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Archives for janvier 2023

Le Lac Blanc – Belledonne, plus beau lac des Alpes?

janvier 27, 2023 by endorfeen

Le Lac Blanc de Belledonne est un site magnifique situé au pied des Trois Pics de Belledonne et du Glacier de Freydane. La randonnée vers le lac est assez difficile et réservée aux marcheurs expérimentés. Le lac est caractérisé par sa couleur turquoise, causée par la fonte des neiges, et entouré de reliefs escarpés typiquement belledonniens (lire le retour « Amoureux de la Belledonne« ).

L’itinéraire le plus connu pour arriver au lac débute au parking de Pré Comté et suit le GR 549A en passant par la forêt, les pierriers et les alpages. Il est important de faire attention aux passages difficiles et d’être équipé pour cette randonnée de niveau très difficile.

Le Lac Blanc (2 170m) – Belledonne

Préambule

Le Lac Blanc de Belledonne est un endroit magnifique situé au pied des Trois Pics de Belledonne et du Glacier de Freydane. Après un long trajet à travers la forêt et une rude ascension dans le Ravin des Excellences, on est récompensé par la beauté du site du lac Blanc dans son environnement très minéral, au pied du Glacier de Freydane et des Pics de Belledonne.

Lac Blanc Belledonne
Photo credits: alcnt2002

Le massif de Belledonne propose de magnifiques itinéraires de randonnée pour les amateurs de montagne. Si certaines crêtes sont réservées aux randonneurs et alpinistes expérimentés, les promenades vers les lacs d’altitude semblent plus accessibles pour la plupart. Cependant, la randonnée vers le lac Blanc dans Belledonne est assez difficile, elle est donc réservée aux marcheurs expérimentés et aux personnes averties.

Le Lac Blanc, ce qui vous attend

Vous arrivez au Lac Blanc. La première impression naît de la couleur de l’eau. Alimenté par la fonte des neiges, vous pouvez voir un bleu turquoise, légèrement terne, caractéristique des lacs de glacier.

Ensuite, l’environnement vous subjugue. Logé dans sa cuvette, le Lac Blanc est entouré de reliefs escarpés, typiquement belledonniens : sur la gauche, rougis de fer oxydé, les cimes de la Roche et le Pic Lamartine (2 752 m), sur la droite, les crêtes du Pic Couttet (2 764 m) à la Grande Lance de Domène (2 790 m) et, en arrière-plan, le triptyque Grand Pic de Belledonne (2 977 m), Pic central et Croix de Belledonne (2 926 m). Avec les plaques de neige persistante sur le glacier, la carte postale a des allures de Fitz Roy argentin.

Lac Blanc Belledonne
Photo credits: @alexperenon

Lac Blanc, Belledonne – la randonnée

Le Lac Blanc depuis le Col de Pré Long, l’itinéraire le plus connu

Distance : 16km
Dénivelés positifs : 1 370 mètres
Durée : environ 8h30
Niveau : très difficile

Le Lac Blanc est certainement l’un des plus magnifiques lacs du massif de Belledonne en raison de sa couleur turquoise. Cette randonnée offre ce que Belledonne a de plus beau : forêts, torrents, pierriers, alpages et paysages minéraux. Les randonneurs sont récompensés de la montée un peu difficile par la beauté des paysages tout au long du parcours.

Accès à la randonnée

Premièrement, pour se rendre au Parking de Pré Comté, situé à une altitude de 1.358 mètres, il faut emprunter la D280 en passant par Villard-Bonnot et Saint-Mury-Monteymond. Dans le village, prendre la route qui mène au Col de Pré Long (panneaux bois aux intersections) et continuer sur la piste forestière carrossable. Au croisement, prendre à gauche et continuer pendant 2 km jusqu’au parking, dans l’épingle à droite (lieudit « Pré Comté » ou « La Souille »).

L’itinéraire – le départ

Pour se rendre au Lac Blanc – Belledonne depuis le parking de Pré Comté. Il faut prendre la direction du Refuge Jean Collet en suivant le GR 549A. Le parcours débute sur une ancienne piste forestière. Il continue ensuite sur un sentier qui suit la courbe de niveau à travers la forêt. Le dénivelé est assez faible pendant les premières minutes de marche. Ensuite, le sentier devient plus escarpé au fur et à mesure que l’on avance dans le vallon. Il est important de faire attention aux passages difficiles, surtout lorsqu’il a plu. Certains endroits sont équipés de câbles de sécurité.

