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Archives for avril 2022

Skier en Norvège au-dessus du cercle polaire arctique !

avril 29, 2022 by Fay Manners

Abritant plus de médailles d’or aux Jeux olympiques d’hiver que n’importe quelle autre nation, il n’est pas surprenant que la Norvège offre des opportunités infinies aux explorateurs à skis !

Ce que vous pouvez attendre du ski en Norvège

En tant que Britannique, je ne peux comparer ce terrain côtier à celui de ce que j’ai pu voir en Écosse. Un mélange de flancs de montagnes blancs et verts, de parois rocheuses verticales givrées et de sublimes fjords bleus se faufilant à travers les massifs.

paysage norvège

L’exploration à ski n’est pas qu’un « idéal » en Norvège, c’est la nature pure du sport ! Il est difficile de trouver des topos dans les livres. C’est lorsque vous regardez une carte que vous pouvez découvrir de vastes terrains éloignés et sauvages. La proximité avec l’océan résulte en une météo très variable. Cela rend le manteau neigeux complexe et fascinant. Parce que les régions sont plus sauvages et reculées, il est nécessaire d’évaluer les conditions soi-même. L’autonomie est importante, non seulement pour ne pas « suivre les autres » mais également pour construire de plus belles expériences.

paysage norvège 2

La prévision d’avalanche s’appelle Varsom, ce qui signifie « être prudent ». Il promeut davantage une culture «voir et partager» où les gens documentent leurs propres découvertes de la journée. Cette philosophie semble revigorer le sentiment d’aventure ; où le ski de randonnée consiste davantage à s’aventurer dans l’inconnu et à découvrir son propre parcours en montagne.

Ma plus récente expérience à ski en Norvège

Pour mon dernier voyage, je suis allé en avion de Genève à Tromsø en avril pendant 18 jours. Je suis restée dans un logement non loin de la ville. On dit que le mois d’avril est la meilleure période de l’année pour le freeride ; avec les longues journées et la quantité de neige, je peux confirmer.

Lors des journées de mauvais temps, j’ai eu l’occasion d’aller grimper dans la salle d’escalade indoor. La durée de mon séjour m’a permis de ne pas être trop pressée et d’attendre que les journées de tempête passent. Avec les orages, est venue la poudreuse. Cela signifiait que j’ai eu le luxe de skier quelques-unes des lignes les plus raides, vierges de trace. Bien sûr, il y a eu des jours où les conditions d’enneigement n’étaient pas optimales, mais avec une telle diversité, il y a une multitude d’autres alternatives à découvrir, par exemple, traverser des crêtes alpines.


Il est important de garder à l’esprit que le temps dans ce coin de l’Europe peut être assez instable et variable. J’ai appris que même lorsque le temps ne semble pas très prometteur, cela vaut la peine d’essayer, car vous pourriez être agréablement surpris ! Certains jours, il est préférable d’emporter simplement une doudoune. Ensuite, patientez que le mauvais temps passe et que les nuages s’en aillent. Vous pouvez avoir quelques minutes de visibilité dégagée pour une descente.

Vivre comme un Norvégien

La Norvège peut être un peu chère pour le skieur moyen, surtout si vous souhaitez faire un voyage plus long. Pour cette raison, j’ai choisi de dormir chez l’habitant, dans une chambre privée qu’une famille de Norvégiens louaient. Vivre avec des locaux m’a permis d’adopter le vrai mode de vie norvégien, le temps de mon séjour. J’ai même pu partager un repas avec eux pour goûter quelques-unes des spécialités scandinaves.

La langue norvégienne a un mot « Kos », prononcé « Coosh ». C’est une façon de décrire les petites joies de la vie. Pour ma part, ce mot décrit au mieux mon voyage en Norvège. Ce sont tous les petits détails du savoir-vivre dans ce pays qui créent une sensation de chaleur et de confort. La nature y est pour beaucoup aussi : les paysages sans limites pour le ski, les reflets des montagnes à couper le souffle dans l’eau, les troupeaux de rennes blancs errant dans la nature sauvage et la solidarité et la gentillesse des gens.

