lavage, le lavage à la main est souvent le choix le plus sûr. Ce processus implique l’utilisation d’un détergent doux et d’eau tiède pour nettoyer délicatement les articles GORE-TEX. Prenez de telles précautions pour garantir la longévité et la performance de ces pièces essentielles de matériel de plein air, en veillant à ce qu’elles continuent à offrir une protection fiable, même dans les environnements extérieurs les plus exigeants.

Est-il sûr d’exposer le tissu Gore-Tex à l’eau salée ?

Lorsqu’il s’agit d’explorer des environnements marins, la robustesse du tissu GORE-TEX fait ses preuves. L’eau salée ne pose aucune menace à l’intégrité, la respirabilité ou la performance globale du tissu. Elle ne contamine pas le tissu, n’obstrue pas ses pores, n’affaiblit pas sa respirabilité ou n’cause aucun dommage. Cette connaissance permet aux aventuriers de se lancer dans des activités de voile, de pagayage et de croisière avec une confiance inébranlable en leur équipement GORE-TEX.
Intéressant à noter, le sel est un dessiccatif, ce qui signifie qu’il peut attirer l’humidité. Rincez à l’eau douce pour éviter l’accumulation de sel sur les vêtements d’extérieur, qui pourrait potentiellement attirer l’eau et affecter leur performance. C’est tout ce qui est nécessaire. Un rinçage régulier aide à éliminer tout résidu de sel, assurant que les vêtements d’extérieur restent propres et exempts de tout problème potentiel.

Dans les situations où les approvisionnements en eau douce peuvent être limités, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Même un rinçage à l’eau de mer peut réduire efficacement les accumulations excessives de sel. Avec une teneur en sel d’environ 3% dans l’eau de mer, un tel rinçage peut prévenir l’accumulation excessive et maintenir la fonctionnalité du tissu GORE-TEX.

Avec cette compréhension, les amateurs d’activités de plein air peuvent pleinement s’adonner à leurs aventures en eau salée, confiants dans le savoir que leur équipement GORE-TEX peut résister aux éléments tout en restant fiable et durable.

Le nettoyage à sec est-il approprié pour les vêtements Gore-Tex ?

La navigation dans le terrain complexe de l’entretien des vêtements d’extérieur, en particulier lorsqu’il s’agit de tissus de haute technologie comme le GORE-TEX, peut souvent laisser les aventuriers perplexes. Pourtant, comprendre l’entretien de ces vêtements résilients est crucial. En particulier dans les cas où les vêtements d’extérieur, conçus avec du tissu GORE-TEX, intègrent de la soie ou de la laine, les complexités associées à l’entretien augmentent. Ces vêtements viennent généralement avec des instructions qui recommandent le nettoyage à sec comme mode d’entretien principal – une stratégie conçue pour protéger l’intégrité du tissu et prolonger la durée de vie du vêtement. L’optimisation de ce processus pour les articles en GORE-TEX implique de demander un rinçage à l’aide d’un solvant clair et distillé et un spray répulsif lors du nettoyage à sec. Ceux-ci travaillent ensemble pour nettoyer le tissu sans compromettre ses caractéristiques protectrices inhérentes.

Après le nettoyage à sec, la revitalisation de l’agent imperméabilisant durable (DWR) est une étape nécessaire. Passez 20 minutes dans un sèche-linge à basse température pour aider le vêtement à conserver sa forme et ses caractéristiques clés, et pour réanimer la DWR. Cela garantit une résistance à l’eau continue. Si les instructions d’entretien recommandent de ne pas utiliser de sèche-linge, utilisez un fer à repasser tiède (et non pas chaud) sur un réglage sans vapeur comme alternative. La mise en place d’un tissu mince entre le fer et le vêtement sert de tampon de protection, minimisant les dommages potentiels de la chaleur. Cette opération non seulement revitalise la DWR, mais élimine également les plis, préparant ainsi le vêtement pour les futures escapades en plein air. L’effort investi dans l’entretien des vêtements GORE-TEX est plus grand que pour les vêtements réguliers. Cependant, il récolte des récompenses en termes de durabilité et de performances supérieures, rendant l’entreprise intéressante pour tous les amateurs de plein air.