Après avoir parcouru une longue distance à travers la forêt, on arrive à une première plateforme où une passerelle (Passerelle du Mousset) permet de traverser le Ruisseau du Vorz. C’est le débit sortant du Lac Blanc. Il est possible de voir des panneaux en bois le long du parcours qui indiquent la direction du lac.

Après avoir traversé la passerelle, vous verrez un sentier qui mène au Refuge Jean Collet. Il faut l’ignorer et prendre à gauche, sur la rive droite du ruisseau, un sentier peu visible au départ (reconnaissable grâce à un petit cairn). Il s’élève ensuite dans le Ravin des Excellences, devenant plus visible et marqué par des « ronds » jaunes, en direction d’une barrière naturelle (les cascades du Vorz sont bien visibles).

Puis, on continue notre ascension en se faufilant à travers les éboulis (pente raide) et, une fois que l’on a rejoint le sentier qui mène au refuge, on arrive sur le 2ème plateau avant d’atteindre le grand cirque glaciaire où se trouve le Lac Blanc (alt. 2.161 m).

L’arrivée impressionnante

Le paysage est imposant, entouré par les sommets de Belledonne (notamment la Croix de Belledonne qui culmine à 2 926 mètres), encadrée au sud par la Grande Lance de Domène (2 790 m) et le Pic Couttet (2 764 m) et au nord/nord-est par la Pointe des Excellences (2 638 m) et la Roche Noire (2 726 m).

Pour contempler le Lac Blanc dans toute sa splendeur, grimper sur le promontoire situé à gauche qui le domine (on pourra constater que son nom est bien choisi, en raison de la couleur « laiteuse » de ses eaux – eau de fond des glaciers et particules minérales en suspension).

Reprendre le chemin de retour par la même voie empruntée à l’aller.

Autres randonnées pour le Lac Blanc – Belledonne

Puy Gris – Bivouac Lac Blanc, Belledonne

Distance : 14km
Dénivelés positifs : 1 724 mètres
Durée : environ 9h00
Niveau : très difficile

La randonnée « Bivouac au Puy Gris » est recommandée pour tous ceux qui cherchent une expérience unique sous les étoiles, avec des couchers et levers de soleil à couper le souffle dans un paysage grandiose. Le parcours est également ponctué de magnifiques lacs et permet d’observer régulièrement la faune alpine.

Refuge La Pra – Refuge Jean Collet

Distance : 8km
Dénivelés positifs : 700 mètres
Durée : environ 4h30
Niveau : difficile

La randonnée est très agréable. Avec un tronçon hors sentier pour se rendre entre les refuges de la Pra et Jean Collet. Il est important de noter que cette itinéraire est une variation par rapport au GR738 qui passe par le lac du Crozet, le lac du Loup et le col de la Sitre.

La marche depuis le Chenevrey par le Pleynet

Distance : 9km
Dénivelés positifs : 1 290 mètres
Durée : environ 6h30
Niveau : difficile

Une marche de grande qualité! Avec un dénivelé important qui ne laisse pas de répit et qui mène à un lac magnifique.

Le Grand Nord Norvégien, itinérance dans le Comté de Troms

janvier 11, 2023 by Nicolas Thiers

La Norvège, à la différence de ces voisins scandinaves, bénéficie de paysages beaucoup plus variés : aux grandes plaines laponnes et aux immenses forêts boréales s’ajoutent les fjords et les montagnes abruptes tombant dans la mer de Norvège ou l’Océan Arctique. Ce sont des avantages dont ne bénéficient pas ou peu la Suède et la Finlande où la topographie est beaucoup moins différenciée. Le Grand Nord Norvégien rassemble tous ces aspects, ce qui en fait un endroit unique en Scandinavie.