Grand gouffre sur Guhkesgasia

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes aventures à ski en Norvège, n’hésitez pas à me contacter !

Naissance du groupe féminin d’alpinisme CAF Girls Grand Est

avril 26, 2022 by Médine Kara

CAF Girls Grand Est est un groupe né en 2018. L’idée était et est de promouvoir la pratique de la montagne aux femmes. Une initiative qui nous parait importante. Elle permet à nos membres de gagner en autonomie, en alpinisme, escalade, ski, etc. et en même temps d’être plus confiantes dans leur vie de tous les jours. J’espère que notre humble histoire pourra servir d’inspiration à certaines (rien n’est impossible !).

CAF Girls Grand Est

Le week-end du 15 et 16 décembre 2018, s’est tenu au Hohneck, sommet bien connu des alpinistes vosgiens, le premier rassemblement féminin. Notre but de constituer le groupe d’alpinisme CAF Girls du club Alpin Grand Est promotion 2019-2020.

La vingtaine de participantes, venues principalement de la région strasbourgeoise, ont bravé des conditions dignes d’un rude hiver vosgien pour faire leurs preuves dans les couloirs enneigés du Falimont et sur les rochers de l’arête des Spitzkopf.

Henri-Luc Rillh et Jean-Pierre Courvoisier, missionnés par la Fédération française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), ont eu la lourde tâche de sélectionner parmi toutes les filles présentes les six membres du groupe.

Elles auront pour mission de promouvoir l’alpinisme au féminin dans la région et dans les rassemblements nationaux, mais également d’être formées pour s’impliquer à leur tour dans leur club.

CAF Girls Grand Est

La création des groupes féminins de la FFCAM répond à un réel besoin de formation des pratiquants et de développement des sports de montagne au féminin. Cette non-mixité est même nécessaire à la féminisation des activités de montagne. Ainsi, elle permet aux femmes de prendre leurs propres décisions sans la tutelle masculine que l’on retrouve souvent dans les cordées mixtes. La promotion de ces groupes de femmes va apporter plus de parité dans les clubs.

Phase de sélection

La journée du samedi a débuté dans un épais brouillard, mais pas de quoi décourager les filles ! Encordées par deux, elles ont évolué sur les pentes de neige en descendant et en remontant les couloirs. Cela nous a permis d’évaluer leur aisance et leur connaissance en technique d’encordement. Progressivement, le brouillard est descendu dans la vallée formant une belle mer de nuage. Toutes se sont senties privilégiées de se retrouver dans un tel décor. Pendant un instant, elles en ont oublié la pression de l’évaluation.

Au fur et à mesure, toute l’équipe regagne le sommet des crêtes pour finir la journée sous un beau soleil. Il est temps de rentrer au chalet pour préparer un petit apéro et faire le bilan de la journée.

Au Chalet SHM, c’est ambiance tisane, thé et café. Le temps des entretiens individuels arrive. Quelques candidates se détachent déjà du lot, et d’autres doivent encore faire leurs preuves. Jean-Pierre et Henri-Luc attendront les épreuves du lendemain pour finaliser la sélection.

Après cette journée dans le froid et le vent, place à un peu de convivialité autour d’un apéro suivi d’un repas au chaud. Les participantes apprennent à se connaître, partagent leurs expériences et certaines créées mêmes des liens.

Le pied du Hohneck

Dernière ligne droite

Le dimanche commence sous le brouillard, qui ne nous quittera pas de la journée. Le froid piquant (– 12 °C le matin !) et le vent ne vont pas décourager les cordées. Les initiateurs et les bénévoles emmènent les femmes qui ont décidé de ne pas postuler au groupe dans les couloirs du Falimont, tandis que les prétendantes encore en course vont dans l’arête des Spitzkopf pour être évaluées en terrain mixte.