Des fuites graves sont-elles possibles avec les vêtements Gore-Tex?

Comprendre les soins appropriés à apporter aux équipements de plein air, spécifiquement les vêtements d’extérieur en GORE-TEX. Cela nécessite une connaissance aiguë des performances du vêtement dans des conditions météorologiques variées. Des signes de dysfonctionnement dans ces vêtements à haute performance. Comme la présence d’une humidité significative à l’intérieur de la tenue après une brève rencontre avec la pluie. Cela pourrait indiquer une fuite ou un problème plus sérieux. De telles anomalies pourraient découler d’une myriade de problèmes. Allant d’une couture défectueuse, à un problème avec le tissu lui-même, ou même un dommage au vêtement.

Est-il sûr de blanchir le tissu Gore-Tex ?

Dans la poursuite de la préservation de la performance et de la vitalité de l’équipement GORE-TEX, une adhésion rigoureuse aux procédures de nettoyage appropriées est primordiale. Un agent de nettoyage domestique couramment trouvé, l’eau de Javel au chlore, présente un danger significatif pour ces tissus technologiquement avancés. Sa composition chimique abrasive a le potentiel de dégrader les caractéristiques uniques que ces tissus vantent, diminuant leur performance exceptionnelle au fil du temps.

De plus, l’eau de Javel au chlore peut aussi être néfaste pour les aspects esthétiques du matériau GORE-TEX. Cela menace de diminuer la richesse de ses nuances, et par conséquent, de miner son attrait visuel frappant. Ainsi, pour maintenir l’état immaculé et la fonctionnalité des vêtements GORE-TEX. Il est d’une importance capitale d’éviter tout contact avec l’eau de Javel au chlore. Cette approche proactive du soin des vêtements garantit que l’équipement GORE-TEX reste à la fois visuellement attrayant et optimalement fonctionnel pour de nombreuses aventures en plein air à venir.

Est-il sûr de repasser le tissu Gore-Tex ?

La préservation de la fonctionnalité et de l’apparence des équipements GORE-TEX nécessite une approche méticuleuse en matière de maintenance. Cela commence par un examen approfondi des instructions d’entretien du fabricant, en particulier celles concernant le repassage. Les directives suggèrent souvent l’utilisation de températures basses. Cela est représenté par un symbole de repassage avec deux points, et déconseille l’utilisation de la vapeur. Placez un tissu sur le vêtement GORE-TEX lors du repassage pour assurer qu’aucun contact direct avec le tissu ne se produise. Recommandé.

Si le séchage en machine n’est pas une option, repassez le vêtement sec sur un réglage doux, à une température chaude, mais sans vapeur. Placez une couche de protection, comme une serviette ou un tissu, entre le vêtement et le fer à repasser. Ce processus réactive le traitement de résistance à l’eau durable (DWR) sur le tissu extérieur du vêtement. Un respect régulier de ces directives d’entretien contribue à sa durabilité. Cette performance élevée continue des vêtements d’extérieur GORE-TEX est un atout clé pour tous les passionnés de plein air.

Puis-je utiliser à la fois des détergents en poudre et liquides pour laver les vêtements Gore-Tex ?

Lorsqu’il s’agit de préserver les performances robustes de votre équipement GORE-TEX, le choix de l’agent de nettoyage est d’une importance capitale. Pour des résultats optimaux, privilégiez les détergents liquides plutôt que les détergents en poudre. Cette recommandation découle du potentiel des détergents liquides à pénétrer le tissu de manière plus efficace. Cela garantit un nettoyage en profondeur sans laisser de résidus qui pourraient affecter la fonctionnalité du vêtement. Cet aspect subtil de l’entretien des vêtements prolonge la durée de vie de l’équipement GORE-TEX, garantissant ainsi que les aventuriers peuvent compter sur la performance de leur tenue face aux défis en plein air.

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