Notre voyage nous conduit dans le Comté du Troms, l’avant dernier comté norvégien avant la frontière russe, même si ce dernier avec le Comté du Finnmark ont fusionné depuis le 1er janvier 2020. C’est dans la ville de Tromsø, au coeur de cette région, que notre périple débute. On se situe ainsi 300km au-delà du cercle polaire arctique, au début du mois de février. La nuit polaire s’est terminée à la mi-janvier, le soleil apparait ainsi 5 à 6 heures par jour, quand il fait beau. Ces quelques heures de soleil seront un avantage pour certaines sorties prévues lors de cette semaine de découverte de la Laponie norvégienne.

Le climat est relativement rude à cette période de l’année. En se situant au delà du cercle polaire, les températures hivernales sont souvent négatives. Cependant, la majorité des villes norvégiennes se trouvant sur la côte, les conditions ne sont pas aussi difficiles qu’à l’intérieur des terres.

En effet, le Gulf Stream dans l’Océan Atlantique rabat la chaleur océanique et les précipitations sur les côtes norvégiennes. C’est pourquoi, même en hiver, il n’est pas rare d’avoir des températures légèrement positives à Tromsø. Mais aller dans le Nord de la Norvège pour avoir des températures positives et même de la pluie n’a pas grand intérêt. Et pour tout vous dire, nous sommes tombés la bonne semaine. De plus, à cette période de l’année, les aurores boréales dansent dans le ciel norvégien. Nous avons donc prié pour que la couverture nuageuse soit la plus faible possible. Les aurores boréales ont lieu toute l’année, or à la fin du printemps et surtout en été, la présence du soleil quasiment toute la journée empêche de les apercevoir. La meilleure période pour les contempler s’étale du mois d’octobre au mois de mars.

Mais avant cela, il faut se rendre à Tromsø. Il n’y a pas de vols directs depuis la France. Il faut faire une escale soit par Oslo, soit par Bergen. C’est par cette dernière que nous décollerons pour Tromsø.

Dès notre arrivée à l’aéroport de Tromsø, une fois notre voiture de location en main, nous nous rendons à notre logement pour la semaine, dans le village de Kaldfjord, à l’Ouest de la ville. Puis, après nous être installés, nous décidons de partir directement à la découverte des environs lors d’un road trip improvisé entre fjords et montagnes.

Fjord en direction du petit village de Tromvik
La côte norvégienne est loin d’être linéaire, il faut à chaque fois traverser une île, passer un col, contourner un fjord pour atteindre le lieu souhaité

C’est justement au moment de passer un col, que le Grand Nord norvégien nous offre notre première surprise sur l’une des pentes de ces montagnes.

Un troupeau de rennes était un train de gratter le sol gelé à la recherche de quelques végétaux. Nous avons été d’autant plus surpris que nous avions entendu dire qu’il était assez rare de voir des rennes en liberté puisque la quasi totalité de l’espèce était détenue en grande partie en élevage notamment par la communauté Sami. Quoiqu’il en soit, cette quinzaine d’individus non loin de la route nous a rendu plus qu’heureux.

Ils n’étaient même pas si loin que cela. Bien qu’il ait fallu s’éloigner de la route de quelques dizaines de mètres

Après les avoir mitraillés avec l’appareil photo, nous reprenons la route, sans objectif quelconque. Nous profitons des quelques heures de luminosité.

Même sans nuages, le soleil est tellement bas que les pics montagneux le cachent le plus souvent

La déambulation a duré quelques heures jusqu’au coucher du soleil aux alentours de 15h30. Nous décidons de faire un tour dans la ville de Tromsø.

Sur la route, nous passons près du Ersfjord non loin de notre logement

L’ambiance dans la ville de Tromsø est assez spéciale. On se sentirait presque dans un village nord-américain du genre country. Pourtant les Norvégiens la surnomme  »Le Paris du Nord ». Elle est également appelé la Capitale de l’Arctique. C’est en effet la ville de plus de 50 000 habitants la plus septentrionale du monde. Au-delà des magasins et des sculptures de glace, la ville n’est pas extraordinairement animée, il faut dire qu’il n’est que 17h. On se dirige donc vers le port pour admirer la vue. Notez que la majorité de la ville de Tromsø se situe sur une île au milieu d’un fjord reliée par deux grands ponts de part et d’autre.