Les cordées de deux évoluent sur les rochers en adaptant leur encordement à la situation. Chacune à son tour prend la place du leader. Le jury pourra ainsi évaluer l’aisance et la technique de chaque candidate.

En milieu d’après-midi, les organisateurs se réunissent pour délibérer et Henri-Luc annonce le résultat après quelques explications. La joie des sélectionnées se mêle à la tristesse des filles qui ne sont pas retenues.

Je prends la direction du groupe des heureuses élues. Je suis à l’origine du projet et gestionnaire du groupe. Pour partager leur joie, je commence à organiser la première sortie du planning, le «Ice climbing Ecrins 2019».

Amoureuse de la Belledonne

avril 19, 2022 by Médine Kara

La montagne, un milieu qui n’a jamais attiré mes parents

À mon grand regret, malgré mon origine lyonnaise, je n’ai pas hérité de la culture de la Montagne. Un milieu qui n’a jamais attiré mes parents et pour cause, ils avaient vécu toute leur enfance à la campagne, avec très peu d’argent. Ils rêvaient de modernité, de luxe, et de biens matériels. La ville leur offrait tout ce qu’ils aimaient. L’entreprise de mon père pouvait leur offrir tout le confort dont ils rêvaient. Lorsqu’on est parent, on pense que ce que l’on désire est forcément ce que nos enfants apprécient. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas leur en vouloir. Mais, vous allez me dire, mais quel rapport avec la Belledonne ? Patience, j’y viens.


Le Lac Blanc à 2161 m d'altitude
Le Lac Blanc à 2161 m d’altitude
Le Lac de Sitre à 1952 m d'altitude
Le Lac de Sitre à 1952 m d’altitude

Toute ma famille vit à Lyon et chaque année, je lui rends visite pendant les vacances de Noël. Décembre 2017, la neige est là, je suis en compagnie de ma famille. Le petit Berzan est content de voir Médine sa tata préférée ! Je repense à mon enfance à Lyon et je décide avec Ozan d’emmener la famille de ma petite sœur, dont mon chouchou Berzan à la station de ski de Sappey-en-Chartreuse, proche de Grenoble. Berzan va découvrir les joies de la luge non loin de Chamechaude, le point culminant du massif de la Chartreuse, qui s’élève à 2 082 m d’altitude.

Ma découverte de la Belledonne

J’initie mon beau-frère à la promenade en raquette. Le paysage est magnifique et le soleil au rendez-vous. En rentrant, j’observe les paysages enneigés de Grenoble. Au fond de moi, je me dis qu’à défaut d’avoir vécu le plaisir d’une journée comme celle-ci dans mon enfance, j’ai pu en faire profiter mon petit neveu. Aujourd’hui, il me demande « Tata c’est quand que l’on retourne à la neige ? »



Au détour d’un virage, je vois des sommets encore plus beaux. Mais, qu’est-ce que c’est que ce massif avec ces versants si abrupts ? J’accède à l’application de mon téléphone et je découvre sur la carte qu’il s’agit du massif de la Belledonne. Je suis ébahie par le nombre de lacs indiqués qui parsème ces montagnes. Mais, comment ai-je pu passer à côté de ça, jusqu’à mes 26 ans ? Avec le sentiment d’avoir manqué quelque chose de précieux dans mon enfance, j’ai envie aujourd’hui de rattraper le temps perdu. Je reviendrai cet été 2018 pour faire de la randonnée dans ces belles montagnes. Le rendez-vous est pris avec toute la petite famille de ma sœur.

En route pour la Belledonne

Août 2018, comme promis, je suis à Lyon. Nous sommes tous en route pour aller au Lac Achard au-dessus de Grenoble. C’est la canicule ! Les bords du lac ont été pris d’assaut. Les personnes sont venues goûter à la fraîcheur de l’air et de l’eau. Mon beau-frère, son cousin et moi, laissons ma sœur et ses deux enfants au bord du Lac Achard pour randonner jusqu’aux Lacs Robert. Nous sommes tous trois fascinés par la beauté des paysages. Ma sœur découvre que finalement ses enfants n’ont besoin que d’un bâton et de quelques cailloux pour s’amuser.



Deux jours plus tard, je retourne avec mon beau-frère en Belledonne pour une longue et magnifique randonnée. Une boucle qui commencera du parking du Pré Conté à environ 1 360 m d’altitude et qui passera par le Col du Sitre (2 130 m d’altitude), une descente dans un ravin, la passerelle du Mousset (au dessus du ruisseau « le Vors »), la cabane Habert Mousset (1 718 m d’altitude), le refuge Jean Collet (1 960 m d’altitude) jusqu’au Lac Blanc. Pour accéder au lac, on a remonté le ravin des Excellences. Une rude montée, mais on est récompensé par la beauté sauvage et indescriptible du site du Lac Blanc dans son écrin minéral, au pied du Glacier de Freydane et des Pics de Belledonne.

Une journée inoubliable pour nous deux. Promis un jour je gravirai le sommet le plus haut du massif, le Grand pic de Belledonne qui culmine à 2 977 m !

Eiger Nordwand, Alpi-stop

avril 8, 2022 by Guillaume Pierrel

L’Alpi-stop a été inventé lors de l’ascension de l’Eiger, en mars 2022 !

Le plan initial

Après une tentative infructueuse en janvier avec Etienne Potof, je décide d’y retourner avec mon compagnon de cordée fétiche et fidèle Lucien Boucansaud. Il faut croire que le sort s’acharne et Lucien malade décide d’arrêter à la bouche de train (première gare du train qui monte à la Jungfraujoch) au bout de 4h de grimpe.

Je lui demande si ça ne le dérange pas que je continue et il m’y encourage, mais seul, c’est une connerie ! C’est alors que je décide de faire appel aux deux cordées qui nous suivent, et si par hasard ils sont d’accord de me prendre avec eux… ? J’ai nommé ça l’alpistop, comme quand tu tends le pouce à l’entrée de l’autoroute, mais là il fait nuit et on est en pleine face nord. Une d’entre elles (des Allemands) abandonne et repart avec Lucien (il faut savoir qu’on s’était perdus pendant deux heures) et la seconde accepte.

L’ascension

Ce n’est rien que Christophe Dumarest avec son client Didier. Ce dernier me dit : il faudrait vraiment pas aimer la montagne pour refuser de te prendre sur notre corde ! Génial ! Lucien en sécurité au train, me voici parti faire un tutorat d’anthologie avec un guide et une cordée en or. Nous grimpons en flèche et répartissons les longueurs. Et, c’est dans la bonne humeur et la joie d’être à nouveau dans cette immense face sauvage que nous arriveront au sommet autour de 20h30. En plus d’une belle aventure, j’ai vécu un vrai bel enseignement in situ.

Merci Christophe. Pur esprit !

Au passage, je clôture la trilogie des face nord des Alpes – Eiger, Grandes Jorasses et Cervin – qui me tenait tant à cœur. J’ai résolu aujourd’hui le dernier problème (pas des miens) des Alpes (ce qui se disait en 1938 pour le clin d’œil historique) 😉

Sleeping on the Eiger
credit: Christophe Dumarest
Hanged on the Eiger

Bravo à l’ingéniosité et la folie des hommes qui bravèrent un pareil chantier à l’époque.

Considérations clés sur le pergélisol

avril 8, 2022 by endorfeen

Qu’est-ce que le pergélisol?

Le pergélisol est un sol qui gèle et reste gelé toute l’année pendant au moins deux années consécutives.

Sol gelé

On le trouve dans les climats froids de hautes latitudes ou de hautes altitudes où le sol ne dégèle pas entièrement, même en été. Le pergélisol se compose de roches, de sédiments et de sol. Il contient des quantités variables de glace, qui agit comme un ciment pour lier les différents matériaux ensemble.