Le ciel est clair en cette fin d’après midi qui ressemble étrangement à un début de soirée tant la nuit est déjà présente. Nous scrutons le ciel à la recherche d’une lueur verte. Les aurores boréales, bien qu’étant l’attraction majeure dans ces régions du monde, sont plutôt difficiles à apercevoir. Il faut qu’elles soient d’une certaine intensité pour être visibles à l’oeil nu. La plupart du temps, on aperçoit seulement une sorte de voile nuageux grisâtre qui bouge plus rapidement dans le ciel, c’est pourtant bel et bien une aurore boréale. C’est seulement lors de forte activité magnétique solaire que les aurores deviennent plus intenses. Cela peut donc être parfois frustrant. C’est d’ailleurs en observant le ciel et en voyant un faible voile nuageux, que l’on commence à fixer nos yeux vers les cieux. Est-ce un voile nuageux ? Ou bien une aurore qui se forme ?

Des rennes puis des aurores boréales dès la première journée. Loin d’être rassasiés et dans l’excitation du moment, nous décidons de partir à la chasse aux aurores en prenant la voiture et ce fut une excellente idée.

Les meilleurs endroits pour les observer se situent loin de la pollution lumineuse des villes. C’est d’ailleurs au milieu de nulle part, sur une île à une vingtaine de kilomètres de Tromsø que nous stoppons notre route. On s’installe au milieu d’un champ recouvert de neige, et nous attendons. Puis soudain !

Le bal des aurores commença. Leur puissance était telle qu’elles illuminaient les montagnes environnantes. Aux plus fortes intensités, des teintes de violet se mêlaient au vert. Ce spectacle était extrêmement émouvant, c’était bien plus que l’objectif d’un voyage que de pouvoir observer ce phénomène si étrange et si magique, c’était un rêve. Nous sommes restés scotchés au milieu de ce champ, même la sensation de froid avait disparu.

Le spectacle a continué à divers endroits sur notre route.

Le lendemain, c’est une petite randonnée sur les hauteurs de Tromsø qui nous attend. Nous nous attaquons au Mont Fløya 671m, accessible également en téléphérique depuis le ville de Tromsø. Cette montagne offre un panorama exceptionnel sur la ville et ses environs.

Pour y aller, on passe d’abord près de la Cathédrale de l’Arctique. Petite merveille architecturale.
Pour démarrer cette marche, il faut traverser l’île où se situe la majeure partie de la ville pour aller sur le continent
Les montagnes au loin scintillent. C’est comme si une lumière de lever ou de coucher du soleil était présente tout au long de la journée
On voit de mieux en mieux l’île de Tromsøya
Grand Nord Norvégien
Vue d’ensemble sur Tromsø depuis le Mont Fløya
On décide de monter un peu plus haut pour voir de l’autre côté
On se retrouve dans un paradis blanc face au Tromsdalstinden 1238m

La nuit arrivant, nous repartons pour une chasse aux aurores en direction de l’archipel de Sommarøy. Cette fois-ci, les aurores sont moins intenses que la veille. Mais le rendu sur les photographies reste sublime.

Pour la suite de notre périple et pour s’éloigner de la ville de Tromsø nous avions le choix entre deux destinations différentes : les Alpes de Lyngen, un massif montagneux à l’Est de Tromsø, et l’île de Senja. C’est cette dernière option que nous avons choisi. Le lendemain matin nous partons en direction de cette île qui, bien que peu connue pour l’instant, commence à faire fureur sur les réseaux sociaux. C’est un trajet de 3h qui nous attend sur les routes enneigées du Nord de la Norvège.

Sur la route, le soleil se lève tout doucement derrière les pics montagneux
La magie des routes norvégiennes
Arrivés sur Senja, le temps est assez couvert mais nous entamons tout de même notre road trip sur l’île. Ici, le Bergsfjord
Le vent soufflait fort, le ressenti était donc très bas
Les montagnes de Senja, bien que peu élevées, nous font penser à un environnement de très haute montagne
Une des particularités de Senja est d’avoir d’immenses falaises tombant directement dans l’Océan Arctique
Les Dents du Diables depuis le belvédère du Tungeneset

On enchaine les cols et les contournements de fjords, notamment sur la partie Nord de l’île.

Le Pic de Segla depuis l’autre versant avec son nuage lenticulaire au dessus de sa cime

Notre dernière étape sera le petit village insulaire de Husøy.