La plupart de la couche actuelle de sol gelé s’est formée pendant ou depuis la dernière ère glaciaire. Au-dessus de cette couche de glace, il y a une fine couche de sol appelée couche active. Elle dégèle chaque été et se regèle chaque hiver. Elle peut varier de 30 à 200 cm. En revanche, le pergélisol peut aller jusqu’à 1 500 mètres de profondeur.

Les cycles de gel et de dégel répétés de la couche active des sols peuvent produire des motifs intéressants sur le terrain. Par exemple, les polygones de coin de glace indiquent souvent la présence de pergélisol. Dans certains endroits, les conditions de froid extrême provoquent la contraction et la fissuration du sol gelé au printemps. Pendant la fonte des neiges, les fissures se remplissent d’eau, qui gèle dans le pergélisol, formant une fine veine de glace verticale.

Un processus long

L’hiver suivant, le sol se contractera et se fissurera à nouveau le long de la veine de glace existante. L’eau remplira à nouveau cette fissure, qui gèlera et élargira la veine de glace. Ce processus se poursuit pendant des siècles, des millénaires, voire des dizaines de millénaires, formant les célèbres coins de glace. Actuellement, le pergélisol se trouve dans environ 25% de la surface terrestre exposée dans l’hémisphère Nord et sous les mers peu profondes, inondées après la dernière ère glaciaire. On peut trouver des sols constamment gelés dans de vastes régions de Russie, du Canada, d’Alaska, de Chine et du Groenland.

En Europe, le pergélisol peut être trouvé en Scandinavie et dans les régions de montagne élevées en Allemagne, uniquement sur le soakspitzer. Cependant, l’augmentation des températures mondiales a entraîné la lente dégradation du pergélisol dans le monde entier, avec des conséquences graves.

Que se passe-t-il lorsque le pergélisol dégèle?

En raison du changement climatique, le dégel du pergélisol a un impact massif sur les écosystèmes locaux, les économies, les paysages et la topographie. Les étés arctiques deviennent plus chauds et plus longs. Cela cause la pénétration de plus en plus profonde de la couche active dans le sol gelé chaque année. Si la couche active atteint une profondeur trop importante, elle ne peut pas geler entièrement pendant l’hiver. Cela cause le recul du pergélisol chaque année.

Effet du dégel du pergélisol
Un bloc qui est tombé dans l’océan sur la côte arctique de l’Alaska. Crédit : United States Geological Survey

Le pergélisol contient de l’eau gelée, qui agit comme un ciment, liant les sédiments lâches ensemble. Lorsque cette glace fond, le sol devient faible et instable.

Les littoraux affaiblis, aggravés par le retrait de la glace de mer, des eaux plus chaudes et des saisons de tempête plus longues, deviennent plus vulnérables à l’érosion. Par conséquent, dans les villes construites sur ce sol gelé, l’infrastructure a été construite en supposant que la base solide du pergélisol ne changerait pas.

Les sols qui fondent peuvent déplacer et faire s’effondrer les fondations, endommageant voire détruisant l’infrastructure. Cela perturbe les services quotidiens et coûte des centaines de millions d’euros aux économies nationales en raison des relocalisations ou de l’augmentation des coûts de réparation. De plus, dans les hautes altitudes et les terrains montagneux escarpés, le dégel du pergélisol augmente le risque de chutes de rochers et de glissements de terrain, déclenchant des dangers supplémentaires.

La perte de pergélisol a également un impact considérable sur l’écosystème. Il est imperméable à l’eau. Lorsqu’il disparaît sous des étendues d’eau, il peut faire suinter l’eau au-dessus de lui à travers le sol, entraînant la perte d’innombrables lacs et zones humides. Le dégel du pergélisol pourrait entraîner des conséquences encore plus importantes, affectant la planète entière : l’accélération du réchauffement climatique.

Pourquoi peut-il accélérer le changement climatique ?

Des matières organiques, telles que des restes d’animaux et de plantes, ont été enterrées et gelées dans le pergélisol pendant et depuis la dernière ère glaciaire.