Comme dit précédemment, nous sommes partis sur l’île de Senja pour deux jours. Or nous n’avons pas réservé de logement à l’avance puisque nous attendions d’être sûrs au niveau de la météo. Nous avions choisi de trouver une sorte de refuge — on parle d’ailleurs de cabine ou  »hytta » en norvégien — qui nous servirait pour la nuit.

En Norvège, la plupart des refuges ne sont pas gardés. A la différence de la France par exemple où il faut réserver et où les refuges sont tenus, en tout cas pour les plus importants, la Norvège bénéficie d’un dense réseau de cabines sur tout son territoire. A l’intérieur de ces cabines il y a des lits bien évidemment mais également de la nourriture. Il peut ne pas y avoir de système de réservation : premier arrivé, premier servi. Cependant, si l’on dort et/ou si l’on prend de la nourriture lors d’un séjour dans cette cabine, il faut remplir une fiche en spécifiant le nombre de nuits et ce que l’on a consommé comme nourriture, y ajouter son numéro de carte bancaire et mettre la fiche dans une urne. Ce système est totalement basé sur la confiance et semble fonctionner dans ce pays scandinave.

Avant de partir nous avons donc vérifié si il y avait des refuges sur Senja. Seulement un était présent en plein centre de l’île : Senjabu. Après une première journée sur les routes de l’île, c’est donc à la nuit tombée que nous nous rendons à Senjabu. C’est d’ailleurs en y allant que nous atteindrons la température la plus basse de notre aventure nordique : -17°C.

Vient le moment des confessions. Arrivés devant la porte de Senjabu, nous nous sommes rendus compte qu’elle était en travaux et donc fermée pour l’hiver. Un cadenas bloquait l’entrée. Mais nous n’avions nulle part où dormir, sauf dans la voiture, ce qui n’enchantait personne au vu de la température extérieure. Nous sommes donc rentrés par effraction… Le cadenas n’a pas été très solide et nous avons pu profiter d’un lit plutôt confortable. A l’intérieur du refuge, il y faisait moins quatre degrés. Grâce au feu de bois, nous avons réussi à faire monter la température jusqu’à 12 degrés, pas plus.

On s’est quand même bien marré. Remarquez que c’est assez confortable comme installation

Pour le second jour sur l’île, nous nous sommes réveillés assez tôt. Nous avions emprunté des raquettes à notre logement près de Tromsø pour effectuer une randonnée sur l’île. C’est en direction du village de Fjordgard que nous nous rendons, attirés par l’un des points de vue les plus célèbres de Senja : Hesten face au Pic de Segla.

C’est sous l’imposante falaise de Segla que nous montons pour atteindre la montagne en face de ce pic rocheux
A ce moment là, voulant rejoindre l’arête, nous avions clairement mal calculé l’inclinaison et la dureté de la neige pour traverser. Trop glissant et donc trop dangereux, un demi tour improvisé pour retrouver le col juste avant s’est imposé. Nous avons quand même pu bénéficier d’une vue à couper le souffle
Le Pic de Segla change de forme dès que l’on bouge de quelques dizaines de mètres
Le lever de soleil à Hesten
On se rapproche de l’imposante cime. Puis vient le moment de la descente parce que les températures sont glaciales et le ressenti négatif est accentué par le vent fort

Après cette fraiche parenthèse, on reprend la route et on continue notre tour de l’île, cette fois plus au Sud.

Le petit archipel de Hamn vu du ciel

La nuit arrive, il nous reste encore 3h de route jusqu’à Tromsø. Quelques légères aurores boréales nous accompagneront durant le trajet.

Le lendemain, de retour dans la région de Tromsø, nous étions censés faire un tour en chiens de traineau. Mais ça, c’était si mon acolyte avait envoyé la bonne adresse mail et la bonne date à l’organisme. C’est donc de loin que nous apercevrons les mushers et leurs chiens. On reprend alors la route vers des coins encore inconnus.

L’île de Håkøya à l’Est de Tromsø

Lors de l’avant dernière journée dans le Grand Nord Norvégien, il s’est mis à neiger. L’ambiance était tout autre. Le programme tient tout de même, nous nous rendons sur les îles de Sommarøy, un des derniers archipels avant le large de l’Océan Arctique.