Le pergélisol a gelé cette matière organique pendant des milliers d’années et l’a préservée. Tout comme un gigantesque congélateur, le pergélisol conserve cette matière organique préservée jusqu’à ce jour.

Le sol qui dégèle expose la matière organique aux microbes. Ils vont décomposer la matière organique à base de carbone, libérant du dioxyde de carbone ou du méthane dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone et le méthane sont des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur dans l’atmosphère, augmentant les températures mondiales. L’augmentation des températures entraînerait ensuite un dégel accéléré. Cela crée un cycle de rétroaction appelé « cycle de rétroaction carbone-pergélisol ». Ce processus est irréversible à court terme à l’échelle humaine.

La matière organique dans le pergélisol s’est accumulée pendant des dizaines de milliers d’années. Elle a contribué à réduire la teneur en carbone de l’atmosphère de l’ère glaciaire. Mais maintenant, des portions de cette quantité massive de carbone sont libérées en quelques décennies. Les climats plus chauds favorisent la croissance des plantes, et la végétation accrue élimine une partie du dioxyde de carbone. Malheureusement, cet impact positif ne peut pas compenser pleinement les émissions de carbone bien plus importantes provenant du dégel du pergélisol.

Les régions de pergélisol peuvent contenir environ 1 500 gigatonnes de carbone sous forme de matière organique gelée. C’est près de deux fois plus que ce qui se trouve actuellement dans l’atmosphère.

Nous estimons qu’une grande partie de la matière organique gelée pourrait dégeler et se décomposer. Cela entraînerait la libération de gaz à effet de serre supplémentaires dans l’atmosphère au cours des décennies suivantes.

Comment pouvons-nous mieux comprendre les changements ?

Comprendre les risques du dégel du pergélisol.

Le dégel du pergélisol comporte de nombreux risques connus. Les effets et les dommages initiaux ont déjà été observés dans de nombreuses régions. Cependant, l’ampleur, le calendrier et l’urgence de certaines de ces menaces restent incertains en raison de trop nombreuses variables changeantes. Les paysages constamment changeants, par exemple, produisent souvent des effets variés et opposés, que ce soit en raison de l’augmentation de la végétation due à un climat plus chaud ou de l’augmentation de la couverture neigeuse, qui isole le sol des températures d’air froides.

Dans certaines régions, les chercheurs ont observé une augmentation de l’épaisseur de la couche active tandis que les températures du pergélisol restent essentiellement inchangées.

La couche active est stable dans d’autres zones, tandis que le sol sous-jacent se réchauffe rapidement. De plus, les observations récentes pourraient changer notre compréhension antérieure. Par exemple, de grands cratères se sont formés en Sibérie ; les scientifiques supposent que le gaz naturel s’est accumulé sous des couches de pergélisol imperméables et a finalement éclaté en une explosion, laissant derrière lui un trou énorme. Cependant, il reste encore beaucoup à apprendre sur cette partie gelée du sol.

Paysage de toundra polygonale et lacs en été (Getty Images)
Paysage de toundra polygonale et lacs en été (Getty Images)

Organisations

Dans le but de mieux comprendre, les chercheurs en climatologie et en géosciences ont créé le Réseau terrestre mondial pour le pergélisol. L’objectif est d’organiser et de gérer un réseau mondial d’observations pour surveiller les changements.

Ces réseaux collectent des données dans une base de données centralisée et les mettent à disposition du public. Cela fournit aux chercheurs intéressés du monde entier des informations précieuses sur l’étendue, la distribution, la vulnérabilité et le comportement du pergélisol.

Cependant, il est nécessaire de mesurer régulièrement davantage de paramètres clés pour mieux surveiller l’état du pergélisol. Le pergélisol dans le monde a commencé à changer. Il ne semble plus si permanent. La communauté internationale doit prendre en compte ces changements imminents. Grâce à l’action coordonnée des gouvernements nationaux et des organisations internationales, nous pouvons disposer des outils et des connaissances pour gérer les impacts de la dégradation du pergélisol dans un climat en réchauffement.

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