Le Coeur de l’Océan Arctique

Sur le retour, le temps s’est encore détérioré, la neige tombe dru mais c’est le Nord, donc ce n’est pas grave.

Avant de partir dans le Nord de la Norvège, nous nous sommes lancés un petit défi : se baigner dans l’Océan Arctique. Cela a été chose faite l’avant dernier soir, sur les bords d’un fjord. Contrairement à ce que l’on peut penser, le plus dur n’est pas de rentrer dans l’eau mais d’en sortir. En effet, vous aurez remarqué que l’eau des fjords n’est pas gelée, elle est donc légèrement (très légèrement) positive contrairement à l’air extérieur. Mais sortir de l’eau c’est une chose, sortir de l’eau et mettre les pieds dans la neige et marcher pour retrouver la voiture, s’en est une autre ! Nos pieds nous en veulent encore.

Arrive malheureusement le dernier jour de notre périple dans le Grand Nord Norvégien, nous allons errer dans la capitale de l’Arctique une dernière fois.

Francys Arsentiev : « La Belle au bois dormant » du Mont Everest

janvier 10, 2023 by endorfeen

Francys Yarbro Distefano-Arsentiev est née le 18 janvier 1958 à Honolulu, Hawaï, de John Yarbro et Marina Garrett. Elle a grandi aux États-Unis et en Suisse et a obtenu son diplôme de premier cycle à l’Université de Louisville. Elle a plus tard obtenu un master de l’École internationale de gestion des affaires à Phoenix. 

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Francys Arsentiev, ‘La Belle au Bois Dormant’

Au cours des années 1980, elle a travaillé comme comptable dans la ville de ski agitée de Telluride, Colorado. Francys a rencontré le légendaire alpiniste russe Sergei Arsentiev à Telluride. Les deux se sont bien entendus et se sont mariés en 1992.

Sergei était déjà un alpiniste renommé dans sa Russie natale. Connu sous le nom de « Léopard des neiges » parmi ses compatriotes, il a acquis une notoriété après avoir gravi les cinq plus hauts sommets de l’ancienne Union soviétique. Francys n’était pas une alpiniste sérieuse lorsqu’elle a rencontré Sergei. Cependant, elle s’est nourrie de son encouragement et de son énergie puissante. En conséquence, Francys a trouvé une certaine niche en poussant les limites sur des sommets de plus en plus hauts avec son bien-aimé partenaire. Le couple a gravi de nombreux sommets russes et Arsentiev est devenue la première femme américaine à skier sur Elbrous. Utilisant le West Buttress de Denali comme terrain d’essai, elle et Sergei ont élaboré un plan pour qu’elle devienne la première femme américaine à gravir l’Everest sans l’utilisation d’oxygène supplémentaire.

Francys and Sergei

Francys n’était pas comme la plupart des alpinistes de haute altitude qui tentaient d’escalader l’Everest en dehors d’un cadre encadré. D’après tous les comptes rendus, elle ne possédait pas une obsession comme beaucoup d’alpinistes sérieux, ni n’était-elle une professionnelle sponsorisée. Dans les meilleures conditions – et avec beaucoup d’oxygène – les guides peuvent réussir à traîner leurs clients fortunés jusqu’au sommet et en redescendre. Néanmoins, même les légers changements météorologiques peuvent être fatals. Lorsque vous retirez l’oxygène de l’équation, l’ascension devient exponentiellement plus sérieuse. 

Le fils de Francys, âgé de 11 ans, avait vu ces risques avec plus de clarté que sa mère. Comme l’histoire le raconte, Paul Distefano avait fait un cauchemar à propos de deux alpinistes piégés sur une montagne sous une tempête – la neige semblait les attaquer. Le lendemain matin, il appela sa mère pour lui raconter son rêve, mais elle balaya ses inquiétudes et lui dit qu’elle partait en expédition pour gravir le mont Everest. Malgré ses craintes, elle insista pour partir, lui disant : « Je dois le faire. » 

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En 1998, Francys et Sergei Arsentiev ont tenté d’escalader le mont Everest. Le 17 mai, ils ont atteint le Col du Nord et le lendemain, ils ont atteint une altitude de 7700 mètres. Le 19 mai, ils ont grimpé jusqu’à 8 203 mètres et ont signalé qu’ils étaient en bonne condition et prévoyaient de commencer leur tentative de sommet le 20 mai à 1h00. 

Cependant, leurs phares ont cessé de fonctionner le 20 mai et ils n’ont pas pu continuer. Ils ont essayé à nouveau le 21 mai, mais n’ont parcouru que 50 à 100 mètres avant de rebrousser chemin. 

Le 22 mai, ils ont fait une ascension finale et ont atteint le sommet. L’ascension était lente et éprouvante, et en raison de l’heure tardive, ils ont été contraints de passer la nuit au-dessus de 8 000 mètres. À ce moment-là, ils étaient dans la «zone de la mort» – la zone au-dessus de 8 000 m – depuis plus de 72 heures sans oxygène. Dès que le corps humain entre dans cette zone, il commence une décline graduelle. Les cellules commencent littéralement à se manger les unes les autres dans la lutte pour la survie.

Pendant la nuit, ils se sont séparés. Sergei est revenu au camp le lendemain matin, seulement pour trouver que Francys n’était pas encore revenue. Il est parti à nouveau pour la chercher, portant de l’oxygène et des médicaments nécessaires. C’est la dernière fois que d’autres alpinistes l’ont vu vivant. Sa piolet a été trouvé près de son corps, mais il avait disparu.

Le même jour – le 23 mai – une équipe ouzbèke descendant du sommet est tombée sur un corps sur la route. Ils ont trouvé Francys à moitié consciente et affectée par une privation d’oxygène, une hypothermie et des engelures. Ils lui ont donné de l’oxygène et l’ont portée aussi loin qu’ils le pouvaient avant de devenir trop fatigués pour continuer. À ce stade, Francys était probablement hypothermique au-delà de la portée du traitement disponible au camp de base. Ne voyant pas d’autre option viable, l’équipe ouzbèke l’a mise en repos et a continué sa descente. À cette altitude, il est presque impossible de porter son propre poids, encore moins le poids mort d’un grimpeur incapacité. 

Plus tard dans la journée, alors que les grimpeurs Ian Woodall et Cathy O’Dowd tentaient de s’élancer vers le sommet, ils tombèrent sur ce qu’ils pensaient être un corps congelé habillé d’une veste violette. En y regardant de plus près, ils virent que la femme était en fait vivante et tremblait violemment. Les deux grimpeurs s’approchèrent pour l’aider. Ils réalisèrent que la grimpeuse vêtue de violet était Francys Arsentiev, qui avait précédemment visité leur tente au camp de base. O’Dowd se souvenait d’Arsentiev comme étant une personne qui «n’était pas du genre à être obsédée par la grimpe» et parlait souvent de son fils et de sa maison. Pourtant, une fois de plus, ils ne pouvaient fournir que peu d’aide si haut sur la montagne. Au cours des prochaines heures, le visage gelé de Francys perdit sa couleur et prit l’aspect d’une figure de cire, mais elle conserva une expression remarquablement paisible. Ainsi, les grimpeurs surnommèrent Francys la «Belle au bois dormant» du Mont Everest. 

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‘La Belle au Bois Dormant’

Malheureusement, le corps de Francys Arsentiev est resté congelé directement sur la route principale vers le sommet. Pendant les neuf années suivantes, elle est devenue l’objet de centaines de photographies mettant en valeur son profil mystérieux de repos. Son fils a été soumis à la torture de voir des images du visage mort de sa mère impuissante partout sur Internet. 

Pourtant, elle n’était qu’une seule victime dans une longue ligne de corps d’Everest qui ont servi de balises depuis des décennies. Ian Woodall a été hanté par l’image du visage mourant de Francys des années plus tôt. En 2007, il a organisé une expédition pour retirer le corps de Francys Arsentiev des yeux des futurs grimpeurs. L’expédition, connue sous le nom de «Tao de l’Everest», a réussi à envelopper le corps dans un drapeau américain et à le descendre de la montagne. Enfin hors de vue de la principale route, Sleeping Beauty repose à jamais paisiblement parmi les nuages. 

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